samedi 23 janvier 2016

« Le 23 janvier 1916" Lettre « poignante » de Gustave ou il exprime une baisse de moral extrême, en effet après avoir vu sa permission annulée pour la raison officielle d’encombrement à Marseille (dans la réalité les permissions des tirailleurs étaient moins nombreuses que les régiments de métropole, et les démarches plus compliquées pour rejoindre l’Algérie), et probablement une maladie (pas de combats ou de front dans cette période) ou il passe quelques jours à l’hôpital, il dit de surcroit que la convalescence compte pour de la permission, s’en est trop pour Gustave

« Le 23 janvier 1916 
Ma chère Maman
J’ai quitté l’hôpital pour rejoindre la compagnie croyant d’aller de nouveau en permission mais comme j’ai eu une convalescence de 20 jours ca compte comme jours de permission ordinaire, aussi tu pense j’avais un cafard je voulais même déserter, grâce à Boineau qui m’a dit ne fais pas de bêtise sans cela je partais pour me faire ramener ensuite par les gendarmes.
Si ce n’était pas pour toi en ce moment même je ferais un petit voyage jusqu’en pays étrange mais je ne veux pas te déshonorer 
sans ca je mettrais bien les voiles pour l’étranger car au régiment j’en ai assez voila bientôt deux ans et toujours la même chose j’en ai assez de cette vie là, mais que veux tu je prends mon courage à 2 mains et je le fais crois moi que pour toi.
Puisque je prends patience fais comme moi espérons que cette guerre finira bientôt.
Je termine cette lettre en t’embrassant ainsi qu’a tous.
Ton fils Gustave »


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