samedi 21 avril 2018

19 avril 1918 : Gustave reparle encore de cette bataille du 5 avril, ou il a vraiment cru y rester : "Ne te moque pas de moi au sujet du vœu à Notre dame des Ravins car j’avais bien peur d’y laisser la peau à la bataille du 5-4-18- Actuellement je suis devenu croyant plus que tu peux te l’imaginer et si je suis sorti jusque là de la fournaise, c’est Dieu et Notre dame des Ravins et peut être Notre dame D’Afrique qui m’ont protégés car je les imploraient durant tout le combat."

«Aux armées le 19 avril 1918
Ma bien chère Maman
Pour ne pas te laisser sans nouvelles par ces moments si durs je te fais cette petite babille qui te feras plaisir je l’espère. Je suis toujours en parfaite santé et j’espère que la présente lettre te trouve de même ainsi que toute la famille.
Les travaux doivent aller pour le mieux je pense mais ici la température n’est pas la même que là bas ainsi hier le 18 avril il a neigé toute la journée et il ne fait pas chaud enfin j’espère toujours dans 8 mois je serais peut être en permission à moins que ça change d’ici là. J’ai été très heureux que vous ayez été voir les concerts de Ain Bessem et Bir Rabalou car il y en a pas souvent dans ces pays et ça distrait René et Guiguitte.
La récolte est elle belle? Et les lentilles sont elles bien sorties? Pas claires ni trop épaisses.
Je souhaite de tout cœur que cette guerre finisse le plutôt possible car je commence à en avoir assez de cette vie de galère mais quand même je prends le mal en patience et je me laisse vivre en ce moment, je suis aux tranchées tu dois savoir a peu près ou.
Je termine ma lettre en t’embrassant affectueusement, ton fils dévoué.
Gustave
Ne te moque pas de moi au sujet du vœu à Notre dame des Ravins car j’avais bien peur d’y laisser la peau à la bataille du 5-4-18-
Actuellement je suis devenu croyant plus que tu peux te l’imaginer et si je suis sorti jusque là de la fournaise, c’est Dieu et Notre dame des Ravins et peut être Notre dame D’Afrique qui m’ont protégés car je les imploraient durant tout le combat.
Je t’embrasse ton fils.
Gustave »






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