samedi 30 décembre 2017

30 décembre 1917 : Gustave a peur pour sa permission, il pense que sa convalescence ne compte pas, mais surtout il va faire une demande pour l'aviation "...si je pouvais réussir. Hein un frère aviateur ce serai chic!!"

« Le 30 décembre 1917
Ma chère Sœur
J’ai reçu bien une de tes lettre qui m’a fait bien plaisir d’avoir de tes nouvelles ainsi que de la maison.
Ne m’attends pas pour la permission car il va falloir que j’attende encore 3 ou 4 mois avant de repartir car ma convalescence me compte comme permission mais ça dépend les coups sont si bizard au régiment; enfin je prends mon mal en patience car je m’ennuie beaucoup et je ne reçois que les lettres que tu m’écris ou que maman m’écrit.
Il y a déjà quelques jours que je n’ai pas reçu des nouvelles de la Marraine je crois qu’elle ne m’écrit plus enfin puisqu’elle ne m’écrit pas, moi non plus.
Aujourd’hui Dimanche le patelin ou je suis cantonné est bien triste et monotone il me dure que cette guerre finisse vite.
A Bir Rabalou c’est toujours la même chose?
Si ce n’est pour vous tous eh bien que ferais je? J’ai fais une demande pour entrer à l’aviation, qu’en dit tu si je pouvais réussir. Hein un frère aviateur ce serai chic!! Mais hélas je perds patience.
Pour aujourd’hui je m’arrête en t’embrassant affectueusement.

Gustave Fortier »




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