jeudi 5 juillet 2018

5 juillet 1918 : "Pendant que tu travail je suis là a cette maudite guerre à ne rien faire qu’être exposé a la mort à chaque instant, vivre comme un sauvage qui a peur de la civilisation, oui elle est belle cette civilisation. L’homme le plus civilisé la fuirait car en ce moment on appelle la civilisation, c’est la mort."

« Le 5 juillet 1918
Ma chère Maman
Ne te fais pas du mauvais sang pour moi je suis toujours en bonne santé et espère que la présente te trouve de même.
Je suis en secteur mais d’ici quelques jours ce ne seras plus la même chose. Je compte aller en permission dans six ou sept mois ce n’est pas long mais il s’agit de les passer, enfin il ne faut jamais se décourager car de la guerre ce ne sera pas cette année comme je le pensais mais dans deux ans donc espoir et confiance, me comprends tu? Si non je te le dirai quand j’irai en permission.
Pendant que tu travail je suis là a cette maudite guerre à ne rien faire qu’être exposé a la mort à chaque instant, vivre comme un sauvage qui a peur de la civilisation, oui elle est belle cette civilisation. L’homme le plus civilisé la fuirait car en ce moment on appelle la civilisation, c’est la mort.
Les récoltes sont belles j’espère et aucun avari est arrivé enfin je souhaite que tu ai une bonne récolte. Les arabes sont ‘ils comme d’habitude. Toujours aussi récalcitrants?
Dans quelques jours quand je descendrai au repos je te ferai un colis et je te l’expédirait, le colis contenant la jumelle est arrivé à bon port, j’espère.
A Bir Rabalou quoi de neuf toujours la même chose? Les gens que disent ils de cette guerre? Il y a que les embusqués qui ne disent rien et ceux qui gagnent de l’argent à flot.
Je termine ma missive en t’embrassant affectueusement, ton fils.
Gustave »






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