jeudi 30 juin 2016

Lettre de Cyrille a sa Maman du 30 juin 1916

Lettre de Cyrille à sa maman du 30 juin 1916
« Le 30/6/16
Ma chère Maman
Je m’empresse de t’écrire ces deux mots pour te faire savoir toujours de mes bonnes nouvelles que je me porte toujours  bien et j’espère que ma lettre vous trouve à toute la famille de même, car ici aux tranchées l’on ne peut pas écrire comme l’on veut car l’on travaille a faire des abris et l’on barde. Et en plus toujours de l’eau, de la boue jusqu’au genoux, je te promet que ce n’est pas amusant mais enfin chère maman il faut de la patience pour tout, car voila déjà 6 jours que l’on est aux tranchées mais l’on est pas trop mal, ce qu’il y a d’embêtant c’est la pluie mais il faut espérer que ca va bien s’arrêter, chère maman j’ai reçu une lettre de Gustave datée du 20 courant, me disant qu’il partait demain en permission donc le
21 courant, enfin je pense qu’il doit être à la maison en ce moment.
Je suis très content qu’il soit auprès de toute la famille mais ce n’est que pour 6 jours mais que veux tu, il faut bien se contenter avec ce qu’ils donnent, car le pauvre il doit être fatigué depuis si longtemps, chère maman, j’ai reçue la gentille carte que Eugene m’a envoyé mais comme je n’ai pas le temps d’écrire tu le remerciera beaucoup et lorsque je descendrais au repos je lui écrirais.
Je pense que tu as du recevoir assez de mes nouvelles car avant de monter aux tranchées, je t’ai écrit assez souvent.
Je suis très content que le petit homme à fait sa première communion comme nous tous. Enfin chère maman si toutefois Gustave est à la maison tu lui diras que je suis comme tireur à la mitrailleuse et ne ce moment nous sommes à Vaucourt dans la Meuse (en réalité « Avocourt ») avec une carte tu dois voir ou c’est, mais l’on est pas mal pour le moment. Enfin chère maman je pense que tout doit marcher toujours assez bien et surtout ne te fais pas de mauvais sang et de te soigner, je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment  en attendant de descendre au repos pour t’écrire un peu plus souvent. Embrasse bien fort ma Guiguitte, René, Berthe, Julie ainsi que la petite Alice et si ma lettre trouve Gustave à la maison, car j’aurais bien voulu le voir, si j’aurais été à Aix j’aurais pu le voir en passant mais enfin il faut espérer que cette maudite Guerre ne vas pas durer longtemps. Reçois chère maman mes
meilleures caresses de ton fils qu’il pense
qu’a la famille. Cyrille Fortier.
Un bonjour à Eugene ainsi qu’aux arabes et  aux amis.
Ne fait pas attention à mon écriture car l’on n’a pas beaucoup de place pour écrire, a la fois il pleut toujours. »

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