« Le
30 décembre 1917
Ma
chère Sœur
J’ai
reçu bien une de tes lettre qui m’a fait bien plaisir d’avoir de tes nouvelles
ainsi que de la maison.
Ne
m’attends pas pour la permission car il va falloir que j’attende encore 3 ou 4
mois avant de repartir car ma convalescence me compte comme permission mais ça
dépend les coups sont si bizard
au régiment; enfin je prends mon mal en patience car je m’ennuie beaucoup et je
ne reçois que les lettres que tu m’écris ou que maman m’écrit.
Il y
a déjà quelques jours que je n’ai pas reçu des nouvelles de la Marraine je
crois qu’elle ne m’écrit plus enfin puisqu’elle ne m’écrit pas, moi non plus.
Aujourd’hui
Dimanche le patelin ou je suis cantonné est bien triste et monotone il me dure
que cette guerre finisse vite.
A Bir
Rabalou
c’est toujours la même chose?
Si ce
n’est pour vous tous eh bien que ferais je? J’ai fais une demande pour entrer à
l’aviation, qu’en dit tu si je pouvais réussir. Hein
un frère aviateur ce serai chic!!
Mais hélas je perds patience.
Pour
aujourd’hui je m’arrête en t’embrassant affectueusement.
Gustave
Fortier »
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