samedi 14 janvier 2017

Gustave profite de sa convalescence pour passer du bon temps avant le retour vers l'enfer. Il s’inquiète de son petit frère René pour qu'il est de l'instruction et des ses sœurs pour savoir si elles aident bien a la ferme. Dunkerque le 11 janvier 1917

Gustave profite de sa convalescence pour passer du bon temps avant le retour vers l'enfer. Il s’inquiète de son petit frère René pour qu'il est de l'instruction et des ses sœurs pour savoir si elles aident bien a la ferme.
« Dunkerque le 11 janvier 1917
Ma chère Maman
Je profite d’un instant pour t’écrire et te donner de mes nouvelles qui sont comme toujours pas mauvaises, je suis toujours à l’hôpital, enfin je suis un peu à l’abris surtout de l’hiver et bien au chaud, ne te fais pas de bille. J’ai reçu le colis et le mandat mais la carte de Berthe dont tu me causais je ne l’ai pas encore reçue.
Il est actuellement 11 heures 25 et dans une demi heure c’est les lettres, peut être que j’en aurai de toi mais autrement je pourrai aller en permission vers le mois de février car si je peux arriver jusque vers la fin de janvier je serai bien content. Quand aux gens de Bir Rabalou ils doivent trouver ça drôle que je suis de nouveau à l’hôpital mais je m’en fou, je les ……………
Les labours doivent être un peu avancés car si il n’a pas plu depuis mon départ , les ouvriers ont du retourner la terre. Eugene que fait il? Toujours a tourner autour de la maison et Si Laddi fait toujours attention comme lorsque j’étais.
René le pauvre René suit toujours les charrues, mais faut le reposer le pauvre enfant car vraiment il doit se fatiguer si jeune et faire ces durs travaux quand moi je n’ai commencé à travailler qu’a l’âge de 15 ans, aussi si je sors de cette guerre je ferai tout mon possible pour qu’il ne puisse pas rester dans l’ignorance car ce serais vraiment ennuyant pour lui.
Berthe travaille toujours a te donner la main et soigner ses poules, ses lapins et cochons d’indes elle travaille bien aussi.
Eh! Julie est toujours à la maison a te soigner et t’aider dans tes grands travaux. Dis lui de conserver les affaires que je lui ai donner à conserver dans son armoire, je pense qu’elle n’a pas du les égarer.
Je termine en t’embrassant bien fort ton fils.
Gustave Fortier
PS je t’envoie ci-joint un imprimé du journal pour te montrer que je ne m’ennuie pas
ou je suis il ya le cinéma et de temps en temps un petit concert.
Ne te fais pas de mauvais sang pour moi et prends le mal en patience puisque je le
prends avec plaisir et je ne m’en fais pas aussi. »

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