« Le 8 octobre 1918
Ma bien chère Maman
Me voici de nouveau dans les lignes face aux allemands j’étais resté quelques jours à l’arrière a cause des gaz mais maintenant que je suis à peu près remis me voila de nouveau en ligne en secteur.
Ce secteur n’est pas des plus agréables, le canon tire toujours la guerre sème la terreur de partout plus une maison n’est debout tout brulé, les routes sont minées et tous les carrefour sont sautés sur cinquante mètres de diamètre et trente mètres de profondeur.
Enfin espérons que cela finira bientôt et que chacun retournera chez soi.
Actuellement ma compagnie est en réserve et sur 180 hommes nous ne sommes plus que 18 enfin tout le reste est à l’hôpital.
J’espère que d’ici la fin de l’année il y aura du nouveau, je ne veux pas te dire que je passerai la Noel et le premier de l’an avec vous, non cela serait exagérer mais si Dieu me prête vie j’espère pour Pâques être parmis vous et pour ne plus revenir à cette guerre.
Quels sont les travaux que tu fais faire? J’espère que les battages sont finis et Mr Eugene est toujours à la maison et te seconde bien dans les travaux.
Pour aujourd’hui je termine car les Boches bombardent le secteur.
Je t’embrasse bien affectueusement ainsi que toute la famille, ton fils.
Gustave Fortier
1er Tirailleur de Marche 3eme Bataillon 9eme Compagnie SP 68 »
Toujours intéressé par l’histoire, je me suis plongé sur le parcours de Cyrille et Gustave Fortier, mes 2 grands oncles. De précieux témoignages, constitués de correspondances des Fortier sur la période 1915 1918, des Journaux de marche des régiments, ont permis de redonner vie à cette période difficile. Avec 300 lettres et documents, je vais faire revivre et partager la vie des mes 2 grands oncles sur cette période. https://www.facebook.com/gustavefortier https://twitter.com/GustaveFortier
lundi 8 octobre 2018
8 Octobre 1918 : Nouvelle lettre de Gustave qui s'en est encore sorti, en effet Le 1er RTA a participé a une avance importante de plusieurs kilomètres, plus de 500 hommes sont blessés, disparus ou tués, Gustave : "Actuellement ma compagnie est en réserve et sur 180 hommes nous ne sommes plus que 18 enfin tout le reste est à l’hôpital", maintenant le 1er Bataillon de Gustave est un peu en retrait mais toujours exposé aux bombardements. Gustave : "Ce secteur n’est pas des plus agréables, le canon tire toujours la guerre sème la terreur de partout plus une maison n’est debout tout brulé, les routes sont minées et tous les carrefour sont sautés sur cinquante mètres de diamètre et trente mètres de profondeur."
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