Gustave
a enfin du avoir sa permission tant attendue, dernière lettre le 12 mai, il a
du avoir une permission d’une quinzaine de jours.
« Je
suis marqué comme mobilisable »..
Tous les « mobilisés
ne sont pas « mobilisables »,
Le 17 août,
1914 paraît une loi répondant aux nouvelles nécessités d'une guerre qui
s'annonce plus longue que prévu : assurer aux armées le plus grand nombre
d'hommes valides dans le respect de l'équité entre les soldats et les
spécialistes (ouvriers, ingénieurs, chefs d'entreprise) qui assurent à
l'arrière la bonne marche des établissements travaillant pour la Défense
nationale.
Cette
loi organise la chasse aux hommes mobilisables indûment "planqués" et
restreint les conditions de réforme.
Est-ce suffisant pour endiguer le sentiment de mépris, mêlée d'envie, des
combattants pour les privilégiés de l'arrière ?
Mais c'est au sein même des armées
que le clivage entre les "sacrifiés" et les "embusqués" (ce terme sera
souvent employé par Gustave, tantôt pour les dénoncer, tantôt car il en profite)
suscite les ressentiments les plus vifs. Les "planqués" des services
d'intendance, bien nourris, sont la cible des railleries des hommes des
tranchées. Les fantassins brocardent la "tranquillité" des artilleurs.
René Gros, l’oncle de mon père Gérard Claudin s’est engagé à 18 ans dans l’artillerie,
sur les
conseils ou la
pression de son
père, car les
artilleurs étaient
plutôt moins
exposés, en
tout cas pas dans
les tranchées, voir tableau
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