samedi 27 février 2016

« Bône le 21 février 1916 Cher Maman Je te rends réponse à ta lettre du 19 courant qu’elle m’a fait bien plaisir d’apprendre des nouvelles de la maison. Car tu me dit que tu croix que j’ai été puni mais j’ai pas eu de retard il fait que j’ai pas pu être puni. Je suis très content que monbel (une vache) elle a eu un veau, Berthe doit maronner (bouder) mais ca ne fait rien plus tard on verra venir. Enfin fait faire vite les brabants et du temps fait couper les jujubiers pour ne pas perdre de temps pour faire les poids. je te dirais que les agriculteurs pouvait avoir des permissions de 4 à 15 jours pour les travaux agricoles moyennant un certificat pour les vignes les labours de printemps les moissons et les vendanges. Enfin si tu pouvais me faire un certificat pour les labours de printemps et que ca soit bien en règle car tout certificat qu’il serait faux il serait puni car ils nous ont dit que toute permission fallait qu’elle soit au moins 15 jours à l’avance au bureau. Peut être qu’ils veulent demander des enseignements mais je m’en fou qu’il pourrait demander car c’est la vérité, il fait que je pourrait venir pour 15 jours et peut être que Gustave pourrait venir, j’attend de ses nouvelles, je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment, ton fils pour la vie, Embrasse bien tous les enfants pour moi en attendant de tes nouvelles. Ton fils pour la vie, Cyrille Fortier, 3eme Couscous. »


« Bone le 17 février 1916 Cher Maman Je te fait en même temps cette lettre pour te donner une petite comition que tu pourra voir Laurent Moll; tu pourra lui dire que son cousin qu’il lui dit pour qu’il lui écrit pas car il n’avait pas dit qu’il lui écrirait et qu’il na rien reçu, qu’il attent toujours de ces nouvel. Je ne vois plus rien a te dire pour le moment, moi je me porte toujours bien. En attendant de vos nouvel et de faire faire du bois pour l’année prochaine et couper les jujubiers pour faire commencer les labours de printemps. Reçois un gros Baisser a toi et aux enfants pour moi Ton fils pour la vie Cyrille Fortier 3eme Couscous »


samedi 13 février 2016

Cyrille a eu sa permission de 15 jours garce aux certificats agricole que sa Maman Rosalie a pu faire établir. « Bone le 15 février 1916, chère Maman

« Bone le 15 février 1916, chère Maman
Je te écrit pour te faire savoir de mes nouvel je suis arrivé a bon port avec un peu de retard et il y avait 60 cms de neige à Sétif et avec 2 locomobiles, Enfin je suis arrivé en bonne santé et repris mon service comme le temps et aujourd’hui mardi on vient de faire la marche et demain marche de nuit.
Enfin sa barde pour le moment mais il faut prendre le temps comme il vient, je viens de recevoir des lettres de Gustave qu’il me dit qu’il nes plus aux tranchées depuis 4 mois jusqu’au printemps, enfin il faut espérer que sa inira un jour, je nes pas pu envoyer l’argent par Bir Rabalou, je viens de lui envoyer par Bone par mandat télégraphique, je pense qu’il le recevra aussi tot, tu poura voir M Courtallias pour le brabant et le chariot pour faire le brabant au plus tot pour aussi tot le beau temps mettre les labours de printemps. 
Enfin je ne vois plus grand chose a te dire pour le moment
Embrasse bien tout les enfants; 
un gros baisser de ton fils, 
Cyrille Fortier »


Gustave apprends par Rosalie que Cyrille a pu avoir sa permission de 15 jours grâce au certificat agricole, l’absence des garçons est importante pour l’exploitation, mais Eugène le contremaître permets de tenir la ferme avec l’aide des ouvriers. Aux armées le 13-2-16


«Aux armées le 13-2-16
Chère Maman
Je t’écri aujourd’hui une petite lettre pour ne pas que tu sois inquiète pour moi, je suis toujours en bonne santé et j’espere que ma présente te trouve de même ainsi que toute la famille. 
Tu m’as dis sur ta dernière lettre que Cyrille était en permission de 15 jours, il a bien fait il faut espérer qu’il ne viendra pas au feu avant que l’hiver soit passé, sur une lettre tu m ’as dis que Lucien m’attendais aussi, aurait était en permission?, Quand a moi j’attends tout les jours.
Les grands travaux doivent être fini et ca me tarde d’aller voir un peu la récolte et surtout pour vous voir à tous
Les grands travaux doivent être fini et ca me tarde d’aller voir un peu la récolte et surtout pour vous voir à tous
Je ne vois plus grand-chose a te dire pour le moment, je vais a la soupe, Je t’embrasse ainsi qu’a tous
Gustave Fortier»


Aux armées le 10-2-16 Ma chère Maman Aujourd'hui je suis de garde au téléphone du 3eme bataillon, c’est pour cela que je t’écrit j’ai du temps a moi et j’en profite, pour la permission je ne suis pas sûr encore mais ca ne tarderas pas , on le mérite bien que les autres.


«Aux armées le 10-2-16
Ma chère Maman
Aujourd'hui je suis de garde au téléphone du 3eme bataillon, c’est pour cela que je t’écrit j’ai du temps a moi et j’en profite, pour la permission je ne suis pas sûr encore mais ca ne tarderas pas , on le mérite bien que les autres.
J’ai reçu une carte de M Casalta dont voici le texte, je suis content que de voir que les vieux ne m’oublie pas! »
«Lettre de Mr Casalta :
Berouaghia 13/1 1916
Mon cher Gustave
Merci de tes souhaits en retour, je fais des vœux que je puisse t’embrasser bientôt couvert de lauriers sous les ailes de la victoire. Au revoir brave petit pioupiou de France.
Ton vieux maitre, Casalta. »
« Tu vois chère Maman que j’ai de l’honneur et tu dois être fière d’avoir un fils au feu malgré qu’il n’ai pas l’âge et si je vais en permission je ferais voir aux amis que je n’ai pas peur, je défends mon pays et le malheur veut que je reste sur les champs de bataille, la seule chose que je te demande c’est de ne pas me pleurer mais j’espère aller en permission pour t’embrasser et te dire ce que j’ai à te dire.
Cyrille est toujours à Bône il a raison il doit se débrouiller à rester tant qu’il le pourras,
Les labours doivent marcher pour le mieux mais en ce moment ce doit être fini.
Je t’embrasse ainsi que toute la famille,
ton fils, Gustave Fortier. »

samedi 6 février 2016

Aux armées le 6-2-16 Chère Maman je suis toujours au repos et en bonne santé

«Aux armées le 6-2-16 Chère Maman
je suis toujours au repos et en bonne santé je pense que ma lettre te trouve de même ainsi que toute la famille, la tante Anna doit aller mieux et Geneviève, je voudrais lui écrire mais je n’ai pas son adresse.
Les travaux de campagne doivent bien marcher il faut espérer que nous aurons une bonne récolte et que nous pourrons 
nous relever, je me demande tous les jours quand cette guerre va finir mais ca ne vient pas vite je suis dans un patelin isolé ou l’on s’ennuie à cinq francs l’heure et surtout que la permission ne vient pas vite. C’est toujours suspendu et les algériens sont toujours les bien poisses mais poisses mais patience et longueur
de temps on arrive à tout.
Si Cyrille peut s’embusquer il a raison de ne pas faire comme moi et a présent je ne souhaite qu’une chose d’être prisonnier ou blessés et de vous voir à tous mais ce que j’aimerais le mieux c’est la fin de ce maudit Guillaume qui a fait faire des malheurs.
Tu me dis de te dire ce que je fais Eh bien je vais te le dire de suite en ce moment mon travail n’est pas long, je me lève le matin à 6h, je me débarbouille fait la toilette et à 8h je vais à l’exercice jusqu’à 9 et quelques fois il y a des patates à éplucher mais ca ne me fais pas peur, j’ai l’habitude et après la soupe et l’après midi il n’y a rien a faire que quelques fois de la signalisation avec le Morse mais tous ces travaux ne valent pas la charrue ou l’on est le maître.
Julie et Berthe doivent bien te donner la main et la Guiguitte doit se faire grande ainsi que Alice la petite de Julie.
Pour le moment je ne vois pas grand-chose à te dire, je termine ma lettre en t’embrassant ainsi que toute la famille, Ton fils, Gustave Fortier. »


Aux armées le 2/2-16 Ma chère Maman Je t’écri aujourd’hui pour te donner de mes nouvelles qui ne sont pas mauvaises

«Aux armées le 2/2-16
Ma chère Maman
Je t’écri aujourd’hui pour te donner de mes nouvelles qui ne sont pas mauvaises je suis toujours en bonne santée, j’espere qu’a la maison vous devez en être de même.
Ne te fais pas de mauvais sang pour moi, si je ne vais pas en permission ca fait approcher la paix ce qui vaut mieux que dix permissions.
J’ai reçu une lettre de Berthe me demandant si c’était vrai que le fils Crouzier était « sergent major » mais il n’est que 2eme classe, il était « Caporal » et au bout de 3 jours de grade il a été cassé, peut être qu’hervé avait pris les galons de laine pour des galons d’or.
Je voudrais savoir si il y a beaucoup de jeunes gens d’Ain Bessem et de Bir Rabalou qui ont pas été en perme et si tu en a vu avec le casque de tranchées.
Enfin je suis content, je vois que tout le monde vient a la guerre, il ne doit pas rester beaucoup de monde.
Je suis content de savoir ce que c’est que la guerre, comme ca on apprend a vivre et plus tard on pourras parler.
Je ne vois plus grand-chose a te dire pour le moment, je t’embrasse bien fort, ton fils pour la vie et qui pense toujours a toi.
Gustave Fortier
Les récoltes doivent bien se présenter je l’espere mais tu
excuseras mon écriture car aujourd’hui je suis n peu fatigué et je
ne m’applique pas à l’écriture.
Bonjour aux amis »