« Le
10 juillet 1918
Ma
chère petite sœur
J’ai
reçu à l’instant ton aimable lettre qui ma fait bien plaisir d’voir de tes
nouvelles ainsi que de la maison.
Je
suis très heureux que les travaux marchent pour le mieux, l’orge et l’avoine
sont finie d’être moissonnées et le blé à l’heure actuelle est pas loin d’être
achevé enfin patience
et longueur de temps font plus que force ni que rage.
Il va
finir par venir en France ce beau monsieur que ce Servel
qui depuis le début de cette guerre n’a pas seulement défendu un bœuf de toute
sa fortune mais il faut faire attention Dieu voit claire et quelque fois les
derniers arrivés au front sont les premiers démolis. Ca lui feras les pieds je
suis content de savoir qu’a la fin on réussit à le débusquer de Bône.
Tu me
dis qu’il fait chaud mais ici aussi et ce n’est pas seulement que le soleil qui
chauffe mais c’est la poudre et les obus, les attaques etc. etc..
Pour
aujourd’hui je m’arrête en t’embrassant affectueusement ainsi qu’a toute la
famille, ton frère.
Gustave
PS
j’ai reçu le mandat de 15F que maman m’a envoyé »
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