jeudi 14 septembre 2017

Lettre de Gustave a sa Maman du 14 septembre 1917. Gustave espère si cela va mieux avec sa blessure au pied, avoir une permission, il souhaiterais rentrer en Algérie, mais ce ne sera pas le cas. La prochaine lettre en notre possession est du 24 octobre et il nous diras qu'il est allé à Paris. Toujours des petits mots attentionnés pour ses sœurs et son petit frère...

« Verneuil le 14.9.17
Ma chère Maman
Aujourd’hui le 14 je mets la main à la plume pour te faire savoir que je suis toujours en bonne santé et j’espère qu’il en soit de même à la maison.
Depuis hier le major m’a permis de me lever et actuellement je vais attendre quelques jours et peut être la semaine prochaine je serais prêt à partir pour une permission de sept jours à titre de convalescence.
Hier j’ai reçu la carte de Berthe qui m’avait été adressée au régiment et j’espère que bientôt ce sera moi qui ira voir le pays. Quand aux travaux je ne te le demande pas car je sais que tout doit aller pour le mieux. René est il aussi chasseur que lors de ma dernière permission. Pour aujourd’hui je m’arrête.
Reçois de ton fils ses meilleurs baisers ainsi que toute la famille. Gustave
PS je pense partir en permission d’ici quelques jours. »




mercredi 13 septembre 2017

Lettre de Gustave du 13 septembre 1917, Gustave est content d'avoir recu une carte de Ain Bessem et vante son pays "..j’aime mieux aller revoir cette belle Algérie ..". La guerre dure et Gustave dit : "..il vaudrait mieux que cette maudite guerre finisse le plus tôt possible car tout le monde commence à en avoir assez, il y a que les Anglais et les Américains qui demandent la guerre jusqu’au bout parce qu’ils ne font que commencer...". Toujours intrépide : "..Les bruits courts que mon régiment va aller au « chemin des dames » mais je m’en moque et peut être lorsqu’ils seront dans la bataille je serai en Algérie, ce sera le premier coup que je manque à un combat mais je ne suis pas sûr ils attendront que je revienne pour faire le quadrille avec les Fritz. Je regrette c’est que je ne pourrais pas apporter les oreilles de Boches que Mademoiselle Paule m’avait demandé lorsque je suis partis à la fin de ma dernière permission..."

« Verneuil le 13 . 9 . 17
Ma chère Maman
Je viens de recevoir ta lettre contenant trois carte d’Ain Bessem qui m’ont fait bien plaisir et je m’empresse de te le faire savoir. Quand à moi je vais assez bien et j’espère qu’il en soit de même à la moisson. Monsieur Legout m’a écrit me demandant si je voulais aller passer ma permission à Paris chez lui mais j’aime mieux aller revoir cette belle Algérie et surtout vous tous plutôt que chez des étrangers qui me sont des inconnus. Je suis très heureux que les gens de Bir Rabalou demandent de mes nouvelles cela me fait voir que je ne suis pas oublié par mes amis. Sur ta lettre tu me dis de ne pas me faire du mauvais sang mais je ne m’en suis jamais fait que quelques fois lorsque je ne reçois pas des nouvelles de la maison oui je suis mieux à l’hôpital qu’en ligne mais c’est que les camarades ne sont pas aux tranchées et moi je suis à l’hosto et impossible de sortir.
Tu te prends un peu à l’avance pour les labours mais tu as bien raison car en ce moment il faut se débrouiller mais il vaudrait mieux que cette maudite guerre finisse le plus tôt possible car tout le monde commence à en avoir assez, il y a que les Anglais et les Américains qui demandent la guerre jusqu’au bout parce qu’ils ne font que commencer.
J’espère que Si Ladi et Bel Abes ainsi que le berger sont toujours aussi braves que lorsque je suis partis et Monsieur Eugene fait il toujours attention aux intérêts de la maison et il surveille toujours aussi bien les ouvriers car avec les arabes il faut toujours quelqu’un derrière eux.
Les bruits courts que mon régiment va aller au « chemin des dames » mais je m’en moque et peut être lorsqu’ils seront dans la bataille je serai en Algérie, ce sera le premier coup que je manque à un combat mais je ne suis pas sûr ils attendront que je revienne pour faire le quadrille avec les Fritz. Je regrette c’est que je ne pourrais pas apporter les oreilles de Boches que Mademoiselle Paule m’avait demandé lorsque je suis partis à la fin de ma dernière permission. Présente toute mes amitiés à Monsieur Manot ainsi que la famille Servel et la famille Girerd. Pour aujourd’hui je termine ma présente lettre en t’embrassant ton fils très affectueux.
Gustave Fortier
J’ai la photo de Berthe qui m’a fait bien plaisir et je l’en remercie et embrasse bien Guiguitte pour moi. »














dimanche 10 septembre 2017

Une lettre de Gustave avec 3 lettres , une pour la famille et 2 autres pour ses sœurs et son petit frère René. La 1ere, remerciant de la photo de sa soeur Julie avec son mari Adolphe et leur fille Alice. Il rassure comme a chaque fois sur sa situation, puis il revient sur le fait qu'il est bien soigné par "des infirmières anglaises qui sont assez gentilles.." Les lettres pour ses sœurs sont remplies d'attention, celle enfin pour son frère est touchante "...enfin espérons que la guerre finira bientôt et nous viendrons à Paris ou dans le nord tous les deux pour que tu vois ce que c’est que la France...."

« Verneuil le 11 . 9 . 17
J’ai mis l’adresse de René parce que je veux que ce soit lui qui vous remette cette lettre Gustave
Mes chères sœurs
J’ai reçu vos deux lettre en même temps et je remerci particulièrement Julie pour la photo de sa petite famille qui sont tous les trois bien sortis.
Pendant mon séjour à Alger avant de partir, un ami à M Perrault a bien voulu me photographier mais ce n’est qu’un débutant et les photos sont guère parfaites.
Pour le moment je suis à l’hosto parce que j’ai eu le pied gauche traversé mais ce n’est rien, inutile de de vous faire du mauvais sang, vous pouvez me croire car si je vous disais que je souffre ce serais que je vous dirais la vérité mais puisque je vous dis que c’est rien vous pouvez me croire donc la seule chose que je vous demande c’est de ne pas vous en faire pour moi car je ne suis pas à plaindre.
Adolphe a du rejoindre son glorieux régiment qui est je crois à Verdun.
Quand à moi je suis soigné dans un hôpital par des infirmières anglaises qui sont assez gentilles mais qui ne veulent pas que je me lève a cause de mon pied gauche.
Je vous embrasse à toutes deux sans oublier Alice ni Guiguitte et René surtout embrassez bien Maman pour moi.
Gustave »
« Ma chère sœur Julie
J’ai reçu ta lettre qui qui m’a fait bien plaisir ainsi que la photo de ta petite famille dont je suis heureux de voir que tu ne m’oublie pas.
J’espère que tu dois bien aider maman dans tous les travaux ainsi que Berthe car elle est jeune je compte toi pour tout ce qui est pour soulager Maman.
Bien des chose à Adolphe pour moi, je t’embrasse affectueusement ton frère.
Gustave »
« Ma chère petite sœur
Sur ta lettre tu m’a appris ton retour à la maison, enfin je suis heureux que tu ai passé un bon moment à Alger et moi j’espère y retourner dans quelques jours à moins qu’il arrive des inconvénients comme il y en a à chaque instants.
Pour aujourd’hui je m’arrête en t’embrassant ainsi que toute la famille, ton frère.
Gustave
Mon cher petit frère
J’espère que tu ne dois pas trop t’ennuyer à la maison enfin espérons que la guerre finira bientôt et nous viendrons à Paris ou dans le nord tous les deux pour que tu vois ce que c’est que la France.
Je t’embrasse affectueusement, ton frère.
Gustave »