samedi 22 avril 2017

Nous ne possédons aucune lettre de Gustave entre le 9 avril et le 24 mai, une des explications est certainement l’implication de Gustave dans la bataille des Monts, qui fait partie d’une vaste offensive voulu par le Général Nivelle qui commença il y a juste 100 ans aujourd'hui.

Nous ne possédons aucune lettre de Gustave entre le 9 avril et le 24 mai, une des explications est certainement l’implication de Gustave dans la bataille des Monts, qui fait partie d’une vaste offensive voulu par le Général Nivelle qui commença il y a juste 100 ans aujourd'hui.
Après trois années de guerre sans issue, le nouveau commandant en chef de l’armée française, Robert Nivelle, qui remplace en décembre 1916, Joffre, usé par les échecs de ses offensives en Artois (1915), en Champagne (1915) et sur la Somme (1916), promet aux dirigeants politiques d’obtenir une victoire décisive sur le front ouest, avant la fin du printemps 1917, en rompant le front « …d’un seul coup, en 24 ou 48 heures »... Le secteur de front choisi pour l’affrontement est le Chemin des Dames, dans le département de l’Aisne.
 Ce plan est élaboré depuis fin janvier 1917 il doit permettre de mettre a genoux les armées allemandes, de dégager la région, entre Soissons et Reims dont la liaison en train n’était plus assurée. Opérer une rupture sur le front de l'Aisne, entre Reims et le canal de l'Aisne à l'Oise, les attaques anglaises et l'opération sur Roye étant surtout destinées à attirer les réserves ennemies loin du théâtre de l'effort principal ;
Le contexte politique est compliqué, le moral des troupes est au plus bas; l’hiver à été particulièrement rigoureux, il faut engager l’armée vers une victoire rapide et brutale. Le général Nivelle le 29 janvier : « J'insiste sur le caractère de violence, de brutalité et de rapidité que doit revêtir notre offensive et, en particulier, son premier acte: la rupture, visant du premier coup la conquête des positions de l'ennemi et de toute la zone occupée par l'artillerie. L'exploitation doit suivre la rupture sans arrêt. »
Les troupes Française en présence :
La Ve Armée du général Mazel compte 16 divisions d'infanterie réparties en 5 corps, une division de cavalerie, deux brigades russes et un peu moins de 200 chars d'assaut répartis en 5 groupes.
La VIe Armée du général Mangin compte 17 divisions d'infanterie réparties également en 5 corps, une division de cavalerie et une division territoriale. De nombreux régiments de troupes coloniales, tirailleurs sénégalais et zouaves, constituent des « troupes de choc ».
La Xe Armée du général Duchêne comptant 9 divisions d'infanterie est en réserve.
La IVe Armée (dont le 17e corps d’armée, dont la 45e division, dont la 90e Brigade, dont le 1er tirailleur Algériens), du général Anthoine, également en réserve, avec 5 divisions d'infanterie et le 2e Corps d'Armée colonial sous les ordres du général Blondlat.
 Cette force d'environ 850 000 hommes dispose de 2 700 pièces d’artillerie de 75 et 2 300 mortiers lourds, dont 790 canons modernes.
L'aviation, 3 groupes de combat, formant un total de 220 avions, étaient à la disposition du commandant du Groupe d'Armées de Réserve
La préparation constitue une première sur l’ampleur des moyens engagés.
Il fallait développer les voies de communications : on construisit 310 kilomètres de voies ferrées normales; 20 kilomètres de voies métriques, 308 kilomètres de voies de 60 centimètres, et 25 kilomètres de routes pour piétons et voitures, avec élargissement des routes existantes sur un trajet de 155 kilomètres; 22.000 hommes furent affectés à ces services, avec un matériel de 45000 wagons qui transportèrent des baraquements, des bois pour les abris et les tranchées, des fils de fer, des tôles, etc.. ;
752 sections de voitures automobiles, avaient une puissance de transport de 120.000 hommes, 21000 blessés, 18.250 tonnes de matériel, 1.680 tonnes de cailloux, 182 tonnes de viande. Le Service de Santé avait fait de larges prévisions au sujet des évacuations et des hospitalisations. Le G. A. R. disposait de six hôpitaux d'évacuation, chacun de 3000 lits, et, en plus, de 60000 places d'hospitalisation.
L’offensive devait commencer à son tour le 14. Le 15 au soir, le général Nivelle faisait communiquer à toutes les troupes l'ordre du jour suivant :
« Aux officiers, sous-officiers et soldats des Armées françaises. L'heure est venue. Confiance, courage et vive la France ! »
Les pluies persistant, le général Mangin demanda quelque répit. La date définitivement choisie fut celle du 16 avril. Malheureusement, dans l'attente du grand jour, tandis que des deux côtés on se livrait à des coups de mains pour sonder les intentions de l'ennemi, un sous-officier porteur du plan d'engagement de son bataillon, sur le front de la 5e Armée, se laissa prendre. Ce document, hélas, indiquait aussi le dispositif d'ensemble, l'ordre de bataille des troupes opérant au nord de l'Aisne et même les objectifs assignés aux Corps d'Armée voisins.
Il était trop tard pour rien changer. On dut se contenter d'essayer d'en neutraliser les résultats en envoyant des renseignements faux au moyen de messages téléphonés, destinés à être interceptés par les Allemands.
BILAN : le bilan n’est pas à la hauteur, de plus les seules armées françaises accusaient, comme pertes totales, 3.700 officiers et 136.000 hommes, tant tués que blessés et disparus ; mais les pertes allemandes furent au moins équivalentes
À la suite de cet échec, Philippe Pétain prend la place de Nivelle à la tête du grand quartier général français (GQG), le 15 mai 1917, au moment où éclatent les premières mutineries, signe d'un désespoir et d'un découragement dans une partie des troupes françaises du à l’échec de l’offensive Nivelle, de la révolution Russe, Pétain parvient à calmer ces rébellions en adoptant une stratégie moins offensive que son prédécesseur afin de limiter les pertes en hommes. Il prend également plusieurs mesures visant à améliorer le sort des poilus, concernant entre autres les cantonnements, la nourriture, les tours de permissions.







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