mercredi 21 décembre 2016

Gustave est toujours hospitalisé et toujours pas de permission en vue... « Malo Kursaal le 21 – 12 – 16

Gustave est toujours hospitalisé et toujours pas de permission en vue...
« Malo Kursaal le 21 – 12 – 16
Ma chère Maman
Je t’écrit du dépôt des éclopés et ne te fais pas de mauvais sang car pour moi tu sais il ne faut jamais s’en faire.
Pour ne pas te laisser sans nouvelles je t’écris aujourd’hui et j’espère sortir dans un mois car je suis un peu malade mais ce n’est rien. C’est de ne pas te faire tu sais que je ne suis pas comme Cyrille et je n’en moque du reste.
J’espère aller vous voir après être sorti du dépôt mais en ce moment j’ai un bon lit et bien nourrit mais les tranchées sont loin, ne t’en fais pas.
Je termine en t’embrassant , ton fils.
Gustave Fortier
1er tirailleur Hôpital de Malo – Kursaal Nord »





vendredi 2 décembre 2016

Gustave espère toujours partir en permission, il compte bien sur la signature du maire du village pour obtenir une permission sur le motif agricole... « Rosendael le 2 décembre 1916

Gustave espère toujours partir en permission, il compte bien sur la signature du maire du village pour obtenir une permission sur le motif agricole...
« Rosendael le 2 décembre 1916
Ma chère Maman
J’espère qu’a l’heure actuelle tu as du me renvoyer ma feuille que je t’ai expédié et M Tartaix n’a pas du faire des manières pour te la signer ou sans ça il pourrait se souvenir de moi pendant longtemps car j’ai appris qu’il avait fait sur une demande que tu as adressé au ministère de la guerre une chose que je lui pardonnerais pas et si par hasard il refuse de signer la feuille que je t’ai envoyé eh bien il aurait à faire à moi, j’ai tant l’habitude des avaries que je n’aurais pas peur de lui faire sauter la gueule, enfin je ne pense pas qu’il ai agit ainsi, enfin j’espère qu’a l’heure actuelle ma feuille soit en route pour que je puisse l’avoir bientôt et prendre le train avec plaisir pour direction de l’Algérie.
Je compte avoir ma feuille vers la fin de cette semaine si tu l’as envoyé aussitôt reçue, c’est-à-dire le 7 ou le 8 décembre.
Pour le moment je ne vois plus grand-chose à te dire. Je t’embrasse affectueusement, Ton fils.
Gustave Fortier. »

vendredi 11 novembre 2016

1916 Ma chère Sœur Chérie

« 1916 Ma chère Sœur Chérie
Je viens à l’instant de recevoir tes 2 lettres datées l’une du 29-9 et l'autre du 4-10 pour le moment, je suis à l’hôpital mais j’espère dans quelque jours aller vous voir. Si maman ne m’a pas envoyé de mandats avant de recevoir cette lettre, fait lui savoir que ça que ça ne vaut pas la peine car j’irais en permission et le mandat arriverait au régiment ou à l’hôpital pendant que je serais en voyage, il me reste une quinzaine de francs sur le billet que j’ai reçu en lettre recommandée car je devais 5F a Maurice Boineau.
Pour le moment je ne vois pas grand-chose à te dire que je souhaite que ma présente lettre vous trouve à tous en bonne santé.
Je t’embrasse et embrasse bien tous pour moi, ton frère.
Gustave Fortier 
1er tirailleur Hopital 33 bis
Rosendael Nord »


samedi 5 novembre 2016

« Rosendael le 24 octobre 1916

« Rosendael le 24 octobre 1916
Ma chère Maman
Je t’écris pour te donner de mes nouvelles, je suis assez bien portant.
Quand à la lettre que je t’ai expédiée hier retourne moi là le plus tout possible, tu envois un cavalier à Bir Rabalou si tu es à la ferme pour la faire légaliser par le maire et toi tu signeras sous les écritures du haut ou il y a mis signature et une croix à l’encre. Je pense que tu feras ça. Car tu avais demandé pour que je retourne à Blida et une fois là bas je ferai mon possible pour y rester. J’ai appris par Hervé Tour que tu avais reçu ma caisse Boche, tu me feras savoir si tu as reçu tous ce que je t’avait dis :2 casques, 1 gourde, 1 jeu de carte, 1 ligne de pêche, 1 culasse de fusil Mauser, 5 ou 6 cartouches.
Le tout emballé dans de la paille et une caisse.
Je compte sur toi chère maman pour faire ton possible pour que j’ai ma convalescence d’au moins 20 jours.
Je t’embrasse, ton fils. Gustave Fortier
1er Tirailleur Hôpital 33bis Rosendael Nord »


Gustave espère aller en permission : « Rosendael le 24 octobre 1916

Gustave espère aller en permission :
« Rosendael le 24 octobre 1916
Bien chère Maman
Je t’écrit pour te donner de mes nouvelles qui sont pas mauvaises pour le moment et je t’envois ci-joint une feuille que tu feras remplir par M Tartaix ou s’il ne veut pas, par l’administrateur de Tablat mais dans le plus bref délai car ça me tarde d’être après de vous mais pour y être plus longtemps j’aime mieux attendre car si je prenais une permission de 7 jours je pourrais aller vous voir dès aujourd’hui.
Je compte sur toi pour faire le nécessaire pour que je puisse avoir une convalescence et me reposer quelques jours à la maison, je te recommande de faire au plus tôt possible et me la renvoyer de même.
En attendant de recevoir ma feuille remplie je t’embrasse de tout cœur , ton fils.
Gustave Fortier
1er Tirailleur Hôpital 33 bis salle 14 lit 14 Rosendael. Nord.
Je compte sur toi pour la feuille, ainsi que tu m’enverras quelques sous au même moment pour le voyage car on ne touche pas de vivre. Gustave.
Tu signeras à la croix sur la feuille. »

Gustave est toujours hospitalisé : « Rosendael le 23 octobre 1916

Gustave est toujours hospitalisé :
« Rosendael le 23 octobre 1916
Ma chère Maman
Je t’écrit pour te donner de mes nouvelles qui sont pas des plus mauvaises, dans quelques jours je compte être auprès de toi pour une convalescence d’une quinzaine de jours au moins enfin pour le moment je me porte assez bien et je souhaite que ma présente lettre vous trouve de même à tous.
J’ai reçu les 20F que tu m’a envoyé par lettre recommandée et qui m’ont fait bien plaisir, ça me feras toujours une quinzaine de francs pour mon voyage jusqu’à ce patelin de Bir Rabalou.
Pour le moment je ne vois plus grand-chose à te dire, je t’embrasse ainsi qu’a tous, ton fils.
Gustave Fortier.
Fais savoir à Julie que je n’ai pas reçu de carte ni de lettre d’Adolphe.
Gustave »



lundi 17 octobre 2016

Gustave aimerait bien que les objets ramassés au front arrivent bien en Algérie : "...Sitôt que tu auras reçu la caisse contenant les casques, tu me le feras savoir car j’ai peur que ça se perde, ça me ferais plus de peine que si on me coupait la main car je les ai ramassé sur le champ de bataille en faisant l’assaut à la Baïonnette..".

« Rosendael le 17 - 10 – 16
Bien chère Maman
Je viens à l’instant de recevoir la lettre recommandée avec les 20F qu’elle contenait et qui m’ont fait bien plaisir car je devais 5F au fils Boineau et jusqu’à présent je ne pouvais lui rendre.
Je suis à l’hôpital ne te fait pas du mauvais sang car je suis que pour la diarhée et maintenant ça va beaucoup mieux et j’espère vers la fin du mois avoir une convalescence de 7 à 8 jours, le colis que je t’ai envoyé j’ai dit que s’il t’arrivait, je donnerais un double de blé à Ben Amou et si je vais en permission je lui porterais moi-même à Sidi Aissa car je ne tiendrais pas a ce qu’il se perde, des souvenirs comme ça on en trouve pas tous les jours.
Je suis heureux que M Alian a commencé a faire la démarche pour que je puisse retourner au dépôt à Blida car j’ai fais ma part j’ai gagné la crois de guerre avec deux étoiles, j’en ai assez.
Puisque Cyrille est prisonnier, je n’ai plus besoin de rester au front, je ne peut pas le venger ni le délivrer alors je n’ai qu’a rallier mon dépôt, mon devoir est fini. S’il n’écrit pas c’est que comme punition j’ai vu sur le journal que les Allemands interdisaient aux prisonniers d’écrire parce qu’on mettait les leur en Algérie et au Maroc et lui étant Tirailleurs qui souvent on leur donne du fil a retordre alors ils suppriment les correspondances.
Je suis content que Messieurs Manot et Girerd demande après moi, je vois que malgré que je me suis engagé les gens du pays ne m’oublient pas et dans quelques jours j’espère que je serais auprès de toi pour passer une huitaine de jours.
Sitôt que tu auras reçu la caisse contenant les casques, tu me le feras savoir car j’ai peur que ça se perde, ça me ferais plus de peine que si on me coupait la main car je les ai ramassé sur le champ de bataille en faisant l’assaut à la Baïonnette.
Pour le moment je termine ma lettre, je ne vois plus grand-chose à te dire.
Je t’embrasse bien fort ainsi qu’a tous, ton fils qui t’adore.
Gustave Fortier
1er tirailleur Hôpital N°33 bis Salle 15 Rosendael
Bonjour aux amis »

dimanche 16 octobre 2016

Lettre de Gustave a sa maman, il annonce son évacuation le 16 octobre 1916; il sera hospitalisé plus de 2 mois, son hospitalisation est du a la maladie causée par les mauvaises conditions de vie au front. Nous parlons de maladie des "tranchées".

« Rosendael le 16 octobre 1916
Ma chère Maman
Je t’écrit pour te donner de mesnouvelles qui sont pas mauvaises pour le moment, je suis toujours à l’hôpital mais ca va beaucoup mieux, je compte pour la fin du mois aller en convalescence car il y a longtemps que je n’ai pas eu de permission.
Je ne me presse pas a sortir car plus vite je vais vous voir, plus vite il faut retourner et pour le moment mon régiment est dans les tranchées et plus vite je retournerais de permission, après il faudrait attendre au moins 6 mois.
Tu as du m’envoyer de l’argent mais elle a du aller à ma compagnie et j’espère avoir mes lettres dans quelques jours.
Les correspondances de si loin mette si longtemps pour arriver et partir que l’on change d’adresse et les lettres arrivent 10 jours après.
Ne te fais pas de mauvais sang pour moi car je suis dans un bon hôpital et la petite santé se maintient.
Je termine ma lettre en t’embrassant bien fort ainsi que toute la famille.
Ton fils pour la vie.
Gustave Fortier. Hôpital N°33 bis salle 15 Rosendaël Nord

Bonjour aux ouvriers sans oublier Eugene et les amis. »

mercredi 5 octobre 2016

Un espoir pour Gustave, sa maman pense que Cyrille est prisonnier en Allemagne, c'est malheureusement faux!

Un espoir pour Gustave, sa maman pense que Cyrille est prisonnier en Allemagne, c'est malheureusement faux!
« Aux armées le 5-10-16
Ma chère Maman
J’ai reçu ta lettre m’annonçant la bonne nouvelle que Cyrille était prisonnier, il vaut mieux qu’il soit en Allemagne que d’être tué comme je le croyais et j’étais rudement inquiet sur son sort enfin maintenant je suis tranquille pour lui. Tu me dis de faire des demandes pour aller au dépôt mais si je te dirais que sur le pont il y a des hommes de 46 à 48 ans et que moi qui en a que 19 ils ne me lâcherons pas pour ça, enfin patience et il faut espérer que cette guerre va bientôt finir et que je pourrai retourner auprès de vous tous. Pour le moment il ne faut pas croire que ce n’est pas moi qui ne veut pas aller en Algérie, au contraire mais jusqu’à présent je n’ai pas eu le bonheur d’être blessé mais il vaut mieux d’un coté car quelques fois d’une malheureuse blessure on en reste estropié.
Pour le moment je suis à l’infirmerie pour diarrhée mais ce n’est rien.
Je termine ma lettre en t’embrassant bien fort, ton fils pour la vie .
Gustave Fortier


samedi 1 octobre 2016

Lettre de Gustave du 1er octobre 1916

« Bergues le 1er Octobre 1916
Ma chère Maman
Je suis revenu dans le nord pour aller je pense en Belgique aux environ de Nieuport mais ne te fais pas de mauvais sang pour moi car je suis toujours en bonne santé et j’espère que ma présente lettre te trouve de même ainsi qu’a toute la famille. De Feuquieres je t’ai expédier une caisse dont je ne sais si elle t’arriveras et je compte quand même qu’elle arrivera enfin il y a pour une valeur de 120 francs, au moins et si elle ne t’arrive pas c’est embêtant car j’aurais mieux aimer les vendre. Tu as du recevoir la lettre sur laquelle je t’ai mis ma dernière citation enfin je vois que Ben Armou nous protège et comme il dit qu’il nous garde, je le crois, il ne s’est pas trompé en disant que je serais encore décoré mais j’ai risqué la vie et il y a que lui qui m’a sauvé.
J’espère que tous les travaux vont pour le mieux et que les labours vont commencer une année de plus que je ne verrais pas, enfin l’année prochaine je serais là bas avec vous tous, et raconte moi ce que parle Bir Rabalou au sujet de cette guerre et si ils pensent nous y faire rester toute notre vie comme ceux qui sont condamnés a mort mais ne t’en fait pas, on commence à les avoir. 
Je termine ma lettre en t’embrassant bien fort, ton fils. Gustave Fortier »



mardi 27 septembre 2016

Lettre de Gustave à sa maman du 27 septembre 1916, la dernière date du 8 septembre, Gustave a été engagé dans une nouvelle bataille, il obtiendra sa 2eme étoile sur sa croix de guerre.

Lettre de Gustave à sa maman du 27 septembre 1916, la dernière date du 8 septembre, Gustave a été engagé dans une nouvelle bataille, il obtiendra sa 2eme étoile sur sa croix de guerre.
« Aux armée le 27 Sbre 1916
Ma chère Maman
Je suis très heureux de pouvoir te donner de mes nouvelles, je suis toujours en bonne santé et j’espère que ma présente lettre te trouve de même.
Je t’ai expédié aujourd’hui :
2 casques boches
Une culasse de fusil boche
Un jeu de carte
Une ligne de pèche allemande
Une gourde allemande
Je pense que tu recevras tout ça dans quelques jours ou plutôt dans quelques semaines parce que pour l’Algérie ça met du temps.
J’ai l’honneur de te dire que j’ai gagné une autre étoile pour mettre sur mon ruban avec le motif ci derrière :
A l ’attaque du 12 Sbre 1916, a fait preuve d’un dévouement absolu en assurant sous un feu d’artillerie et de mitrailleuses violents la liaison téléphonique.
Mais je m’en fou de tout ça c’est juste pour faire voir aux gens de Bir Rabalou que je ne reste pas à rien faire. On n’avait voulu me donner des galons de Caporal, mais je les ai refusés en disant que les galons c’était bon pour les imbéciles, les galons ils ont qu’a se les foutre plein les manches.
Je termine en t’embrassant, ton fils.
Gustave »






samedi 17 septembre 2016

Lettre sans date de Gustave à « ses chères Sœurs »

« Mes chères Sœurs
« Julie » - j’ai reçu ta carte qui m’a fait plaisir mais maman m’a dit que tu t’étais disputée avec Eugene mais que tu avais raison. Tu sais en ce moment il faut en prendre et en laisser, tu donnes bien la main à Berthe et à maman et lorsque je reviendrais de la guerre si dieu veut je te sera reconnaissant-
« Berthe » tu es encore jeune et tu travaille comme une petite femme mais il faut espérer que tu seras récompensée car je crois que tu le mérite et fais attention a la petite Guiguitte, la pauvrette qui il faut espérer qu’elle parleras
Et René doit être un petit homme
Je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment.
Je vous embrasse à tous
Ton frère
Gustave Fortier »


jeudi 8 septembre 2016

Lettre de Gustave à sa sœur Berthe du 8 septembre 1916 « ....enfin ne t’en fais pas à ce sujet car des femmes je m’en fou et pour le moment je fais le quadrille avec messieurs les boches....Enfin patience d’ici quelques jours il faut espérer que ce sera fini....

Lettre de Gustave à sa sœur Berthe du 8 septembre 1916
« Aux armées le 8 - 9 – 16
Ma chère sœur
J’ai reçu ta lettre et en réponse je te demande si réellement tu a fais la commission à Melle Reine Ferney car je t’ai dis cela c’était simplement pour rire et en tout cas si elle te dis que je ne lui ai pas écrit tu lui diras que je lui ai envoyé une carte et qui probablement elle ne l’a pas reçue, enfin ne t’en fais pas à ce sujet car des femmes je m’en fou et pour le moment je fais le quadrille avec messieurs les boches, je suis à l’endroit que je désirais dans la S…… (la somme), je suis heureux.
Quand à Cyrille je n’ai encore rien reçu de lui, ni de son capitaine a qui j’ai écrit il y a longtemps et aussitôt que tu en auras ou j’en aurais, tu me le feras savoir car je suis très inquiet sur son sort, je ne sais à quoi penser et si je savais qu’il lui est arrivé quelque chose, personne plus ne me retiendrais et si je retournerais en Algérie ce serais que pour les jeunes enfants et maman, autrement je n’y mettrais plus les pieds. Enfin patience d’ici quelques jours il faut espérer que ce sera fini.
Pour te prouver que je me moque de Melle Ferney je t’envois une carte d’une gentille Parisienne que j’ai prise comme marraine et qui m’ envoi tous les jours une carte.
Je termine ma lettre en t’embrassant bien fort, ainsi que la petite nièce.
Gustave Fortier »

samedi 3 septembre 2016

Lettre de Gustave a sa maman du 2 septembre 1916

« 2 – 9 – 16
Chère maman
Je t’écrit pour te dire que je suis toujours en bonne santé et je pense que ma présente te trouve de même ainsi que toute la famille.
Je t’envois des pensées que j’ai ramassées en 1ere ligne dans un jardin qu’il y avait encore quelques fleurs que les obus avaient encore laissé, mais le soir même je suis retourné mais les boches m’avait vu le matin et ça avait té bombardé.
Je ne vois plus grand-chose à te dire donne le bonjour à Eugene.
Je t’embrasse ainsi que toute la famille, ton fils.
Gustave Fortier »

Lettre de Gustave à sa « chère sœur chérie » du 31 août 1916 Gustave s’inquiète de ne pas avoir de nouvelles de Cyrille, qu'il croit blessé, il évoque également sa "marraine de guerre".

« Secteur Postal 68 le 31-8-16
Ma chère sœur chérie
Je viens de recevoir ta lettre en même temps que celle de Melle Martinez. Tu me dis que Maman a écrit au ministre de la guerre, je crois que ce doit être au sujet de Cyrille, j’ai demandé de ses nouvelles a son capitaine qui ne tarderas pas à me renseigner mais pour moi il doit avoir été blessé et évacué, car le capitaine m’aurais déjà rendu réponse.
Il faut espérer que les battages nous donnerons bonne récolte et j’attends sur ta prochaine lettre avoir de bonnes nouvelles de Cyrille car cela m’inquiète beaucoup, ce serais malheureux qui moi depuis 14 mois qui traîne ma peau partout je n’ai rien et lui au bout d’un mois plus de nouvelles, je ne sais quoi penser, si il était prisonnier je serais tranquille car la guerre ne dureras plus longtemps qu’elle a durer, patience comme on dit (pas de nouvelles, bonnes nouvelles) il faut toujours espérer.
Sur sa carte Melle Henriette Martinez me demande si je la veux comme marraine mais la pauvre fille, elle ne sait peut être pas que j’ai une gentille Parisienne qui m’écrit et qui est très riche, enfin si il y a que ca pour lui faire plaisir je vais la contenter mais ne lui fais pas savoir que j’ai une Parisienne comme marraine autrement elle se désolerait; quand celle de Paris je peux te donner son nom « Clemence Lemarquis ». Puisque Melle Martinez tiens a être marraine je serais une fois de plus filleul. Tout ca est bien beau mais j’attends avec impatience le jour ou je serais auprès de vous tous, et les marraines je m’en moque c’est simplement pour que le temps de la guerre ne soit pas si long.
J’attends sur ta prochaine lettre des nouvelles de Cyrille car je ne sais plus quoi faire et les boches, gare à eux ils peuvent se sauver de devant qi ils ont fait une bêtise, j’y laisserai la peau, s’il le faut je te prie de croire que j’en descendrai pour lui et ma part car ces chameau là ils nous déclarent la guerre et ils nous font du mal, c’est a eux de se tenir au garde à vous, car ni blessés, ni estropiés, pas de Prisonniers…..
Je termine ma lettre en t ’embrassant bien fort ainsi qu’a toute la famille et Julie devrait m’écrire. Embrasse bien maman, Guiguitte, René pour moi, Ton frère qui pense à vous tous. Gustave Fortier.
PS : Si tu vois Julie demande lui la raison pour laquelle elle ne m’écrit pas, elle pense peut être a son mari mais comme moi la mauvaise"


L'expression « marraines de guerre » désigne les femmes ou les jeunes filles qui entretiennent des correspondances avec des soldats au front durant la Première Guerre mondiale afin de les soutenir moralement, psychologiquement voire affectivement. Il s'agissait souvent de soldats livrés à eux même, ayant par exemple perdu leur famille. La marraine de guerre faisait parvenir des lettres à son soldat mais pouvait également envoyer des colis, des cadeaux, des photographies. Les marraines de guerre voient le jour en janvier 1915
Il s’agit d’une œuvre de bienséance à l'initiative de catholiques conservateurs: donner aux soldats esseulés un soutien et une présence de substitution. En effet, ils sont de nombreux soldats à ne plus pouvoir écrire ni avoir de nouvelles de leur famille – et ce, notamment, parce que leur région est envahie par l’ennemi.
C’est pour ces hommes que Marguerite de Lens fonde, le 11 janvier 1915, la première association des marraines de guerre: La Famille du Soldat. En adressant lettres et colis, les marraines prennent ainsi le rôle de la mère ou de la sœur, et redonnent le moral aux «filleuls» infortunés. Et le moral, c’est bien connu: c’est bon pour les troupes et, donc, pour la guerre! Très vite, d’autres associations vont lui succéder, et de nombreux journaux vont, à leur tour, jouer les intermédiaires: L’Écho de Paris, L’Homme enchaîné, Le Journal, La Croix, etc

lundi 29 août 2016

Lettre de Gustave à « sa petite sœur » Berthe du 29 aout 1916

« Aux armées le 29 . 8 . 16
Ma chère petite Sœur
Je t’écris pour te donner de mes nouvelles qui ne sont pas très mauvaises, je suis toujours en bonne santé et j’espère que ma présente lettre vous trouve à tous de même, j’ai appris par Mme Peviller que Maman se faisait du mauvais sang mais il ne faut pas qu’elle se laisse aller, sans cela ça n’irait plus, je ne pense pas qu’il soit arrivé quelque chose à Cyrille car son régiment, j’ai entendu dire qu’il était du coté de Nancy et c’est un endroit très calme. J’attends de ses nouvelles qui ne tarderons pas a m’arriver.
En faisant le voyage, j’ai aperçu la Tour Eiffel mais à présent je suis à 130kilometres de Paris et à 58Kil de Amiens, il faut prendre patience elle finiras un jour ou l’autre cette maudite guerre car tout le monde commence a en avoir assez.
Les battages doivent tirer à leur fin mais il faut espérer que l’année prochaine ça ira plus vite et j’espère être là avec vous
autre et Cyrille, aussi pour le moment je suis dans l’Oise et ne te fais pas de mauvais sang pour moi comme si j’étais à la maison, tu m’as vu en permission, ça suffit je ne m’en faisait pas, fais comme
moi.
Pour le moment je ne vois plus grand-chose à vous dire, ni a vous
raconter, je termine ma lettre en vous embrassant à tous, votre frère et fils.
Gustave Fortier.
Donnes bien le bonjour aux amis pour moi et dans quelques jours, en avant peut être pour la castagne, on rira et Guillaume,
gare à sa peau, nous l’aurons, nous avons fait des manœuvres et souvent rien dans le ventre, il fallait serrer la ceinture et le
malheureux qui n’avait pas de sous, il faisait carême.
Je vous embrasse. Gustave Fortier. »


mercredi 10 août 2016

Lettre de Gustave à sa Maman du 9 aout 1916. Gustave quitte les tranchées le 9 aout et va se rendre dans « la région de Baccarat » Gustave par sa fonction de téléphoniste devait avoir des informations avant tout le monde, il dit dans des lettres qui gèrent des informations influant sur le déroulement des batailles; il dit qu’il a la confiance de ses chefs, il peut en être fier. Voir les pertes sur 2 mois dans les tranchées mais pas en première lignes, ce sont comme toujours les bombardements dont parle Gustave régulièrement dans ses lettres. 1 officier tué 20 tués dans la troupe plus 95 blessés et 1 disparu.

« Secteur Postal le 9 – 8 – 16
Ma chère Maman
J’ai reçu ta lettre hier datée du 31.7 me disant que René voudrait être avec nous mais le pauvre enfant ne sais rien, ni même les grandes personnes qui n’ont pas vu la guerre, ainsi il y a des bons moments ou l’on mange des cerises, des pommes, des poires, des prunes, des noisettes, mais lorsque ces messieurs les boches prennent la fantaisie de nous bombarder ils n’attendent pas au lendemain.
Les 15 francs que tu m’as envoyé, je les ai touché mais le colis, tu comprends que les camarades voyant que j’étais en permission, ne ce sont pas fait prier pour l’ouvrir comme je fais aussi bien quand un est en perm, si tu as des nouvelles de Cyrille, donnes moi en quelques unes, ce qui me ferait plaisir.
Adolphe est venu pour 15 jours il est chez Revol, il ne doit pas en faire lourd, aussi lorsque je lui ai télégraphié, il m’a dit qu’il allait partir pour France et il est encore la bas, ah le fainéant, il en a une trouille de la guerre, c’est honteux.
J’espère que ma lettre vous trouveras a tous en bonne santé quand à moi, ne te fais pas du mauvais sang je suis hors de danger, les boches ont beau faire et beau danser ils ne m’auront jamais. Tu me feras savoir si tu as reçu la boite que je t’ai envoyé et si elle est arrivée à bon port et surtout si ça vous a fait plaisir.
Bien le bonjour aux gens et amis de Bir Rabalou, il me semble qu’hier j’étais au milieu de vous autres, il faut espérer ma chère Maman que l’année prochaine, nous te remplacerons en tout et tu n’auras qu’a te laisser vivre. Car cette année tu souffres pour nous tous et malheureusement qu’il y en a qui craint de profiter de la sueur que tu mets en ce moment; il y aura des comptes à régler.
Je termine ma lettre en t’embrassant bien fort et sans oublier les petits René, Guiguitte ainsi que la petite de Julie et Berthe; je lui souhaite un bon anniversaire et que Dieu la protège jusqu’à 95 ans.
Je t’embrasse ainsi qu’a tous Guiguitte, René et Berthe ton fils pour la vie. G Fortier.

PS je quitte les tranchées ce soir pour me rendre à Baccarat en arrière des lignes comme repos et de là je ne sais ou peut être du coté de la Champagne, ça va, te fais pas du mauvais sang, pour la fin de l’année nous les aurons. Gustave. »

vendredi 5 août 2016

Dernière lettre connue de Rosalie à son fils Cyrille qui est mort le 15 juillet; pas eu de réponse sur ses 3 dernières; l’inquiétude est grande.

« Le 4 Aout 1916
Mon cher fils aimé
Très ennuyé de ne pas recevoir de tes nouvelles depuis le 14. je me fais des idées mais tout le monde est en bonne santé et toi je le désire de tout cœur et Gustave me demande de tes nouvelles aussi.
Toute la famille t’envois mille caresses.
Ta mère qu’elle t’aime tous grand cœur ouvert.
Rosalie.
Réponse si tu peut. »
Les informations sur Cyrille restent peu importantes, Rosalie va écrire au ministre de la guerre pour obtenir des nouvelles, Gustave va essayer de contacter le capitaine de Cyrille; Gustave crois savoir que Cyrille à été évacué en tant que blessé, ensuite Gustave pense que Cyrille est en securite vers Nancy. Puis début octobre Rosalie annonce que Cyrille serait prisonnier en Allemagne, Gustave justifiera le manque de correspondance par le fait que les tirailleurs algériens particulièrement était punis de correspondance du fait que les prisonniers Allemands ont été a un moment envoyés en Algérie et au Maroc pour y travailler.
Le document « fiche » joint montre que la transcription de décès de Cyrille s’est faite le 24 octobre 1916; cette transcription s’est faite a Tablat en Algérie, automatiquement le maire de Bir Rabalou a été informé et c’était le rôle du Maire d’informer les familles. Suite à la rencontre avec Alice PETIT, Alice nous a appris que Julie sa maman et sœur de Gustave et Cyrille, a caché la lettre annonçant le décès de Cyrille probablement jusqu’à la fin de la guerre.

Julie à donc sciemment caché la vérité pour préserver la famille et à Gustave car il explique dans ses lettres que si il était arrivé quelque chose à Cyrille, il aurait tout fait pour le venger et donc prendre des risques, ce qui inquiétait beaucoup Rosalie et Julie.

lundi 25 juillet 2016

2eme Lettre de Rosalie à Cyrille du 24 juillet 1916 qui reviendra "retour à l'envoyeur" Lettre plein de tendresses, elle décrit la vie a la ferme.

« Bir Rabalou 24 juillet 1916
Mon cher fils aimé
J’ai reçu ta lettre et ta carte datée du 14 juillet qu'il m’a fait bien plaisir que tu est en bonne santé et que tu es à V… . Je suis pas tranquille, j’ai fini les moissons et battu l’orge que l’on va la rentrer demain et le chariot marche, il fait bien chaud, dans quelque jours je te donnerais le détail de l’orge, combien que ca nous as rendu, si tu verrais les fièvres commence a se
faire voir chez nous, il y a eu que René et la Guiguitte mais je les ai pris a temps, je les ai fait voir au Docteur d’Aumale celui qui m’a sauvé…Dieu merci ça va bien. Je t’assure que on se dépêche, Maziere il me donne la main je lui ai prier pour les moissons 1700 plus pour le billet de Allian 400 qu’il m’est tombé. Je t’assure que on a payé les ouvriers cher cette année, mais je les ai payé 2.50 et il a payé à 3.50 qu’ils ont pas fini leur moisson,  je fais pour le mieux, c’est pour vous deux,
Gustave il m’a écrit qu’il est arrivé et qu’il va faire les démarches que tu ailles avec lui, il sera content, il m’a dit « je sais pas ce que je ferais pour mon frère Cyrille » il a écrit a Julie, il lui a dit donne le bonjour à René juste pour moi et comme quand il est venu il l’a fait maronner que lui il apprendrait une et Cyrille elle verrais … Julie quand tu lui écrira dit lui à Julie que tu a écrit  et qu’il t’on pas rendu réponse , elle maronne comme tu le sais, il ya de quoi à rire, enfin cher fils prends courage toujours et tu pourrais demander une permission, il y a 6 mois que tu es la bas, je t’assure que je langui de te voir aussi, vendredi le 14 je t’ai envoyé 20 frs et une boite, je pense que tu dois avoir tous reçu. Ne te prive de rien et du courage. G Tardat m’a écrit qu’il me dit qu’il t’a écrit et tu lui a pas rendu réponse qu’il demande ce que tu as, que ca lui fait de la peine qu’il voudrait bien savoir de tes nouvelles et de Gustave écrit lui. Mme Reausseau elle m’a dit qu’il a déjà quelques jours que son fils lui a pas écrit, dis moi si tu l’a vu.
Tous les amis t’envois bien le bonjour et M Maziere t’envoi bien le bonjour ainsi que tous, tache de voir si tu pourrais venir et tu explique le cas que tu est le soutien de famille. Tous va bien à la ferme, les arabes t’envoi le bonjour et Eugene et ton Néné il parle toujours de toi et de Gustave, toute la famille t’envois milles caresses.

Ta mère qu’elle t’aime tous cœur et qu’elle pense à vous deux. Rosalie. Aujourd’hui il est venu un arabe avec un sanglier de 60k, je lui ai donné 900 il me l’a laissé, je l’ai mis au sel, si les jambons ca sera bon je vous en enverrais pour gouter. »

dimanche 24 juillet 2016

En reprenant la fiche matricule de Cyrille; je me suis livré a quelques commentaires et apports, en particulier sur la fonctionnement du conseil de révision..

Cyrille est ajourné lors du conseil de révision en décembre 1914 par anticipation pour la classe 1915, pour 1 ou 2 ans habituellement, 2 ans en fait pour Cyrille avec la classe 1917, il a du repasser devant le conseil de révision en avril 1915 avec la classe 16 et il est incorporé finalement le 9 septembre 1915.
Les Petits Secrets du Conseil de Revision
Le conseil de révision prononce l'ajournement, l'incorporation dans le service armé ou dans les services auxiliaires, enfin, l’exemption. Il n'est pas besoin au major d'examiner de près un conscrit pour l'ajourner. Pour l'exempter, c'est une autre affaire et, dans ce cas, il faut un minutieux examen. En effet, un jeune homme, sans aucune maladie, peut être ajourné pour faiblesse. La faiblesse est la principale des raisons d'ajournement, sinon la seule. Un conscrit est jugé trop faible lorsque l'indice est, en moyenne, supérieur à 30. On ajourne souvent à 27. On en verra plus loin la raison.
L'indice! Ce mot semble mystérieux et il s'échange sans cesse entre le préfet, le général et l'officier de recrutement. Quelle est sa signification?
L'indice est le rapport entre la taille, le poids et le périmètre thoracique du conscrit.
Par exemple. Monsieur X... pèse 59 kilos, mesure 1m50 de taille et 0m86 de périmètre thoracique. Il a l'indice 14 et peut faire un bon soldat s'il ne lui est pas trouvé de maladies ou d'autres infirmités, par ailleurs.
Par contre, le jeune Y... pèse 60 kilos, mesure 1m78 et à 0m70 de tour de poitrine, soit indice 42. Il faut l'ajourner.
On calcule l'indice en prenant: 1 la différence entre le chiffre du poids compté en kilogrammes et le chiffre des centimètres au-dessus du mètre de la taille.
Par exemple X... mesure 1m50 et pèse 59 kilos. La différence entre 59 et 59=0. Pour Y... (78 —60=18) elle est de 18.
2 Au premier résultat obtenu, on additionne la différence entre le nombre idéal 100 et le chiffre du périmètre thoracique.
Ainsi pour X... on a: 100 — 86= 14. PourY...: 100—76 = 24. Cette différence ajoutée à celle de la première opération donne: Pour X...: 0+14 = indice 14. PourY...: 18+24 = indice 42. Un homme normalement constitué doit avoir le moins d'écart possible entre le chiffre en kilogrammes de son poids et le nombre de centimètres (en plus d'un mètre) de sa taille.
Le type idéal serait Z...: Poids: 75 kilos. Taille: 1m75. Périmètre: 100. Indice: 0. Cependant l'homme qui, pour cette taille pèserait quelques kilos en plus serait encore plus solide. Or, avant de passer devant le major, les conscrits sont pesés et passés sous la toise, les chiffres de la taille et du poids sont proclamés par le sergent de recrutement sur une fiche remise au futur soldat. D'autre part, un médecin ayant un peu d'expérience a vite fait de mesurer de l'œil le périmètre de l'homme placé devant lui. Rien de surprenant à ce qu'il le renvoie parfois sans plus ample examen:
— Ajourné, faiblesse!

mercredi 20 juillet 2016

Gustave est rentré depuis environ 10 jours de permission en Algérie, Rosalie évoque la présence de Gustave dans sa lettre à Cyrille du 14 juillet et qui est malheureusement revenue.

« Aux armées le 17 7 17
Ma chère Maman
Je suis toujours en bonne santé et j’espère que ma présente vous trouve à tous de même. J’ai écrit a Cyrille pour qu’il fasse la demande de changement de corps et qu’il spécifie qu’il a un frère au 1er Tirailleurs.
Les travaux doivent aller pour le mieux ainsi que les moissons doivent être finis enfin il me reste plus qu’une trentaine de jours de carême indigène, il faut espérer que d’ici quelques mois nous serons de retour.
J’ai reçu une carte de Gabriel Tardat et je lui rendrai réponse demain.
Je t’embrasse bien fort, ton fils.
Gustave Fortier. »


samedi 16 juillet 2016

Dans le contexte de l'époque, la famille n'est pas informé rapidement, surtout pour les disparus ou prisonniers, la mort de Cyrille est restée inconnue par sa maman et son frère Gustave jusqu'a la fin de la guerre, nous avons appris que récemment que leur grande sœur Julie avait caché la lettre a sa famille pour ne pas les inquiéter, ils penserons que Cyrille était prisonnier. Nous avons 3 lettres de sa maman qui ont été "retournées a l'envoyeur" 1ere lettre de Rosalie qui revient, l’inquiétude est grande et perceptible dans les 2 lettres suivantes Lettre de Rosalie à son fils Cyrille du 14 juillet 1916 , très émouvante ou elle parle de Gustave qui passe dans le journal pour sa première citation.

« Bir Rabalou 14 juillet 1916
Ta mère quel t’aime tous cœur et quel pense à toi, Rosalie
Mon cher fils aimé
J’ai reçu ta lettre datée que tu me dis que tu t’ai trouvé avec Emile Rousseau, justement sa mère elle me demande que je lui donne ton adresse pour que son fils te vois, elle serait contente que vous soyez ensemble, Je suis contente que tu ai reçu le colis en bon état, il en avait deux, il faudra mettre frais. Lundi je t’ai envoyé un colis avec de la teinture et Mme Recardot, comme j’ai fais la boite chez elle, elle a donné un quart de gâteau et une tablette de chocolat, quand Gustave il a été lui dire bonjour, elle lui a donné cinq francs et Recardot, il demande toujours après vous deux, je vois que vous êtes estimés, il leur ont fait tout le monde des compliments, a Gustave, ça apparu sur la dépêche le dimanche de Gustave. M Girerd il va faire des démarches pour que son fils vienne mais j’ai presque envie que tu viennes pour dire pour les affaires de famille et tous il me dise que je peux te faire venir, on travaille toujours, on a pas fini les moissons, c’est dur a cause du carême, qu’il fait une chaleur à crever, je fais tout pour le mieux. Les ouvriers ont les paye bien à 2.5 par jour, il faut y passer cette année, voici que l’on a mis sur la dépêche : « Fortier Gustave, engagé volontaire le 17 février 1915 à l’âge de 17 ans, soldat 1er tirailleur de Marche, Malgré de violent bombardement avec obus de gros calibre a su maintenir les communications téléphoniques constamment coupées, fait preuve du plus grand dévouement et d’un mépris du danger » tu vois que ca te fais plaisir de ton frère et il est parti d’un courage, il dit bien la guerre est dure, j’ai fais la bêtise je les encourage et tous le monde aussi, il a grandi et gracie c’est un beau garçon, il regrette de ne pas te voir, enfin toi il faut faire comme lui et on dit que ça finira le mois d’octobre, on prie Dieu tous le monde , enfin je le voudrais bien de tout cœur. Ne te fais pas de mauvais sang et pour les vingts francs je vais voir ou ils sont passés et c’est pas dépêche que ça m’a couté 0.90, c’était le 19 juin, je vais t’en envoyé d’autre car mon pauvre petit, je suis ennuyé de te savoir sans le sous, ne t’ennuis pas, toute la famille t’envois mille amitiés et ton Néné pense à toi »





Cyrille est honoré par le journal officiel du 1er juin 1920 par la médaille militaire avec la mention : « Mitrailleur d’élite qui a toujours l’admiration de ses camarades. Tué le 15 juillet 1916 en se portant à l’attaque des tranchées Allemandes à Verdun. Croix de Guerre avec étoile d’argent. » Il aura également la médaille de Verdun...le tout a titre posthume!