« Le
6/7/16
Ma
chère Maman
Je
m’empresse de te rendre réponse à ta lettre datée du 26 juin qu’elle m’a fait
bien plaisir de savoir toujours de tes bonnes nouvelles, tant qu’a moi je me
porte toujours bien et j’espère que ma lettre te trouve de même. Je suis très
content que tout marche et moi maintenant tu vois que j’ai encore de la chance,
nous
sommes resté 8 jours et maintenant l’on est au repos bien pour un mois et
je me fais pas du mauvais sang car ca n’est rien été, tout simplement qu’un
bombardement. Enfin chère Maman, tu ne peux pas te faire une idée comme je l’ai
prise avec gout; maintenant tant qu’a moi ne te fais pas du mauvais sang et
surtout de te soigner. Car avec tous ces travaux et la chaleur ça doit te
fatiguer, tu me dis que Anna, elle s’est disputée avec Eugénie mais tu a bien
fais de partir comme cela tu es plus tranquille et d’être bien avec tout le
monde. Je pense que M Maziere doit
te faire les avances nécessaires pour les travaux car je lui ai écrit avant de
monter aux tranchées et je pense qu’il doit être content. Enfin chère maman le
20 courant j’ai reçu une lettre de Gustave me disant qu’il partait en
permission, je pense qu’il doit être en ce moment à la maison et je suis très
content qu’il soit parti en permission car depuis si longtemps qu’il n’a pas vu
la famille, ça fait tout de même plaisir. Mais il faut espérer que cette
maudite guerre finira un jour et que l’on se retrouve tous à la maison en
famille comme le temps passé et que l’on travaillera de bon cœur. Enfin chère
maman sur cette lettre tu me parle que tu m’a envoyé 20 francs mais comme je te
l’ai déjà écrit je n’ai encore rien reçu, enfin tu verras que ça ne soit pas
perdu mais en tout cas je le recevrai je t’écrirait de suite, le colis ça met
toujours plus longtemps, il fait qu’il doit être en route. Je te dirais que
j’ai appris que Emile Rousseau est à la 2eme
compagnie
de Mitrailleuse et je devait aller le voir aujourd’hui et comme l’on a eu du
travail, probablement que j’irais le voir un de ces jours. Enfin chère maman je
suis très content que Eugene s’occupe et
que Messaoud travaille, il a du se raser les poils des mains, je
ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment en attendant toujours de tes
bonnes nouvelles, embrasse bien fort tous les enfants pour moi. Reçois chère
maman mes meilleures caresses de ton fils Cyrille Fortier. Un bonjour à tout
les ouvriers et sans oublier Eugene. Nous sommes à au Lenoix. » (en
réalité Aulnois
en Perthuis)
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