Définition : S’en désintéresser totalement, s’en moquer. Si le sens de l’expression est limpide, en revanche, son origine est beaucoup plus discutée. Parmi de multiples explications, on notera que certaines penchent pour une déformation de l’expression populaire « s’en moquer comme de l’Alcoran » (au moyen âge les chevaliers se moquaient du coran), tandis que d’autres évoquent de façon plus simple une référence à une année. Mais laquelle ? L’an 40 en rapport avec le christianisme primitif ? 1040 et des motifs eschatologiques ? 1740, année de crise terrible en France ? 40 étant également un chiffre à symbolique religieuse les quarante jours du déluge, les quarante heures du Christ au tombeau..., il est possible que l’expression puisse avoir un sens hostile aux superstitions à propos de ce chiffre. Quoi qu’il en soit, les Français du XXIe siècle qui emploient toujours cette formule et pensent souvent à une référence à l’année 1940 sont assurément sur une bien mauvaise piste.
Toujours intéressé par l’histoire, je me suis plongé sur le parcours de Cyrille et Gustave Fortier, mes 2 grands oncles. De précieux témoignages, constitués de correspondances des Fortier sur la période 1915 1918, des Journaux de marche des régiments, ont permis de redonner vie à cette période difficile. Avec 300 lettres et documents, je vais faire revivre et partager la vie des mes 2 grands oncles sur cette période. https://www.facebook.com/gustavefortier https://twitter.com/GustaveFortier
mardi 16 janvier 2018
14 Janvier 1916, Gustave à sa Maman : « « Ne te fais pas de mauvais sang pour moi car je m’en f… des balles aussi bien que de l’an 40 C’est la destinée il faut être prudent que lorsqu’il le faut mais en ce moment je ne risque rien » Une remarque sur "l'an 40" en 1916? en fait une expression plus ancienne :
dimanche 7 janvier 2018
7 janvier 1918, Gustave part demain en Permission.
« Aux
armées le 7.1.18
Ma
chère Maman
Je
viens par ma présente lettre t’apporter de mes nouvelles, je pars demain en
permission et j’espère que ma lettre t’arriveras avant moi.
Je
t’embrasse, ton fils affectueux.
Gustave
Fortier
lundi 1 janvier 2018
L’Echo d’Alger du 1 janvier 1918 (Source BNF – Gallica)
A
NOS LECTEURS
Aux
amis connus et inconnus de l’Echo d’Alger, nous adressons nos vœux les plus
cordiaux pour l’année 1918.
Vœux
de victoire, car nous souhaitons que l’année qui vient tienne mieux ses
promesses que celle qui finit, ou nos espoirs de pais prochaine et triomphale
se trouvèrent ajournés de par une défection inattendue.
Vœux
de prospérité personnelle aussi par ces temps si durs ou, même pour celui qui
n’est pas appelé a combattre, l’ existence est une lutte ininterrompue.
Mais
notre pensée et nos souhaits s’en vont surtout pardessus la Méditerranée, vers
ceux de nos loyaux Algériens qui tiennent si haut le drapeau de la France.
Que
ce soit sur notre sol envahi et souillé, que ce soit en Belgique, que ce soit
aux Balkans, les enfants de l’Algérie font si noblement leur devoir que tout
notre cœur est avec eux et qu’en cette veillée nocturne ou l’année change,
c’est à eux surtout que s’adresse l’expression de notre fraternelle sympathie.
A
vous tous, amis de ce journal, qui continuera, comme par le passé, à plaider la
cause des humbles et des déshérités, nous promettons de continuer notre œuvre
de défense commune et nous terminons sur ce simple mot :
Bonne
année à tous jusqu’au 1er
janvier 1919.
L’ECHO
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