« x le 14 février 1917
Ma
chère Maman
J’ai
reçu toutes tes lettre ainsi que celle recommandée et contenant dix francs, je
suis heureux de vous savoir à tous en bonne santé puisque le travail va bien
j’en suis content.
Marthe
et Paulette Servel
m’ont écrit et m’ont mis un mandat de cinq francs j’en suis très heureux de
voir que les demoiselles de Bir Rabalou
n’oublient pas les pauvres soldats qui se meurent de froid pour eux ainsi que
pour tous les embusqués de l’arrière.
J’espère
ma chère maman pour la fin de l’année 1917 être auprès de toi et être à jamais
un garçon sérieux car jusqu’à présent je n’ai jamais écouté tes conseils ainsi
que de papa. Maintenant je suis dans l’escouade d’un caporal très sérieux et je
suis avec lui et un autre, on
boit trois litres de lait à nous trois
et
comme vin que celui que l’on nous donne à l’ordinaire, je
vais devenir comme je te le dis sérieux car après être sorti du régiment je
veux être sobre pour pouvoir te remplacer dans les travaux agricoles qui te
sont fatiguant.
J’espère
que ma présente lettre te trouve en bonne santé ainsi que toute la famille
quand à moi je me porte toujours très bien ne te fais pas du mauvais sang pour
moi car tu sais que je me débrouille toujours.
A
Bir Rabalou il
ne doit rien y avoir de changé et les colons que disent ils sur cette guerre
c’est toujours la même chose, enfin j’espère que cette année ce sera fini pour
une bonne fois. Julie et Berthe doivent bien te donner la main car ma chère
maman tu le mérite depuis
que
tu travaille pour nous, aussi
tu te
reposera quand je serais de
retour
et la ferme Manot est toujours
à
louer.
Sur
ta dernière lettre tu me parle de
mon
lieutenant mais je n’y suis pas
de
quel lieutenant veux tu parler?
Je
termine ma présente lettre en t’embrassant
ainsi
que toute la famille, ton
fils pour la vie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire