mardi 17 novembre 2015

«17 novembre 1915 Chère Maman J’ai reçu la carte que monsieur Eugene m’a envoyé et qui est bien belle, je vais te dire la vie que je mène en ce moment. je suis en subsistance au 2eme Bataillon quand à la nourriture elle laisse a désirer mais pour travail je ne fais absolument rien de toute la journée je suis dans une chambre voisine du bureau du commandant et on est 4 a prendre la garde pour le téléphone et que 2 suffiraient pour le travail qu’on a a faire, quand il pleut , on ramasse du bois chez les uns et les autres, tu sais ce que c’est les soldats et on fait un bon feu on se chauffe de toute la journée. Je te dirais qu’il fait un peu froid mais quand je suis devant le feu je me figure a la maison et on se raconte des uns aux autres des histoires et on parle de chez soi mais ne te fait pas du mauvais sang je voudrais que tu me vois Dans le nord il gèle beaucoup et il y a beaucoup de gibier mais c’est défendu de chasser il y a des moulins à vent avec leurs grandes ailes, ils te font peur quand ils tournent. Les habitants font leur cuisine tout au charbon de terre, ils labourent avec 2 chevaux mais il n’y a pas beaucoup d’arbres et de verdures comme dans le midi et les maisons sont couvertes une grande partie avec du chaume et le toit est raide a cause de la neige et les murs ils sont bas, la plus haute maison a deux étages. enfin pour le moment on ne parle pas de nous envoyer aux tranchées car les troupes d’afrique craignent le froid mais on ne peut pas dire, un coup de trafalgar et on irais vite. Je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment que je suis en bonne santée et je souhaite que ma lettre vous trouve a tous de même. Je t’embrasse et embrasse toute la famille pour moi, ton fils Gustave Fortier Bonjour aux amis et je pense que peut être dans deux mois j’irai vous voir»




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