dimanche 19 juillet 2015

Le 19 juillet 1915 Chers parents Je vous écris une lettre pour vous faire savoir de mes nouvelles, je me porte bien et on mange comme il faut, pas beaucoup de travail, bien couché, il y a personne de plus heureux que nous....Pourvu qu’on appelle pas Cyrille qu’après les battages et qu’il vienne pas à la guerre qu’elle finiras bientôt, on dit qu’au mois de décembre ça sera fini.

« Le 19 juillet 1915
Chers parents
Je vous écris une lettre pour vous faire savoir de mes nouvelles, je me porte bien et on mange comme il faut, pas beaucoup de travail, bien couché,  il y a personne de plus heureux que nous d’ailleurs vous pourrez vous en assurer dans quelques
jours auprès du fils Boinneauil va aller en permission, je suis avec lui au téléphone, j’ai reçu la photo des enfants de Julot,
je n’ai pas compris ce que tu a voulut me dire du fils Servel.
Je pense que les récoltes doivent avancer et que vous ne tarderez pas a finir les moisson. Pourvu qu’on appelle pas Cyrille
qu’après les battages et qu’il vienne pas à la guerre qu’elle finiras bientôt, on dit qu’au mois de décembre ça sera fini, on a un pianos et je vous écris au son du piano, comme le grand monde, on ne se fait pas un brin de mauvais sang comme si on été à la fête, envoyez moi du papier à lettre et sur l’enveloppe tu mettras ton adresse à l’encre car au crayon ça s’efface, je pense que ma lettre  vous trouve à tous en bonne santée.
Je vous embrasse tous

Gustave Fortier »

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