vendredi 17 juin 2016

Lettre de Cyrille à sa sœur Berthe du vendredi 16 juin 1916

Lettre de Cyrille à sa sœur Berthe du vendredi 16 juin 1916
« Ma chère sœur
Tu m’excusera si je ne t’ai pas écrit plus tôt car les premiers jours je n’était pas affecté en compagnie, il fait que je savais pas l’adresse mais pour le moment je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre vous trouve de même a toute la famille, mais j’ai déjà écrit a maman et en m’écrivant tu me diras la date de mes lettres que tu reçois pour savoir si il ne s’en perd pas.
J’ai reçue une lettre de Maman qu’elle écrivait à une dame d’Alger, qu’elle s’est trompée et elle a du envoyer la mienne à Alger. Je vois qu’elle doit avoir du cassement de tète, qu’elle devait être pressée, mais j’espère que tu ne lui laisse pas faire du mauvais sang et que tu dois toujours la faire soigner car je sais comme elle est toujours la même.
Enfin chère sœur, je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment et tu me diras aussitôt que tu recevra cette lettre. Voici pour t’expliquer ou je suis : les lettres que je t’écrirais tu les mouillera et tu verras ça sera tout blanc mais en mouillant tu verras exactement tout, il suffit que tu reçoive celle là.
Enfin chère sœur je crois que tout doit marcher assez bien et que Eugene doit toujours s’occuper comme auparavant car je compte que sur lui et je sais qu’il s’occupe de tout ainsi que da la famille et dit moi si Messaoud s’est enlevé sa barre à mine qu’il avait mis dans les reins. Embrasse bien fort ma petite Guiguitte et mon petit René sans oublier notre Maman et Julie et la petite Alice.
Reçois de ton frère mes meilleures caresses.
Cyrille Fortier.

On doit monter aux tranchées le vingt deux courant. »

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