« Aux armées le 14 août 1917
Ma chère Maman
Pour le moment je suis en bonne santé et j’espère que la présente te trouveras en aussi bonne santé que moi en ce moment.
Je monte demain en secteur pour voir si rien n’a changé et j’espère d’ici quelques jours aller me reposer pour un moment donc ne te fais pas de mauvais sang à mon compte.
As-tu commencé les battages? J’espère que oui car les jours sont longs et il y a quelques jours que je t’ai quitté. Y a-t-il un bon rendement?
Pourvu que Dieu nous donnes chance et que l’année prochaine je puisse être de retour pour les battages de 1918 et alors je verrai ce que je pourrai faire. J’ai écrit a M Legout lui faisant comprendre la vérité de la propriété mais comme il se moque je n’aurais surement pas de réponse enfin il faut espérer que Cyrille sera de retour et alors ça marchera un peu mieux qu’a l’heure actuelle.
Adolphe qu’a-t-il fait pendant sa permission surement qu’il n’est pas bougé de chez Revol ainsi que Julie, et ne craint pas de me dire tout ceux qui te font des misères parce que je ne me gênerais pas en retournant pour leur dire ou faire ce que je peux pour me venger.
Pour aujourd’hui je ne vois plus grand-chose à te dire, je m’arrête en t’embrassant ainsi qu’a tous.
Gustave
PS, bien des choses à la famille Servel pour moi ainsi qu’a M Manot »
Toujours intéressé par l’histoire, je me suis plongé sur le parcours de Cyrille et Gustave Fortier, mes 2 grands oncles. De précieux témoignages, constitués de correspondances des Fortier sur la période 1915 1918, des Journaux de marche des régiments, ont permis de redonner vie à cette période difficile. Avec 300 lettres et documents, je vais faire revivre et partager la vie des mes 2 grands oncles sur cette période. https://www.facebook.com/gustavefortier https://twitter.com/GustaveFortier
vendredi 11 août 2017
Nouvelle lettre de Gustave : il rassure sa famille sur sa situation, il va rester plutôt moins exposé pendant quelques semaines. Il est stationné vers Champvoisy Il s'enquiert des battages et du rendement attendu, car sa famille exploite une propriété en location (auprès de M Legout cité dans la lettre) et leur situation est précaire. La famille et assurément Gustave ne connaissent pas la vérité sur son grand frère Cyrille tué à Verdun le 15 juillet 1916. Il espère toujours que Cyrille est prisonnier. De nombreuses familles sont sans nouvelles de leurs proches, cyrille en est l'exemple, il faut rappeler que plus de 537 000 hommes ont disparus ou été prisonniers. cela fut une grande angoisse pour une grande partie des familles.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire