« Aux armées le … avril 1916
Ma chère maman
Je suis toujours en bonne santé et je pense que ma carte te trouve de même, hier j’ai reçu le mandat de 20F que tu m’a envoyé qui m’a fait bien plaisir car voila plusieurs jours qu’on marche et pour manger en route si on a pas d’argent on mange que du pain et du singe et on bois de l’eau.
Berthe me dis sur sa dernière carte que Eugene est parti à Brazza à cause du hangar mais il faut espérer que si je retourne ou Cyrille on réglera son compte a ce monsieur de St Upery car moi je ne vais pas en permission que d’ici quelques jours c’est-à-dire que nous allons leur donner une leçon et ce sera il faut espérer la dernière.
Je t’embrasse bien fort et embrasse toute la famille pour moi.
Ton fils. Gustave Fortier. »
Toujours intéressé par l’histoire, je me suis plongé sur le parcours de Cyrille et Gustave Fortier, mes 2 grands oncles. De précieux témoignages, constitués de correspondances des Fortier sur la période 1915 1918, des Journaux de marche des régiments, ont permis de redonner vie à cette période difficile. Avec 300 lettres et documents, je vais faire revivre et partager la vie des mes 2 grands oncles sur cette période. https://www.facebook.com/gustavefortier https://twitter.com/GustaveFortier
samedi 23 avril 2016
Lettre de Gustave à sa Maman du 25 avril 1916 , Depuis le 20 avril le régiment de Gustave est en mouvement, il avait quitté le nord vers le 20 mars pour la région de Reims, il est embarque en train le 20 avril pour la région de Verdun, ou il sera de nouveau au front avec les premières pertes du régiment le 8 mai, jour de la première alerte.
Lettre de Gustave à sa sœur Julie cachet du 26 avril 1916, lettre en possession de Alice la fille de Julie.
« Ma chère sœur
J’ai reçu ta lettre qui m’a fait bien plaisir de te savoir en bonne santé ainsi que la petite, tu me donnera des nouvelles d’Adolphe car je lui ai écrit à l’adresse d’Alger et il ne m’a pas répondu.
Cyrille m’a envoyé il y a quelques jours dix francs par mandat carte et je tiens à vous faire savoir il est a nice dans un beau pays tant que moi je suis dans un patelin de sauvages, il faut espérer que ça finira un jour ou l’autre.
Je termine en t’embrassant bien fort ainsi que ma petite nièce et embrasse bien toute la famille pour moi, ton frère.
Gustave »
J’ai reçu ta lettre qui m’a fait bien plaisir de te savoir en bonne santé ainsi que la petite, tu me donnera des nouvelles d’Adolphe car je lui ai écrit à l’adresse d’Alger et il ne m’a pas répondu.
Cyrille m’a envoyé il y a quelques jours dix francs par mandat carte et je tiens à vous faire savoir il est a nice dans un beau pays tant que moi je suis dans un patelin de sauvages, il faut espérer que ça finira un jour ou l’autre.
Je termine en t’embrassant bien fort ainsi que ma petite nièce et embrasse bien toute la famille pour moi, ton frère.
Gustave »
Lettre de Cyrille à sa maman du 22 avril 1916 (difficulté pour « décrypter » certaines phrases ou mots)
« Fort de la Drette le 22/4/15,
Ma chère Maman,
Je t’écrit pour te faire savoir de mes nouvelles qu’elles sont toujours bonnes et j’espère que ma lettre vous trouve de même ainsi qu’a toute la famille. Je te dirais que d’ici des Alpes on voit les montagnes de la Corse et on est de sur de rapide montagne, d’ailleurs ou il y a des chasseurs alpins c’est tous montagne mais heureusement qu’on ne va pas rester longtemps ici et je te dirais qu’il y a eu des permissions a 4 jours pour Pâques, mais les algériens sont tous resté car c’est trop loin.
Je vais te parler un peu des affaires que Adolphe a pensé, Enfin je ne vois pas quoi penser sur les questions qu’il me posait car il me dit bien que c’est pour les permissions mais plus tard il pourrait dire avec un bail nous mette deord et lui à l’abri enfin le fait pas voir à Julie mais je ne sais quoi lui répondre sur ces questions. Enfin tu me répondra a ce sujet et je ne ferais comme si je n’avais rien reçu si toutefois il m’écrit, je lui dirait peut être comme je suis parti à Nice il fait que sa lettre a du se perdre, j’en ferais ……. .
Je vais te parler un peu des affaires que Adolphe a pensé, Enfin je ne vois pas quoi penser sur les questions qu’il me posait car il me dit bien que c’est pour les permissions mais plus tard il pourrait dire avec un bail nous mette deord et lui à l’abri enfin le fait pas voir à Julie mais je ne sais quoi lui répondre sur ces questions. Enfin tu me répondra a ce sujet et je ne ferais comme si je n’avais rien reçu si toutefois il m’écrit, je lui dirait peut être comme je suis parti à Nice il fait que sa lettre a du se perdre, j’en ferais ……. .
Enfin chère Maman rend moi réponse, ce que tu penses, je ne vois plus grand-chose a te dire pour le moment et Gustave m’écrit assez souvent.
Reçois chère maman. Mes meilleurs souvenirs et embrasse bien fort tous les enfants pour moi.
Cyrille Fortier; 3eme Tirailleur Mitrailleur au fort de la Drette par la Turbie, Alpes Maritime. »
Courte Lettre de Gustave à sa Maman du 22 avril 1916, Gustave est en voyage depuis 2 jours, son régiment est rapproché du front de Verdun, il va être engagé dans une prochaine confrontation a la Mi Mai.
« Aux armées le 22/4/16
Chère maman
Pour ne pas te laisser dans l’inquiétude je te fais cette petite lettre, je suis toujours en bonne santé et j’espère que ma présente de trouve de même. A la maison tout doit marcher le mieux et Cyrille est à Nice, ne te fait pas du mauvais sang pour lui, quand à moi il ne faut jamais t’en faire car je me débrouille toujours. Je t’embrasse ainsi que tous.
Ton fils. Gustave Fortier. »
Chère maman
Pour ne pas te laisser dans l’inquiétude je te fais cette petite lettre, je suis toujours en bonne santé et j’espère que ma présente de trouve de même. A la maison tout doit marcher le mieux et Cyrille est à Nice, ne te fait pas du mauvais sang pour lui, quand à moi il ne faut jamais t’en faire car je me débrouille toujours. Je t’embrasse ainsi que tous.
Ton fils. Gustave Fortier. »
Pas de date mais Cyrille se trouve en Avril 1915 au fort de la Drette
« Fort de la Drette
Cher sœur
Je viens de recevoir ta lettre dattée du 14 courant qu’elle ma fait bien plaisir d’apprendre de tes nouvels et que maman et revenue de Brazza at que sa marche pour le mieux.
T’en qu’a moi je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre te trouve de même ainsi que toute la famille, je reçois des nouvels Gustave a ces souvent et de Adolphe aussi je vien de recevoir des nouvel de Julien et de Marcel Fremion car au régiment sa fait bien plaisir qu’en on recois des nouvels, on a tout juste le temps de rendre réponse car après la soupe il faut faire 4kms pour aller au fort de la Rovere ou l’on couche. Enfin sa me tarde que ces 35 jours finise le plus tot possible, on nes depuis le 15 avril. Enfin cher Sœur je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment, ton frère qu’il pense toujours a toute la famille, et surtout ne fait pas attention à mon écriture car il commence à faire nuit. Reçois de ton frère et embrasse bien ma petite Alice, Maman, Berthe, Guiguitte et mon petit homme René.
Ton frère qu’il t’embrasse
Cyrille Fortier
3eme Tirailleur
Mitrailleur Au fort de la Drette par la Turbie Alpes Maritime »
Cher sœur
Je viens de recevoir ta lettre dattée du 14 courant qu’elle ma fait bien plaisir d’apprendre de tes nouvels et que maman et revenue de Brazza at que sa marche pour le mieux.
T’en qu’a moi je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre te trouve de même ainsi que toute la famille, je reçois des nouvels Gustave a ces souvent et de Adolphe aussi je vien de recevoir des nouvel de Julien et de Marcel Fremion car au régiment sa fait bien plaisir qu’en on recois des nouvels, on a tout juste le temps de rendre réponse car après la soupe il faut faire 4kms pour aller au fort de la Rovere ou l’on couche. Enfin sa me tarde que ces 35 jours finise le plus tot possible, on nes depuis le 15 avril. Enfin cher Sœur je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment, ton frère qu’il pense toujours a toute la famille, et surtout ne fait pas attention à mon écriture car il commence à faire nuit. Reçois de ton frère et embrasse bien ma petite Alice, Maman, Berthe, Guiguitte et mon petit homme René.
Ton frère qu’il t’embrasse
Cyrille Fortier
3eme Tirailleur
Mitrailleur Au fort de la Drette par la Turbie Alpes Maritime »
dimanche 17 avril 2016
Lettre de Cyrille a sa soeur du 18 avril 1916, il reprend pour partie les mêmes phrases écrites 2 jours plus tot a sa Maman sur son ascension au fort de la drette, ils ont du en "baver" avec tout le barda sur le dos "il en a qu'il on a cassés" A remarquer la ferveur populaire avec les troupes "il y avait des dames de France qu'il nous ont porté du blé et du pain, ces très gentil"
« Le 18/4/16
Ma cher sœur
Je t’écrit pour te faire savoir toujours de mes bonne nouvel car maintenant je suis au fort de la Drette pour 25 jours et de là je retourne à Aix je suis passé de Aix le 14 et on na coucher à Ville Franche et le lendemain on nes monter au fort de la Drette. Ces dans les alpes, je te promes que ces des montagnes à pied le jour qu’on nes montait il y en a qu’il on cassés. Surtout avec le sac complé il falait monter a quatre patte. Mais je te dirais à Bordeau en passant il y avait des dames de France qu’il nous ont porté du blé et du pain, ces tres gentil. Maintenant on fait la Téorie et le soir on remonte. Enfin cher sœur j’espère que ma carte vous trouve à toute la famille de meme et Embrasse bien fort ma petite Alice, Maman, margueritte Berthe et sans oublier mon petit René, tont frere qui pense toujours à toi. Cyrille
3eme tirailleur au fort de la Drette par la Turbie »
Ma cher sœur
Je t’écrit pour te faire savoir toujours de mes bonne nouvel car maintenant je suis au fort de la Drette pour 25 jours et de là je retourne à Aix je suis passé de Aix le 14 et on na coucher à Ville Franche et le lendemain on nes monter au fort de la Drette. Ces dans les alpes, je te promes que ces des montagnes à pied le jour qu’on nes montait il y en a qu’il on cassés. Surtout avec le sac complé il falait monter a quatre patte. Mais je te dirais à Bordeau en passant il y avait des dames de France qu’il nous ont porté du blé et du pain, ces tres gentil. Maintenant on fait la Téorie et le soir on remonte. Enfin cher sœur j’espère que ma carte vous trouve à toute la famille de meme et Embrasse bien fort ma petite Alice, Maman, margueritte Berthe et sans oublier mon petit René, tont frere qui pense toujours à toi. Cyrille
3eme tirailleur au fort de la Drette par la Turbie »
Lettre de Gustave à sa Maman du 18 avril 1916; Gustave est toujours a l’arrière, il va bientôt être engagé sur le front de Verdun a la mi Mai.
« Aux armées
le 18 avril 1916
le 18 avril 1916
Ma chère maman
J’ai reçu ta correspondance de Brazza qui m’a fait bien plaisir de voir que tu avais été te promener mais tu me diras que des promenades comme ca on s’en passe facilement.
Tu as du faire bon voyage et j’espère que lorsque tu rentreras à la maison tout sera en bon état.
J’ai reçu il ya quelques jours un mandat carte de Dix francs que Cyrille m’a envoyé, mais il ne faut pas qu’il m’envoie de l’argent et qu’il n’en garde pas pour lui.
Ne te fais pas de mauvais sang pour moi car je suis toujours en bonne santé et j’espère que ma présente te trouve de même, je termine en t’embrassant bien fort ainsi que toute la famille. Ton fils qui t’aime.
Tu as du faire bon voyage et j’espère que lorsque tu rentreras à la maison tout sera en bon état.
J’ai reçu il ya quelques jours un mandat carte de Dix francs que Cyrille m’a envoyé, mais il ne faut pas qu’il m’envoie de l’argent et qu’il n’en garde pas pour lui.
Ne te fais pas de mauvais sang pour moi car je suis toujours en bonne santé et j’espère que ma présente te trouve de même, je termine en t’embrassant bien fort ainsi que toute la famille. Ton fils qui t’aime.
Gustave Fortier. »
Lettre de Cyrille à sa sœur, du fort de la Drette le 16 avril 1916.
« Fort de la Drette le 16/4/16,
Chère Sœur ,
Je t’écrit pour te faire savoir toujours de mes bonnes nouvelles que je me porte toujours à merveille et j’espère que ma lettre de trouve de même ainsi que toute la famille. Je te dirais que nous sommes parti de Aix le 14, on est arrivé à Villefranche à 10h du soir, puis le lendemain on est monté jusqu’au fort de la drette, a pied, je te promet qu’on est dans la montagne des Alpes, on voit la neige à 10 kms et on est tout prêt de Monté Carlo, un pays qu’il y a tout des rentiers et surtout des Italiens et aujourd’hui dimanche, j’ai été à Nice, c’est une très jolie ville et très riche avec 20 centimes on va par le train mais je te promet que le jour qu’on est monté avec tout le sac complet, je te promet qu’il y en a qui sont cassés en route, Enfin j’ai reçu des nouvelles de Gustave, je ne vois plus grand-chose à te dire.
Embrasse bien fort Maman, René, Margueritte, reçois un gros baiser de ton frère Cyrille qu’il pense toujours à vous »
mardi 12 avril 2016
Lettre de Gustave à sa maman du 12 avril 1916 Gustave parle de M St Upéry, qui loue la propriété des Fortier a Brazza près de Berrouaghia. Il semble qu’il y ai quelques soucis avec ce locataire. Il reparle de son maitre Casalta de Berrouaghia ou allait Gustave à l’école.
« Le 12 avril 1916
Ma chère Maman
Je suis toujours en bonne santé et ma lettre te trouveras de même j’espère, enfin maintenant on dis que la guerre sera finie au mois de juin mais il faut toujours prendre patience, j’ai reçu la lettre de Brazza et qui m’a fait bien plaisir de voir que ce beau monsieur de St Upery travaille que pour lui mais il faut qu’il fasse attention c’est qu’il ne paye pas de location et si dieu veut qu’on sorte de cette guerre, il pourrai se tromper.
Brazza n’a pas du grandir depuis que nous sommes parti, aussi je voudrais bien le revoir et si monsieur De Brazza n’a pas remboursé et si il est aussi noir qu’avant. Tu a du voir monsieur Casalta (l’ancien maitre de Gustave), il a du te parler de moi, je pense que tu dois être fière d’avoir un fils comme moi et il a du te flatter mais je m’en moque et sa fille Camille a du te parler de moi aussi; il faut espérer que cette guerre finira bientôt et si je suis libéré je retournerais voir les anciens amis et leur dire ce que c’est la guerre.
Les récoltes doivent pousser à vue d’œil, ce que je voudrais bien aller en permission pour me rendre compte de la récolte et surtout de la prairie car les fauchages ne vont pas tarder a commencer et je n’y serais pas pour faire marcher la faucheuse, ce qui serait mon rêve.
Je termine en t’embrassant bien fort.
Gustave Fortier. »
Ma chère Maman
Je suis toujours en bonne santé et ma lettre te trouveras de même j’espère, enfin maintenant on dis que la guerre sera finie au mois de juin mais il faut toujours prendre patience, j’ai reçu la lettre de Brazza et qui m’a fait bien plaisir de voir que ce beau monsieur de St Upery travaille que pour lui mais il faut qu’il fasse attention c’est qu’il ne paye pas de location et si dieu veut qu’on sorte de cette guerre, il pourrai se tromper.
Brazza n’a pas du grandir depuis que nous sommes parti, aussi je voudrais bien le revoir et si monsieur De Brazza n’a pas remboursé et si il est aussi noir qu’avant. Tu a du voir monsieur Casalta (l’ancien maitre de Gustave), il a du te parler de moi, je pense que tu dois être fière d’avoir un fils comme moi et il a du te flatter mais je m’en moque et sa fille Camille a du te parler de moi aussi; il faut espérer que cette guerre finira bientôt et si je suis libéré je retournerais voir les anciens amis et leur dire ce que c’est la guerre.
Les récoltes doivent pousser à vue d’œil, ce que je voudrais bien aller en permission pour me rendre compte de la récolte et surtout de la prairie car les fauchages ne vont pas tarder a commencer et je n’y serais pas pour faire marcher la faucheuse, ce qui serait mon rêve.
Je termine en t’embrassant bien fort.
Gustave Fortier. »
Lettre de Cyrille a sa maman du 12 avril 1916, il va partir en stage de mitrailleuse au fort de la Drette près de Nice.
« Aix le 12/4/16
Chère Maman
Je viens de recevoir ta lettre qui m’a fait bien plaisir d’apprendre des nouvelles de la propriété; que tu me dit qu’il veulent nous forcer à vendre mais sans le sou, ce n’est pas la peine, mais après la guerre on se débrouillera toujours mais je vois que ca va être perdu pour nous car je ne vois pas ce qu’on pourra leur faire. Enfin patience car la vigne ne doit pas être travaillée. Je suis très content que tout le monde t’ai bien reçue, tant qu’a moi je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre vous trouve a toute la famille de même car moi je part vendredi donc le 14 avril pour le fort de la drette Nice passer 15 jours et de là on revient ici à Aix. Tu m’a parlé de Gustave qu’il avait fait 150kms mais a moi, il m’a pas encore écrit et raconter ce qu’il avait fait car je lui ai écrit aujourd’hui pour lui dire que j’allais au fort de la drette près de Nice; Enfin je voyage pour le moment.
Je ne vois plus grand-chose à vous dire à toute la famille.
Embrasse bien fort mon petit homme René et ma Guiguitte et Berthe, Julie et la petite Alice.
Reçois chère Maman un gros baiser de ton fils qu’il pense à toi.
Cyrille Fortier
3eme Tirailleur au centre d’instruction des Mitrailleuse à Fort la Drette près de Nice.
Un bonjour à Eugene et au arabes. »
Chère Maman
Je viens de recevoir ta lettre qui m’a fait bien plaisir d’apprendre des nouvelles de la propriété; que tu me dit qu’il veulent nous forcer à vendre mais sans le sou, ce n’est pas la peine, mais après la guerre on se débrouillera toujours mais je vois que ca va être perdu pour nous car je ne vois pas ce qu’on pourra leur faire. Enfin patience car la vigne ne doit pas être travaillée. Je suis très content que tout le monde t’ai bien reçue, tant qu’a moi je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre vous trouve a toute la famille de même car moi je part vendredi donc le 14 avril pour le fort de la drette Nice passer 15 jours et de là on revient ici à Aix. Tu m’a parlé de Gustave qu’il avait fait 150kms mais a moi, il m’a pas encore écrit et raconter ce qu’il avait fait car je lui ai écrit aujourd’hui pour lui dire que j’allais au fort de la drette près de Nice; Enfin je voyage pour le moment.
Je ne vois plus grand-chose à vous dire à toute la famille.
Embrasse bien fort mon petit homme René et ma Guiguitte et Berthe, Julie et la petite Alice.
Reçois chère Maman un gros baiser de ton fils qu’il pense à toi.
Cyrille Fortier
3eme Tirailleur au centre d’instruction des Mitrailleuse à Fort la Drette près de Nice.
Un bonjour à Eugene et au arabes. »
dimanche 10 avril 2016
Longue lettre du 8 avril de Gustave, il revient sur sa lettre "confession" et sur le fait qu'il n'avait pas le moral. "tu sais bien que je donnerai bien jusque ma vie pour toute la famille et je suis prêt à faire tout ce que tu voudras aussitôt que tu voudras, je te la donnerai, Ton fils"
« Ma chère Maman
Je vois que tu as reçu la lettre sur laquelle je t’avais demandé de me pardonner mais excuse moi; c’est parce que je n’avais pas la tète à moi et on partais pour une marche de 4 jours et dont je n’avais dormide la nuit, j’ai mis tous ce qui me passait par la tète Enfin je fini sur ce cas. Tu me demande que je ne me fasse pas de mauvais sang mais je te prie de croire que je ne m’en fait pas souvent que lorsque je pense à vous tous, depuis que je suis engagé je n’ai jamais été malade, tu vois de toi-même si j’ai du prospérer je suis comme un prince et je me portes à merveille. Je suis tous les 2 jours de garde au bureau du Colonel et je ne fait que lire pour passer le temps, j’ai une bonne place aussi je fais tous mes efforts pour la conserver, je vais au travail à 7h du matin et à 11h je viens à la soupe, de là 24h de repos et je reprend à midi et demi jusqu’à 5h du soir, je soupe et à 6h ou 6h et demi, je reviens jusqu’à 7h et 7h et quart. Nous faisons la cuisine à part et si notre cuisinier veut faire quelque chose d’extra nous lui donnons un sous ou deux chacun, je n’ai pas a me plaindre car j’aurais tord et si tu le désire, je t ’enverrai ma photo, d’ailleurs tu l’a; eh bien j’ai engraissé depuis alors tu vois que je ne me fais pas de mauvais sang et depuis que je suis au régiment et surtout il y a quelques jours le capitaine auprès duquel je travaille comme il voyait que chaque fois qu’il me disait quelque chose aussitôt je le faisait, il m’a dit « il ne faut pas être comme ca, plus on crie moins il faut travailler » car il y avait le colonel qui ne sait que crier lorsqu’il y a une alerte ou quelques manœuvre au régiment. Passons à la demande que tu me dis de faire, eh bien Cyrille est au 3eme Tirailleurs et moi au 1er Tirailleur et j’ai une bonne place mais si tu tiens à ce que je passe au 3eme tirailleurs avec Cyrille, je vais attendre ta réponse et l’affectation de Cyrille, car je ne sais pas s’il seras affecté directement au 3eme ou à un autre régiment mais il vaudrais mieux qu’on l’affecte a mon régiment comme mitrailleur et il y a justement un bon capitaine et je tacherais le faire rentrer dans cette compagnie. Mais lorsqu’il quittera Aix, je demanderais sur ta volonté de le rejoindre mais en ce moment il ne faut pas y compter car il est à l’arrière et je suis dans la zone des armées, on ne me l’accordera pas mais ne te fais pas de mauvais sang à ce sujet, je ferais de mon possible pour que nous soyons ensemble pour nous consoler de l’un à l’autre. J’avais déjà demandé à Lucien de passer dans son régiment mais il m’a conseillé ne pas le faire car je perderai ma place, je ne vois plus rien à te dire et je ferais ce que tu me demande. Je t’embrasse ainsi que toute la famille, ton fils très affectueux. Gustave Fortier.
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Quand à la procuration dont tu me demande, je suis en train de réfléchir ce que cela veut dire mais d’ailleurs tu sais bien que je donnerai bien jusque ma vie pour toute la famille et je suis prêt à faire tout ce que tu voudras aussitôt que tu voudras, je te la donnerai, Ton fils. Gustave Fortier. »
Je vois que tu as reçu la lettre sur laquelle je t’avais demandé de me pardonner mais excuse moi; c’est parce que je n’avais pas la tète à moi et on partais pour une marche de 4 jours et dont je n’avais dormide la nuit, j’ai mis tous ce qui me passait par la tète Enfin je fini sur ce cas. Tu me demande que je ne me fasse pas de mauvais sang mais je te prie de croire que je ne m’en fait pas souvent que lorsque je pense à vous tous, depuis que je suis engagé je n’ai jamais été malade, tu vois de toi-même si j’ai du prospérer je suis comme un prince et je me portes à merveille. Je suis tous les 2 jours de garde au bureau du Colonel et je ne fait que lire pour passer le temps, j’ai une bonne place aussi je fais tous mes efforts pour la conserver, je vais au travail à 7h du matin et à 11h je viens à la soupe, de là 24h de repos et je reprend à midi et demi jusqu’à 5h du soir, je soupe et à 6h ou 6h et demi, je reviens jusqu’à 7h et 7h et quart. Nous faisons la cuisine à part et si notre cuisinier veut faire quelque chose d’extra nous lui donnons un sous ou deux chacun, je n’ai pas a me plaindre car j’aurais tord et si tu le désire, je t ’enverrai ma photo, d’ailleurs tu l’a; eh bien j’ai engraissé depuis alors tu vois que je ne me fais pas de mauvais sang et depuis que je suis au régiment et surtout il y a quelques jours le capitaine auprès duquel je travaille comme il voyait que chaque fois qu’il me disait quelque chose aussitôt je le faisait, il m’a dit « il ne faut pas être comme ca, plus on crie moins il faut travailler » car il y avait le colonel qui ne sait que crier lorsqu’il y a une alerte ou quelques manœuvre au régiment. Passons à la demande que tu me dis de faire, eh bien Cyrille est au 3eme Tirailleurs et moi au 1er Tirailleur et j’ai une bonne place mais si tu tiens à ce que je passe au 3eme tirailleurs avec Cyrille, je vais attendre ta réponse et l’affectation de Cyrille, car je ne sais pas s’il seras affecté directement au 3eme ou à un autre régiment mais il vaudrais mieux qu’on l’affecte a mon régiment comme mitrailleur et il y a justement un bon capitaine et je tacherais le faire rentrer dans cette compagnie. Mais lorsqu’il quittera Aix, je demanderais sur ta volonté de le rejoindre mais en ce moment il ne faut pas y compter car il est à l’arrière et je suis dans la zone des armées, on ne me l’accordera pas mais ne te fais pas de mauvais sang à ce sujet, je ferais de mon possible pour que nous soyons ensemble pour nous consoler de l’un à l’autre. J’avais déjà demandé à Lucien de passer dans son régiment mais il m’a conseillé ne pas le faire car je perderai ma place, je ne vois plus rien à te dire et je ferais ce que tu me demande. Je t’embrasse ainsi que toute la famille, ton fils très affectueux. Gustave Fortier.
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Quand à la procuration dont tu me demande, je suis en train de réfléchir ce que cela veut dire mais d’ailleurs tu sais bien que je donnerai bien jusque ma vie pour toute la famille et je suis prêt à faire tout ce que tu voudras aussitôt que tu voudras, je te la donnerai, Ton fils. Gustave Fortier. »
dimanche 3 avril 2016
Cyrille écrit souvent, il pense a rassurer et relativiser la situation. « …malgré que je suis loin il faut prendre courage.. » Lettre du 3 avril 1916 :
« Ma chère Maman
Je viens de recevoir ta lettre qu’elle m’a fait bien plaisir d’apprendre de vos nouvelles qu’elles sont toujours bonnes, tant qu’a moi je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre vous trouve de même.
Mais malgré que je suis loin il faut prendre courage. Tu me parles des 15 francs mais je t’ai déjà «écrit et je t’ai dit que je les avais reçu, ça m’a fait bien plaisir et voila déjà quelques jours que je reçois des nouvelles de Gustave et je lui répond tout de suite car il m’a pas encore dit qu’il était venu près de Paris, ça m’a fait plaisir que M Mazière a demandé après moi, si toutefois tu le vois tu lui donneras bien le bonjour de ma part, tu me dis si Gustave a reçu les 10 frs que tu lui a envoyé, je n’en sait rien car depuis je n’ai encore rien reçu, mais il a du les recevoir, surtout avec dépêche. Je te dirais qu’il avait Maurice Girerd avec moi et Maldinier, on sortait tous les soirs ensemble et voila que Maurice est parti hier Mardi matin pour le front comme mitrailleur. Sans avoir fait le stage mais à nous autres le lieutenant nous a dit que pour aucun prétexte on partirait au front avant d’aller à Nice. Enfin ne te fais pas du mauvais sang pour moi car je compte aller au courant du mois à Nice, je ne vois plus grand-chose a te dire pour le moment, ton fils qu’il pense souvent a toi et toute la famille.
Embrasse bien mon petit homme
René et la Guiguitte. Un gros baiser de ton fils pour la vie.
Cyrille Fortier. »
Je viens de recevoir ta lettre qu’elle m’a fait bien plaisir d’apprendre de vos nouvelles qu’elles sont toujours bonnes, tant qu’a moi je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre vous trouve de même.
Mais malgré que je suis loin il faut prendre courage. Tu me parles des 15 francs mais je t’ai déjà «écrit et je t’ai dit que je les avais reçu, ça m’a fait bien plaisir et voila déjà quelques jours que je reçois des nouvelles de Gustave et je lui répond tout de suite car il m’a pas encore dit qu’il était venu près de Paris, ça m’a fait plaisir que M Mazière a demandé après moi, si toutefois tu le vois tu lui donneras bien le bonjour de ma part, tu me dis si Gustave a reçu les 10 frs que tu lui a envoyé, je n’en sait rien car depuis je n’ai encore rien reçu, mais il a du les recevoir, surtout avec dépêche. Je te dirais qu’il avait Maurice Girerd avec moi et Maldinier, on sortait tous les soirs ensemble et voila que Maurice est parti hier Mardi matin pour le front comme mitrailleur. Sans avoir fait le stage mais à nous autres le lieutenant nous a dit que pour aucun prétexte on partirait au front avant d’aller à Nice. Enfin ne te fais pas du mauvais sang pour moi car je compte aller au courant du mois à Nice, je ne vois plus grand-chose a te dire pour le moment, ton fils qu’il pense souvent a toi et toute la famille.
Embrasse bien mon petit homme
René et la Guiguitte. Un gros baiser de ton fils pour la vie.
Cyrille Fortier. »
Début avril 1916, Gustave écrit à sa sœur Berthe.
« Ma chère Sœur, J’ai reçu ta gentille lettre qui m’a fait bien plaisir de voir que tu ne m’oublie pas mais sur ta lettre tu as beaucoup de mots flatteurs et tu sais bien que les flatteries, je les aime pas trop, ce que je fait ce n’est que mon devoir et je ne mérite pas d’éloges.
Je termine ma carte en t’embrassant bien fort; ton frère.
Gustave Fortier »
Je termine ma carte en t’embrassant bien fort; ton frère.
Gustave Fortier »
Lettre de Cyrille a sa maman : exercice de mitrailleuse, marche de nuit et construction de tranchée.
« Aix 30/3/16
Ma cher Maman
Je viens de recevoir ta lettre qu’elle ma fait bien plaisir d’apprendre que tout marche bien et que vous vous porter tous bien qu’en a moi je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre vous trouve à toute la famille de même, ten qu’a Maurice on ces rencontrer comme je te les déjà dit a l’exercice et on nes souvent ensemble et Maldinier aussi tu a bien fait d’aller voir Belamarie et j’ai écrit à Gustave maintenant j’ai reçue de des nouvel et je lui et écrit de suite.
Enfin je voit plus grand-chose à te dire que tu na qu’a dire à M Girerd que je crois que Maurice va venir avec moi à Nice comme il na pas fait de stage il fait qu’on ne part pas comme sa; je fini ma lettre car il commence à faire nuit et se soir on va faire marche de nuit et des tranchées. Enfin tout de même ces moins pénibles qu’a Bône, j’ai écrit à Bilatte et elle ma pas rendu encore réponse.
Je lui et écrit en même temps que à Zizette et j’ai reçue des nouvel de chez Louis et de chez Julot pas encore. Enfin donnes leur tout de même le bonjour de ma part.
Embrasse bien fort ma Guiguitte mon petit homme, René et Berthe pour moi.
Ton fils qu’il pense toujours à toi.
Cyrille Fortier »
Ma cher Maman
Je viens de recevoir ta lettre qu’elle ma fait bien plaisir d’apprendre que tout marche bien et que vous vous porter tous bien qu’en a moi je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre vous trouve à toute la famille de même, ten qu’a Maurice on ces rencontrer comme je te les déjà dit a l’exercice et on nes souvent ensemble et Maldinier aussi tu a bien fait d’aller voir Belamarie et j’ai écrit à Gustave maintenant j’ai reçue de des nouvel et je lui et écrit de suite.
Enfin je voit plus grand-chose à te dire que tu na qu’a dire à M Girerd que je crois que Maurice va venir avec moi à Nice comme il na pas fait de stage il fait qu’on ne part pas comme sa; je fini ma lettre car il commence à faire nuit et se soir on va faire marche de nuit et des tranchées. Enfin tout de même ces moins pénibles qu’a Bône, j’ai écrit à Bilatte et elle ma pas rendu encore réponse.
Je lui et écrit en même temps que à Zizette et j’ai reçue des nouvel de chez Louis et de chez Julot pas encore. Enfin donnes leur tout de même le bonjour de ma part.
Embrasse bien fort ma Guiguitte mon petit homme, René et Berthe pour moi.
Ton fils qu’il pense toujours à toi.
Cyrille Fortier »
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