mercredi 10 octobre 2018

10 octobre 1918, nouvelle lettre de Gustave, le 1er RTA tente a 2 reprises de traverser l'Aisne sans succès, en effet ils se trouvent sous un feu violents de mitrailleuses.. Gustave avec son 1er Bataillon est en avant du Fort de B...rimont, "C’est du font de ma tranchée que je t’écris cette présente missive, je suis en avant du fort de B……… qui depuis 1914 les Allemands n’avaient cessé de l’occuper." La situation est chaotique et la tension est grande : "Adolphe est encore à la maison, recommande lui de rester le plus longtemps possible et de laisser passer les bateaux car actuellement ça chauffe de tout cotés." Toujours l'espoir d'une fin proche "Que dit on de cette guerre et de ces offensives et des reculs allemands? Penses t’on que la guerre va bientôt finire?" Et enfin la résignation : "Pour aujourd’hui je ne vois plus rien a te dire que je suis toujours soldat et que cette guerre continue toujours."

« Le 10 octobre 1918
Ma chère Petite Sœur
C’est du font de ma tranchée que je t’écris cette présente missive, je suis en avant du fort de B……… qui depuis 1914 les Allemands n’avaient cessé de l’occuper.
Je te faisais cette lettre à l’avance car je n’avait point d’enveloppes et grâce à un brancardier je vais te l’expédier ce soir.
Adolphe est encore à la maison, recommande lui de rester le plus longtemps possible et de laisser passer les bateaux car actuellement ça chauffe de tout cotés.
Que dit on de cette guerre et de ces offensives et des reculs allemands? Penses t’on que la guerre va bientôt finire?
A Bir Rabalou tout est calme?
Pas comme dans le secteur ou je me trouve actuellement.
Donnes moi des nouvelles du Pays cela me fera toujours plaisir ainsi que des habitants et des amis.
As-tu des nouvelles d’Hervé Tour que devient il? Ou est il? Et sa famille que font ils?
Pour aujourd’hui je ne vois plus rien a te dire que je suis toujours soldat et que cette guerre continue toujours.
Je termine en t’embrassant affectueusement ainsi que toute la famille, ton frère.
Gustave
PS Bonjour à Mr Eugène aux amis et ouvriers de la maison.
Gustave »










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