« Verneuil le 13 . 9 . 17
Ma chère Maman
Je viens de recevoir ta lettre contenant trois carte d’Ain Bessem qui m’ont fait bien plaisir et je m’empresse de te le faire savoir. Quand à moi je vais assez bien et j’espère qu’il en soit de même à la moisson. Monsieur Legout m’a écrit me demandant si je voulais aller passer ma permission à Paris chez lui mais j’aime mieux aller revoir cette belle Algérie et surtout vous tous plutôt que chez des étrangers qui me sont des inconnus. Je suis très heureux que les gens de Bir Rabalou demandent de mes nouvelles cela me fait voir que je ne suis pas oublié par mes amis. Sur ta lettre tu me dis de ne pas me faire du mauvais sang mais je ne m’en suis jamais fait que quelques fois lorsque je ne reçois pas des nouvelles de la maison oui je suis mieux à l’hôpital qu’en ligne mais c’est que les camarades ne sont pas aux tranchées et moi je suis à l’hosto et impossible de sortir.
Tu te prends un peu à l’avance pour les labours mais tu as bien raison car en ce moment il faut se débrouiller mais il vaudrait mieux que cette maudite guerre finisse le plus tôt possible car tout le monde commence à en avoir assez, il y a que les Anglais et les Américains qui demandent la guerre jusqu’au bout parce qu’ils ne font que commencer.
J’espère que Si Ladi et Bel Abes ainsi que le berger sont toujours aussi braves que lorsque je suis partis et Monsieur Eugene fait il toujours attention aux intérêts de la maison et il surveille toujours aussi bien les ouvriers car avec les arabes il faut toujours quelqu’un derrière eux.
Les bruits courts que mon régiment va aller au « chemin des dames » mais je m’en moque et peut être lorsqu’ils seront dans la bataille je serai en Algérie, ce sera le premier coup que je manque à un combat mais je ne suis pas sûr ils attendront que je revienne pour faire le quadrille avec les Fritz. Je regrette c’est que je ne pourrais pas apporter les oreilles de Boches que Mademoiselle Paule m’avait demandé lorsque je suis partis à la fin de ma dernière permission. Présente toute mes amitiés à Monsieur Manot ainsi que la famille Servel et la famille Girerd. Pour aujourd’hui je termine ma présente lettre en t’embrassant ton fils très affectueux.
Tu te prends un peu à l’avance pour les labours mais tu as bien raison car en ce moment il faut se débrouiller mais il vaudrait mieux que cette maudite guerre finisse le plus tôt possible car tout le monde commence à en avoir assez, il y a que les Anglais et les Américains qui demandent la guerre jusqu’au bout parce qu’ils ne font que commencer.
J’espère que Si Ladi et Bel Abes ainsi que le berger sont toujours aussi braves que lorsque je suis partis et Monsieur Eugene fait il toujours attention aux intérêts de la maison et il surveille toujours aussi bien les ouvriers car avec les arabes il faut toujours quelqu’un derrière eux.
Les bruits courts que mon régiment va aller au « chemin des dames » mais je m’en moque et peut être lorsqu’ils seront dans la bataille je serai en Algérie, ce sera le premier coup que je manque à un combat mais je ne suis pas sûr ils attendront que je revienne pour faire le quadrille avec les Fritz. Je regrette c’est que je ne pourrais pas apporter les oreilles de Boches que Mademoiselle Paule m’avait demandé lorsque je suis partis à la fin de ma dernière permission. Présente toute mes amitiés à Monsieur Manot ainsi que la famille Servel et la famille Girerd. Pour aujourd’hui je termine ma présente lettre en t’embrassant ton fils très affectueux.
Gustave Fortier
J’ai la photo de Berthe qui m’a fait bien plaisir et je l’en remercie et embrasse bien Guiguitte pour moi. »
J’ai la photo de Berthe qui m’a fait bien plaisir et je l’en remercie et embrasse bien Guiguitte pour moi. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire