« Le
19 juillet 1915
Chers
parents
Je
vous écris une lettre pour vous faire savoir de mes nouvelles, je me porte bien
et on mange comme il faut, pas beaucoup de travail, bien couché, il
y a personne de plus heureux que
nous d’ailleurs vous pourrez vous
en assurer dans quelques
jours
auprès du fils Boinneau, il
va aller en permission, je suis avec
lui au téléphone, j’ai reçu la
photo des enfants de Julot,
je
n’ai pas compris ce que tu a voulut
me dire du fils Servel.
Je
pense que les récoltes doivent
avancer et que vous ne
tarderez pas a finir les moisson. Pourvu
qu’on appelle pas Cyrille
qu’après
les battages et qu’il vienne
pas à la guerre qu’elle finiras
bientôt, on dit qu’au mois de
décembre ça sera fini, on a un pianos
et je vous écris au son du piano,
comme le grand monde, on ne
se fait pas un brin de mauvais sang
comme si on été à la fête, envoyez
moi du papier à lettre et sur
l’enveloppe tu mettras ton adresse
à l’encre car au crayon ça
s’efface, je pense que ma lettre vous
trouve à tous en bonne santée.
Je
vous embrasse tous
Gustave
Fortier »
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