vendredi 6 mai 2016

Lettre de Gustave à sa maman du 6 mai 1916 "...je suis heureux d’être à la guerre et nous comptons sur nos amis les Russes qui arrivent toujours à Marseille, il faut espérer que dans 2 mois et demi à 3 mois ce seras fini..."

« Ma chère maman
Tu ne t’étonnera pas si je met deux sous c’est pour que tu ai des nouvelles plus complète sur mon sort : après avoir quitté Salon ce n’a été que manœuvres et exercices, j’ai fais déjà beaucoup de pays et à présent je me repose quoique je n’ai jamais beaucoup travaillé. Par un moment je suis allé voir la mer du Nord car on craignait à un débarquement Boche sur Dunkerque et tu a du voir sur les journaux que l’amirauté anglaise avait signalé des navires en mer qui étaient destinés à bombarder la cote, on était prêt a leur répondre et six zeppelins on survolés Calais, cela se passait au mois de mars et maintenant je suis à une vingtaine de kilomètres de Verdun, mais c’est tout arrêté, j’ai vu la cathédrale de Reims, elle est encore debout mais on y a mis des sacs à terre pour pas qu’elle finisse de tomber mais les Allemands tirent toujours dans la ville, ne te fais pas du mauvais sang, voila déjà sept mois que je suis au repos et on ne se fatigue pas. J’ai reçu les 20 francs que tu m’a envoyé et le petit colis qui m’a fait bien plaisir, on a cassé la croûte avec les amis car j’ai pas mal passé Pâque, j’ai mangé de la Mouna que les camarades ont reçus de chez eux mais il faut espérer que le dernier que j’aurais à passer au régiment, je fais les trois ans, je le passerais auprès de vous mais je ne pense pas que pour Pâque prochain je serais militaire, j’ai l’espoir que je serais civil,
je termine en t’embrassant bien fort ainsi que toute la famille, ton fils qui t’adore.
Gustave Fortier.
Bonjour aux amis qui parle de moi et comme nouvelles dit leur que je suis heureux d’être à la guerre et nous comptons sur nos amis les Russes qui arrivent toujours à Marseille, il faut espérer que dans 2 mois et demi à 3 mois ce seras fini. Remercie monsieur Eugène de la carte qu’il m’a envoyé, je n’ai pas le temps voulu de lui répondre, je compte sur lui pour tout les travaux et surtout la récolte de cette année, je pense que les labours j’irai les faire. »



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