samedi 30 juin 2018

30 juin 1918 "la santé est toujours la même sauf un petit ruhm que j’ai attrapé par les gaz. Mais ce n’est rien...J’espère passer le 1er janvier en permission auprès de vous et de là qui vivra verras."

« Le 30 – 6 – 18
Ma chère Maman
Je viens par ma présente missive t’apporter de mes nouvelles qui te feront plaisir la santé est toujours la même sauf un petit ruhm que j’ai attrapé par les gaz. Mais ce n’est rien.
J’ai reçu les deux lettres sur lesqu’elles tu me dis que tu as reçu la jumelle et tout le colis.
Les moissons doivent avancer mais il est inutile que tu me demandes à l’armée parceque étant au front ils ne me lâcherons pas.
J’espère passer le 1er janvier en permission auprès de vous et de là qui vivra verras.
Pour aujourd’hui je m’arrête en t’embrassant ainsi que toute la famille, ton fils affectueux.
Gustave »



vendredi 29 juin 2018

29 juin 1918 : 5eme citation pour Gustave : Bataille du 27 mai au 3 juin 1918 « Caporal téléphoniste gradé courageux et dévoué – Dirigé avec le plus grand sang-froid l’équipe de réparations des lignes téléphoniques malgré les plus violents tirs et a fourni au commandement des moyens de communications précieux » Enfin admis à l’aviation mais pas tout de suite!, "Quand à moi j’en ai assez de cette guerre depuis le temps que je suis à faire l’imbécile ainsi que tout les Français et tout les Belligérants, il vaudrait mieux que les chefs d’états se battent entre eux plutôt que de faire tuer tant d’innocents."

« Le 29 juin 1918
Ma chère Maman
Je viens par ma présente lettre t’apporter de mes nouvelles qui surement te feront plaisir car je suis toujours en bonne santé et j’espère que la présente te trouve de même ainsi que toute la famille.
Ma cinquième citation ne vas pas tarder à paraitre, cela me feras cinq étoiles sur le ruban de ma croix.
J’ai reçu des nouvelles sur ma demande pour l’aviation je suis admis et quand il y aura une place je serai demandé mais je ne compte pas y aller avant cinq ou six mois au moins.
Les moissons doivent approcher et à Bir Rabalou quoi de neuf ? A quand le mariage de Melle Servel? Et de Melle Tartaix?
A part ça il doit pas y avoir grand-chose de nouveau.
Quand à moi j’en ai assez de cette guerre depuis le temps que je suis à faire l’imbécile ainsi que tout les Français et tout les Belligérants, il vaudrait mieux que les chefs d’états se battent entre eux plutôt que de faire tuer tant d’innocents.
René que fait il, il travail je paris mais non, et si Julie va Brazza achète lui une bicyclette et il ira voir Mr Casalta qui lui donneras les mêmes leçons que j’ai reçu de lui.
Dans l’attente de te lire Reçois ainsi que toute la famille mes plus bons et affectueux baisers.
Gustave »







24 juin 1918 : "..En ce moment je suis aux environs de la grande ville que les Fritz ont essayés d'attaquer mais ils n’ont pas réussi a avoir."

« Le 24 juin 1918
Ma chère Maman
Tu m’excuseras si je suis resté qq jours sans te donner de mes nouvelles mais tu ne dois pas être sans ignorer a peu près la situation ou je me trouve. Adolphe a du te racconter ce qu’il a passé il y a quelques jours.
En ce moment je suis aux environs de la grande ville que les Fritz ont essayés d'attaquer mais ils n’ont pas réussi a avoir.
C’est de dessus un paillasson qui me sert de lit que je te fais la présente missive qui j’espère te trouveras ainsi que toute la famille en parfaite santé.
Dans qq jours j’espère aller au grand repos qui jusqu’à présent ça été bien mérité mais ce n’est pas le repos que je voudrais au contraire beaucoup de travail mais alors avec le costume de civil.
Les recolte doivent commencer a a être mûre et les moissons ne vont pas tarder j’espère.
Pour aujourd’hui je ne vois plus grand-chose à te dire que la santé est excellente et je souhaite que la présente te trouve de même ainsi que toute la famille, ton fils affectueux. Gustave »



19 juin 1918, 3eme bataillon du 1er RTA : celui de Gustave, qui évoque la Relève , il n’évoque pas que la veille la relève a été retardée suite a un bombardement de son bataillon à MontChenot ayant fait 88 tués, blessés ou disparus. 21 tués dont 4 officiers. La période de avril à juillet sera très difficile, peut être la plus dure depuis son engagement. Toutes les lettres de cette période font état de situations difficile ou Gustave explique qu’il ne peut pas écrire autant qu’il le souhaiterais...

« Le 19 juin 1918
Ma chère Maman
Pour ne pas te laisser sans nouvelles et inquiète sur mon sort je te fais cette petite lettre qui te fera plaisir.
Je suis sous un bois et il pleut mais ça ne fais rien puisque je suis habitué à cette vie de trois ans que je suis en guerre, je monte ce soir aux tranchées pour une durée de huit à neuf jours et ensuite peut être aurons nous du repos.
J’espère que ma présente te trouveras en parfaite santé ainsi que toute la famille.
Les travaux doivent etres bien avancés et je regrette de ne pouvoir etre près de toi pour t’aider ou plutôt de remplacer.
Je te quitte en t’embrassant affectueusement, ton fils.
Gustave. »






#1J1P 17 juin 1918; l'ordre général n°29 de la 134e DI; le 1er RMT de Gustave se met a dispo de la 134e DI et doit occuper le secteur de Maison Blanche à l'Ouest de Reims. Gustave va à Mont Chenot sur la commune de Villers-Allerand. #1GM #WW1 #centenaire @BleuOccitanie @FredericB_1418




jeudi 7 juin 2018

7 juin 1918 "J’ai bon espoir j’ai confiance que pour la fin de l’année la guerre sera fini enfin il faut un peu de patience et l’on arrivera à ce que l’on voulait depuis bientôt quatre ans." Gustave parle de «quelques petits moment durs ou malgré la meilleur volonté pour te renseigner sur mon sort je n’ai pu le faire», en effet depuis le 25 mai jusqu’au 5 juin, forte attaque des allemands avec de violents bombardements, prés de 700 hommes du régiments sont blessés, tués ou disparus du 20 mai au 3 juin.

« Aux armées le 7 juin 18
Ma chère Maman
Je viens par ma présente lettre t’apporter de mes nouvelles qui sont comme toujours assez bonnes sauf quelques petits moment durs ou malgré la meilleur volonté pour te renseigner sur mon sort je n’ai pu le faire.
J’ai bon espoir j’ai confiance que pour la fin de l’année la guerre sera fini enfin il faut un peu de patience et l’on arrivera à ce que l’on voulait depuis bientôt quatre ans.
Pour aujourd’hui je termine en t’embrassant bien affectueusement, ton fils.
Gustave
Ps : je viens à l’instant de recevoir un
mandat carte de 15F datée du 3 juin 1918. »