mardi 14 février 2017

"...très heureux de voir que les demoiselles de Bir Rabalou n’oublient pas les pauvres soldats qui se meurent de froid pour eux ainsi que pour tous les embusqués de l’arrière..." "....enfin j’espère que cette année ce sera fini pour une bonne fois..le 14 février 1917

« x le 14 février 1917
Ma chère Maman
J’ai reçu toutes tes lettre ainsi que celle recommandée et contenant dix francs, je suis heureux de vous savoir à tous en bonne santé puisque le travail va bien j’en suis content.
Marthe et Paulette Servel m’ont écrit et m’ont mis un mandat de cinq francs j’en suis très heureux de voir que les demoiselles de Bir Rabalou n’oublient pas les pauvres soldats qui se meurent de froid pour eux ainsi que pour tous les embusqués de l’arrière.
J’espère ma chère maman pour la fin de l’année 1917 être auprès de toi et être à jamais un garçon sérieux car jusqu’à présent je n’ai jamais écouté tes conseils ainsi que de papa. Maintenant je suis dans l’escouade d’un caporal très sérieux et je suis avec lui et un autre, on boit trois litres de lait à nous trois et comme vin que celui que l’on nous donne à l’ordinaire, je vais devenir comme je te le dis sérieux car après être sorti du régiment je veux être sobre pour pouvoir te remplacer dans les travaux agricoles qui te sont fatiguant.
J’espère que ma présente lettre te trouve en bonne santé ainsi que toute la famille quand à moi je me porte toujours très bien ne te fais pas du mauvais sang pour moi car tu sais que je me débrouille toujours.
A Bir Rabalou il ne doit rien y avoir de changé et les colons que disent ils sur cette guerre c’est toujours la même chose, enfin j’espère que cette année ce sera fini pour une bonne fois. Julie et Berthe doivent bien te donner la main car ma chère maman tu le mérite depuis que tu travaille pour nous, aussi tu te reposera quand je serais de retour et la ferme Manot est toujours à louer.
Sur ta dernière lettre tu me parle de mon lieutenant mais je n’y suis pas de quel lieutenant veux tu parler?
Je termine ma présente lettre en t’embrassant ainsi que toute la famille, ton fils pour la vie.
Gustave Fortier »


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