Lettre avec 2 dates du 1er
juillet et 3 juillet 1916 de Cyrille à sa maman
Le
1er/7/16
Chère
Maman
Je
m’empresse de t’écrire ces deus mots pour te faire savoir toujours de mes
bonnes nouvelles et j’espère que ma lettre te trouve de même ainsi qu’a toute
la famille. Je t’écrit d’après ta lettre datée du 22 courant me disant que je
dois avoir reçu le mandat de 20 francs mais tu ne me dit pas si tu me l’a
envoyé par mandat ou télégraphique car je n’ai rien reçu encore, c’est pour
cela que je t’écrit pour que tu vois qu’il ne soit pas perdu. Je te dirais
chère maman que voila 8 jours que l’on est aux tranchées et demain soir l’on
doit nous relever pour que l’on parte au grand repos a cause du carême des
arabes. Alors tu vois que de mon coté, tu peux être tranquille et surtout ne te
fais pas de mauvais sang pour moi. Je suis très content que tout marche bien et
que l’orge et l’avoine est fini, tu m’a dit qu’il a fait un orage, mais si tu
voyais ici il fait que pleuvoir nuit et jour, et de la boue jusqu’au genoux, c’est
ce qui nous embête le plus et un peu le travail pour faire des abris, l’on
travaille dur et sec,
mais a part cela nous sommes tranquille, que quelque Marmite. Enfin chère maman
je pense que Gustave doit etre a la
maison pour te raconter cela mais malheureusement que c’est trop peu 6 jours.
Enfin je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment en attendant de
descendre au repos pour t’écrire un peu plus souvent. Embrasse bien fort mes
frères et sœurs pour moi, un gros baiser de ton fils qu’il pense qu’a toute la
famille. Cyrille Fortier.
Un
bonjour à Eugene et aux amis qu’ils parlerons de moi, ne fais pas attention à
mon écriture car il commence à faire nuit, et vois ce mandat qu’il ne soit pas
perdu.
Lundi
3/7/16
Ma
chère Maman
Tu
m’excusera si je ne t’ai pas écrit plus tot, car
voila
la lettre que je t’avais fait aux tranchées
pour
te l’envoyer mais a cause du départ, notre
bureau
de poste était parti à l’arrière, il fait que je n’ai pas pu te l ’envoyer
et nous sommes descendu des tranchées dans la nuit du samedi au dimanche et de
là, l’on a fait une dizaine de Kms à pied pour attraper les autos et nous
sommes parti à midi et l’on est arrivés à 7h du soir à Lenoir un petit patelin
que l’on est au repos a cause du carême des arabes.
Il
faut que tu vois chère maman que tu n’a pas a te faire du mauvais sang, de mon
coté, maintenant vois pour le mandat car depuis si longtemps, je l’aurais bien
reçu et je pense de recevoir ce petit colis. Tu me dis pas si Berthe a reçu ma
lettre datée du 16 courant car sur toutes mes lettres je te le demande mais ne
me parle pas trop de ces petites affaires car l’on pourrait te confisquer tes
lettre. Enfin chère maman j’attends le colis pour cela si tu pouvais me
l’envoyer au plus tôt, tant que l’on est au repos. Enfin chère maman je pense
que tout doit marcher pour le mieux, tant qu’a moi je me porte toujours bien et
j’espère que ma lettre vous a toute la famille de même.
Embrasse
bien fort Mon petit René et ma Guiguitte,
Berthe, Julie et la petite Alice pour moi. Reçois chère maman mes meilleures
caresses de ton fils pour la vie. Cyrille Fortier.
Toujours
la même adresse, un bonjour à Eugene et tous les arabes de la maison et aux
amis qu’ils parlerons de moi, sans oublier Julo,
vois pour ce mandat qu'il ne soit pas perdu. »
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