vendredi 27 octobre 2017

27 octobre 1917 : Gustave se plaint mais il est a l’abri pour l’instant dans sa compagnie de dépôt « …cette compagnie on y meurt de faim et je suis complètement dégoûté de ce métier de chien…. »

« Aux armées le 27 octobre 1917
Ma chère Maman
Ne te fais pas de mauvais sang je vais faire ma demande pour rejoindre le régiment et tachés d’être si possible avec le lieutenant Ribaud à la 3eme compagnie, je te recommande de ne pas t’en faire je sais ce que je fais car a cette compagnie on y meurt de faim et je suis complètement dégouté de ce métier de chien. Mais si tu me dis de rester au dépôt j’y resterai que pour la permission, sans ça je me débinerais au régiment mais que veux tu je prends patience  c’est à peu près partout la même chose.
Donne moi des nouvelles de Julie car je n’ai guère le temps de lui écrire aussi que d’Adolphe. A la maison j’espère que le tout doit aller pour le mieux. Je termine ma présente lettre en t’embrassant bien affectueusement aussi que toute la famille. Gustave.

Fortier Gustave 1er tirailleurs Caporal 4eme compagnie GID SP 68 »






jeudi 26 octobre 2017

26 octobre 1917, Gustave a donc rejoint son régiment, basé d’abord à Marzilly puis a Chalons le Vergeur. Il se plaint de la pluie incessante et espère la relève par les Américains qui arrivent en France.

« Aux armées le 26 octobre 1917
Ma chère Maman

Je suis  arrivé à destination après quelques longs jours de marche et de voyage, je suis actuellement à la 4eme compagnie de dépôt. Ne te fais pas du mauvais sang pour moi et j’espère retourner vous voir d’ici deux mois. Je suis tombé avec des amis a la même compagnie et ils sont cuisiniers cela fait que je mange a peu près. J’espère que les travaux doivent aller pour le mieux et tu as dû commencer les travaux des labours. En France il pleut toujours ou presque tout le temps mais il faut prendre patience, on dit que les américains vont nous relever des tranchées. Je t’ai dis sur ma lettre que j’avais été voir M et Mme Legout à Paris et remercie les pour moi car j’ai été si bien reçu que je ne puis qu’en être reconnaissant. Pour aujourd’hui je ne vois plus grand-chose à te dire que je suis en parfaite santé. Je t’embrasse affectueusement, ton fils. Gustave  Fortier Gustave Caporal 1er tirailleurs 4eme compagnie CJD Secteur P 68 »












samedi 21 octobre 2017

24 Octobre 1917 : Gustave retourne dans son régiment après être resté plus de 2 mois parti, d’abord évacué le 28 Aout pour blessure au pied. Puis il a pris une permission qui le mène à Paris pour visiter M et Mme Legout les propriétaires de la ferme qu’exploite sa Maman à Bir Rabalou. Son régiment le 1er RMTA est basé de juin a octobre dans la région du nord Est de Reims, Marzilly, puis Guyencourt et Chenay en Novembre.

« Aux armées le 24 octobre 1917
Ma chère Maman
Ne te fais pas du mauvais sang sur moi, soit voila depuis que je suis partis je ne fais que voyager et je n’arriverai à destination que demain. J’ai été de passage à Paris, M et Mme Legout ont été très content de me voir et ils voulaient me garder encore un jour, je n’ai pas voulu et si tu leur écris je te prie de les remercier pour moi car M Legout a eu l’amabilité de me faire visiter tous les beaux monuments de Paris. En leur écrivant tu les remerciera du favorable accueil que j’ai eu. Je te recommande aussi de ne pas oublier Juliette qui m’a fait une nuisette boudée et même plus que j’en avais besoin si tu peux la récompenser en lui envoyant quelques choses qui lui ferais plaisir. J’espère que ma présente lettre te trouve en parfaite santé. Je t’embrasse ton fils affectueux. Gustave

Fortier Gustave Caporal CJD 1er Tirailleurs secteur Postal 68 »