« Bergues le 1er Octobre 1916
Ma chère Maman
Je suis revenu dans le nord pour aller je pense en Belgique aux environ de Nieuport mais ne te fais pas de mauvais sang pour moi car je suis toujours en bonne santé et j’espère que ma présente lettre te trouve de même ainsi qu’a toute la famille. De Feuquieres je t’ai expédier une caisse dont je ne sais si elle t’arriveras et je compte quand même qu’elle arrivera enfin il y a pour une valeur de 120 francs, au moins et si elle ne t’arrive pas c’est embêtant car j’aurais mieux aimer les vendre. Tu as du recevoir la lettre sur laquelle je t’ai mis ma dernière citation enfin je vois que Ben Armou nous protège et comme il dit qu’il nous garde, je le crois, il ne s’est pas trompé en disant que je serais encore décoré mais j’ai risqué la vie et il y a que lui qui m’a sauvé.
J’espère que tous les travaux vont pour le mieux et que les labours vont commencer une année de plus que je ne verrais pas, enfin l’année prochaine je serais là bas avec vous tous, et raconte moi ce que parle Bir Rabalou au sujet de cette guerre et si ils pensent nous y faire rester toute notre vie comme ceux qui sont condamnés a mort mais ne t’en fait pas, on commence à les avoir.
Je termine ma lettre en t’embrassant bien fort, ton fils. Gustave Fortier »
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