« Aux armées le 1er Novembre 1917
Ma chère Maman
Ne fais pas attention a mon avant dernière lettre car j’étais un peu ennuyé de voir qu’il fallait faire l’imbécile comme aux premiers jours de mon entrée au service mais actuellement j’ai une petite embusque pour quelques jours. Je suis à l’ordinaire d’un peloton de travailleurs qui est détaché aux tranchées pour la réfection des routes et des boyaux, pour le moment j’ai une bonne place en attendant d’avoir ma permission d’un mois pour l’Algérie car j’espère y aller dans deux mois au plus et si j’ai toujours une bonne embusque je demanderai à ce que l’on me retarde la permission. Ne te fais pas du mauvais sang à mon sujet car pour le moment je n’ai pas en m’en faire et si en retournant à la compagnie je pense avoir la place de Caporal d’ordinaire de la Compagnie, ça ira tout a fait bien, enfin pour le moment ça va. Je termine ma lettre en t’embrassant très affectueusement ainsi que toute la famille. Gustave
Dis à Julie de donner des mes nouvelles à Adolphe et qu’elle me donne des siennes. Gustave »
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