« Aix le 29 mars 1916 Chère sœur
Je viens de recevoir tout mon courrier que tu m’a envoyé ce qu’il m’a fait bien plaisir d’apprendre des nouvelles de la maison et que vous vous portez tous bien, on me les a apporté au poste de garde comme je suis de garde et le mandat télégraphique de 15 francs, Enfin chère sœur je vois que vous m’oubliez pas et ne pensez pas tant à moi car moi je suis ici à l’abri, tant que le pauvre Gustave est au front il en a plus besoin que moi car j’ai trouvé des amis qui m’ont parlé de lui, ils m’ont dit que c’est un bon camarade. Ainsi que Maldinez, ca m’a fait plaisir et tous les jours à l’exercice on se rencontre avec Maurice, on parle souvent du pays. Je m’étonne que Mamoud vous a envoyé toutes les lettres, enfin je vois qu’il est à Constantine, il fait qu’il a pas reçu mon adresse à Bône et surtout ne vous faites pas du mauvais sang pour moi et tu me parles des permissions mais c’est bien fini tant que nous sommes en France il n’y a rien a faire il n’y a plus de permissions jusqu’après la guerre, Enfin chère sœur je vous remercie tout de même du mandat . Embrasse bien fort Maman, la Guiguitte, Julie, Alice et sans oublier mon petit homme René, Reçoit de ton frère, un gros baiser. Cyrille Fortier.
J’ai reçu des nouvelles de Zizette qu’elle me dit que Lucien est a Verdun le pauvre, je le plains car ca barde à Verdun, les Allemands avaient dit qu’il finiraient la guerre à Verdun, ils aurait pu le prendre, mais ca va pas tarder car de tous les cotés ils sont pris maintenant et je reçois des nouvelles de Gustave assez souvent et moi je lui écrit aussi souvent. Tant qu’a moi on fait de la théorie de la mitrailleuse, je ne vois plus grand-chose à vous dire pour le moment, Ton frère qu’il pense souvent à toute la famille, et hier j’ai écrit a Eugene et je le remercie de sa carte qu’elle m’a fait bien plaisir de savoir que ca marche tout pour le mieux, donne lui bien le bonjour de ma part et surtout ce que je te recommande de faire soigner Maman, si elle ne veut pas tu n’as qu’a me le dire, Ton frère, Cyrille Fortier. »
Toujours intéressé par l’histoire, je me suis plongé sur le parcours de Cyrille et Gustave Fortier, mes 2 grands oncles. De précieux témoignages, constitués de correspondances des Fortier sur la période 1915 1918, des Journaux de marche des régiments, ont permis de redonner vie à cette période difficile. Avec 300 lettres et documents, je vais faire revivre et partager la vie des mes 2 grands oncles sur cette période. https://www.facebook.com/gustavefortier https://twitter.com/GustaveFortier
mardi 29 mars 2016
Lettre de Cyrille a sa sœur Berthe; il s’inquiète d'un ami qui est sur le secteur de Verdun; lui il suit des cours de mitrailleuse : « qu’elle me dit que Lucien est a Verdun le pauvre, je le plains car ca barde à Verdun, les Allemands avaient dit qu’il finiraient la guerre à Verdun, ils aurait pu le prendre »
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