« Dimanche le 14 juillet 1918
Ma chère Maman
Je viens par ma présente lettre t’apporte de mes nouvelles qui sont toujours assez bonnes.
Aujourd’hui 14 juillet voila 3 ans que pour la première fois j’étais au tranchées en Belgique ou j’ai eu le baptême du feu, oui voila trois ans et toujours au même point que lorsque je suis monté pour la 1ere fois sauf que j’ai en plus à porter une croix de guerre et cinq étoiles, les gallons de caporal et une ficelle qui me servira à me pendre lorsque j’en aurai assez de la vie, oui une ficelle verte et rouge autour du bras gauche c’est-à-dire la fourragère, mon régiment l’a eu dernièrement.
En ce moment l’artillerie tire et je veille auprès du téléphone, pour t’écrire te renseigner sur mon sort qui n’a jamais été mauvais.
Les travaux marchent pour le mieux j’espère et la récolte s’annonce bien? Je pense que cette année tu sera récompensée de tes peines enfin patience toujours patience.
Quand à moi je suis aux tranchées et prends le temps comme il vient.
J’ai reçu le mandat de quinze francs.
Pour aujourd’hui je m’arrête en t’embrassant ainsi que toute la famille, ton fils affectueux.
Gustave »
Ma chère Maman
Je viens par ma présente lettre t’apporte de mes nouvelles qui sont toujours assez bonnes.
Aujourd’hui 14 juillet voila 3 ans que pour la première fois j’étais au tranchées en Belgique ou j’ai eu le baptême du feu, oui voila trois ans et toujours au même point que lorsque je suis monté pour la 1ere fois sauf que j’ai en plus à porter une croix de guerre et cinq étoiles, les gallons de caporal et une ficelle qui me servira à me pendre lorsque j’en aurai assez de la vie, oui une ficelle verte et rouge autour du bras gauche c’est-à-dire la fourragère, mon régiment l’a eu dernièrement.
En ce moment l’artillerie tire et je veille auprès du téléphone, pour t’écrire te renseigner sur mon sort qui n’a jamais été mauvais.
Les travaux marchent pour le mieux j’espère et la récolte s’annonce bien? Je pense que cette année tu sera récompensée de tes peines enfin patience toujours patience.
Quand à moi je suis aux tranchées et prends le temps comme il vient.
J’ai reçu le mandat de quinze francs.
Pour aujourd’hui je m’arrête en t’embrassant ainsi que toute la famille, ton fils affectueux.
Gustave »
La fourragère qui tient son nom et son origine du milieu agricole vers la fin du xvie siècle, n’était alors qu’une simple corde à fourrage portée autour de l’épaule par les dragons autrichiens sans ferrets. C’est Napoléon Ier qui lui donnera l’appellation de fourragère, ce en distinguant les hussards en jaune des artilleurs en rouge. Celle-ci sera supprimée à la fin de la guerre de 1870. En avril 1916, une décision ministérielle française entérina la fourragère telle que nous la connaissons. Le modèle français fut repris par de nombreux pays.
Verte rayée de rouge
Aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 ou de la croix de guerre 1939-1945. Cette fourragère est portée par les unités citées à 2 ou 3 occasions à l’ordre de l’armée. Si ces citations ont été attribuées lors de la Première Guerre mondiale, la fourragère est simple. Si les citations ont été accordées lors de la Seconde Guerre mondiale, la fourragère porte une olive rouge rayée de vert.
Verte rayée de rouge
Aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 ou de la croix de guerre 1939-1945. Cette fourragère est portée par les unités citées à 2 ou 3 occasions à l’ordre de l’armée. Si ces citations ont été attribuées lors de la Première Guerre mondiale, la fourragère est simple. Si les citations ont été accordées lors de la Seconde Guerre mondiale, la fourragère porte une olive rouge rayée de vert.
Voici les 2 citations qui ont permis au régiment de Gustave d’obtenir la fourragère « verte et rouge »
« Le 18 septembre 1916, énergiquement entraîné par son chef, le Lt-Cl Caré, s'est jeté dans un élan superbe à l'attaque des positions allemandes et a enlevé brillamment la 1re ligne ennemie, sur un front de 800 m, brisant ensuite la résistance acharnée de réduits garnis de mitrailleuses, atteint les objectifs qui lui étaient assignés à plus de 2 km de sa base de départ en exécutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait 600 prisonniers. »
— Ordre général n°403 du 21 octobre 1916 de la 6e Armée
« Régiment indigène de haute valeur, dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure. Pendant les deux premiers jours d’une récente bataille, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Pidaut, a résisté avec une héroïque opiniâtreté à toutes les attaques d'un ennemi supérieur en nombre appuyé par une artillerie redoutable. À gardé, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant à l’ennemi, jusqu’au moment où il reçut l'ordre de se replier, une résistance acharnée que commandait impérieusement la situation tactique. Le troisième jour, alerté quelques heures après son retrait de cette lutte, s'est porté, malgré l’état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nouveaux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l’ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumière et disputant le terrain pied à pied, a réussi à enrayer l'avance allemande. Enfin, pendant les trois suivant, a maintenu intégralement toutes ses positions, malgré les violentes tentatives faites par l'ennemi pour l'en chasser. Malgré ses lourdes pertes, a conservé un moral très élevé, s'est toujours montré animé du même esprit de sacrifice et, en toutes circonstances, n’a cessé de manifester la même inébranlable confiance dans le succès final. »
— Décision du G. Q. G. du 6 juillet 1918
« Le 18 septembre 1916, énergiquement entraîné par son chef, le Lt-Cl Caré, s'est jeté dans un élan superbe à l'attaque des positions allemandes et a enlevé brillamment la 1re ligne ennemie, sur un front de 800 m, brisant ensuite la résistance acharnée de réduits garnis de mitrailleuses, atteint les objectifs qui lui étaient assignés à plus de 2 km de sa base de départ en exécutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait 600 prisonniers. »
— Ordre général n°403 du 21 octobre 1916 de la 6e Armée
« Régiment indigène de haute valeur, dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure. Pendant les deux premiers jours d’une récente bataille, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Pidaut, a résisté avec une héroïque opiniâtreté à toutes les attaques d'un ennemi supérieur en nombre appuyé par une artillerie redoutable. À gardé, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant à l’ennemi, jusqu’au moment où il reçut l'ordre de se replier, une résistance acharnée que commandait impérieusement la situation tactique. Le troisième jour, alerté quelques heures après son retrait de cette lutte, s'est porté, malgré l’état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nouveaux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l’ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumière et disputant le terrain pied à pied, a réussi à enrayer l'avance allemande. Enfin, pendant les trois suivant, a maintenu intégralement toutes ses positions, malgré les violentes tentatives faites par l'ennemi pour l'en chasser. Malgré ses lourdes pertes, a conservé un moral très élevé, s'est toujours montré animé du même esprit de sacrifice et, en toutes circonstances, n’a cessé de manifester la même inébranlable confiance dans le succès final. »
— Décision du G. Q. G. du 6 juillet 1918
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire