samedi 28 mai 2016

Lettre de Cyrille à sa maman du 23 mai 1916 il évoque la ferme, la gestion des bêtes, il est formé a la mitrailleuse et attends son départ pour le front.

« Ma chère maman
Je viens de recevoir ta lettre datée du 15 courant que tu me dis si j’ai reçu ta première lettre que tu me disais que tu avait vendu Nina mais je l’ai reçue. Et je t’ai rendu réponse et aujourd’hui je viens de recevoir ta lettre que tu me dis que tu as acheté une jument rouge pour 280 francs mais tu a bien fait mieux que d’acheter un vieux Mulet pour y perdre dessus, ou bien sur il faudrait avoir de l’argent de reste pour acheter des petits mulets de 2 ans. Et je suis très content que le monde dit que tu avait fait une bonne affaire, et je suis très content que mon petit René soit content d’avoir acheté une jument et de l’avoir appelé «cocote » et que Messaoud t’a donné la main car je sait qu’il s’entend bien pour l’âge des bêtes et Eugene aussi il fait que tu ne pouvais pas être trompée. Et tu n’a qu’a bien remercier Messaoud de ma part car tu lui diras que pour moi et pour Gustave il n’aurait pas osez te refuser ça. Et tu as bien fait de faire faire inscrire comme ça, tu est tranquille et tu as raison su tu peux acheter une paire de bœufs jeunes avec l’argent qu’il te reste, il fait qu’ils doivent pas être cher en ce moment, car tant qu’a moi je suis guéri et maintenant je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre vous trouve de même et que tu recevra toujours quelques nouvelles de Gustave, et tu me dis que le temps à refroidi mais pas ici à Aix, il fait un temps chaud mais les terres ne valent pas les nôtres car les récoltes ce n’est rien ici, mais c’est joli comme verdure et arbre pas plus, tu me dis de prendre du courage mais du courage on n’en prends toujours et je me soigne et je suis très content que tout le monde m’envoie le bonjour, enfin tu leur donneras bien le bonjour de ma part aux gens qu’il parlerons de moi. Car moi je suis venu au dépôt de Aix, j’ai fini mon stage et maintenant on attend notre tour de départ pour le front car je crois que ça va pas tarder il faut pas te faire du mauvais sang si je viendrais à partir, il faut t’attendre un jour ou l’autre mais si j’ai quelques sous je me ferais photographier en départ du front, Enfin je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment car pour le moment l’exercice, ce n’est pas trop dur, donne bien le bonjour à Messaoud ainsi aux ouvriers et Eugene et de savoir que tout marche assez bien.
Embrasse bien fort ma Guiguitte, René, Berthe, reçois chère maman mes meilleures milles caresses de ton fils pour la vie.
Cyrille Fortier.
3eme tirailleur Mitrailleur au dépôt Aix en Provence, je reçois des nouvelles de Zizette et d’Adolphe »




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire