Gustave retrouve le moral :
«Le 31 janvier 1916, Ma chère Maman
J’ai reçu aujourd’hui ta lettre qui m’a fait bien plaisir de vous savoir en bonne santé je suis toujours avec Maurice et le fils Sauriat a rejoint le corps il y a quelques jours en renforçant le régiment d’un bataillon de plus, tant mieux plus on est des fous plus on rit.
Il ne faut pas te faire du mauvais sang pour moi car les soldats on ne s’en fait pas souvent on a le cafard de temps en temps mais ça passe. Je comptais vous voir et voila que c’est retardé ma foi tant pis il vaut mieux être toujours sur la veille de partir.
Le scapulaire que tu m’as envoyé je les mis dans mon porte feuilles mais je ne compte pas laisser la peau avant de vous avoir vu et embrasser à tous après je m’en moque mourir maintenant ou à 50 ans je m’en balance mais je veux vous voir avant.
Donne bien le bonjour a tous les ouvriers et sans oublier toute la famille. Je ne crois pas que vous ayez fait la paix avec les Férréols car je leur ai envoyé une carte elles ne m’ont pas répondu et le fils Sauriat m’a dit que Louise lui avait écrit.
Je ne sais quand partir en permission mais au cas ou je serais a cours je t’enverrais une lettre.
Je t’embrasse de tout cœur ainsi que toute la famille.
Ton fils pour la vie, Gustave Fortier »
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