lundi 17 septembre 2018

17 septembre 1918, Gustave toujours à l'abri, à l'Ambulance 5/3 à Epernay a cause des gaz, il nous parle de sa marraine de Guerre du Pas de Calais qui lui a fait parvenir un colis. Il espère : "la paix sera vers l’été de 1919. encore un peu de patience."


« Le 17 septembre 1918
Ma chère petite Sœur
A l’instant je viens de recevoir tes lettres datées du 1er sept. Et du 5, vois tu le temps que mettent les nouvelles enfin cela est une cause de changement d’adresse et d’ici quelques jours je vais changer encore enfin c’est la guerre.
Tu me demande si j’ai reçu un colis que tu m’as envoyé, non pas encore, que contient il? Tu devrai aussitôt que tu m’expédie un colis me dire sur une lettre la contenance de ce colis car sans ça si je reçois un colis je ne sais pas ce que tu as mis dedans et s’il me manque des choses je ne peux réclamer huit jours après, donc aussitôt le colis expédié tu m’envoi une lettre qui me renseigne sur le tout.
Je viens de recevoir un colis de ma Marraine du Pas de Calais, ce colis contenait : du chocolat, 2 barre. Papier à lettre avec enveloppe. Une petite boite de sardine, un crayon à écrire, un porte feuille et une carte me faisant des éloges sur ma sixième citation.
A Bir Rabalou quoi de neuf rien toujours la même chose.
Que font elles toutes ces demoiselles? Ne s’ennuient elles pas de la monotonie de cette guerre? Enfin j’espère que la paix sera vers l’été de 1919. encore un peu de patience.
Je termine en t’embrassant affectueusement ainsi que toute la famille; ton frère.
Gustave 
Ambulance 5/13 
Salle Ste Madeleine SP 98 » 




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