dimanche 2 septembre 2018

2 septembre 1918 : Gustave à sa Maman, il est fier des ses citations et sûr de lui, il est inquiet par les épidémies en cours et espère la fin rapide de la guerre pour rentrer à la maison "Dieu est avec moi" : "Maintenant c’est plus cinq c’est six citations donc une demi douzaine" "si par hasard il y en ait qui te font des misères n’ai pas peur de me le dire je ferai comme les Fritz." "Dieu est avec moi, c’est les Boches qui disent « Gott Mit uns » mais en réalité c’est avec moi qu’il est le plus souvent donc n’ai pas peur.", toujours la grippe "Ne m’envoi pas de l’argent garde la pour te soigner ainsi que la famille moi je passe après tout je n’ai pas besoin d’argent garde au cas ou les fièvres ou cette grippe venait à tomber à la maison." Merci de Partager, likez, abonnez vous : déjà 843 abonnés http://gustavefortier.blogspot.com/ https://twitter.com/GustaveFortier https://gustavefortier.blogspot.com/

« Le 2 septembre 1918
Ma chère Maman
A l’instant je viens de recevoir ta lettre datée du 24 août et je m’empresse d’y faire réponse, je suis toujours en très bonne santé et j’espère que la présente te trouver de même ainsi que toute la famille. Maintenant c’est plus cinq c’est six citations donc une demi douzaine. Je t’enverrai le motif dans quelques jours.
C’est ennuyeux pour Mademoiselle Servel mais je prefaire que ce soit chez eux plutôt que chez nous car ils ont les moyens pour se soigner. Quand aux arabes c’est ennuyeux aussi mais contre la force il y a pas de résistance.
Je suis très heureux de voir que tout le monde t’aide dans tes travaux et si par hasard il y en ait qui te font des misères n’ai pas peur de me le dire je ferai comme les Fritz.
Ne te fais pas du mauvais sang pour moi car tu ne devrais jamais t’en faire je suis assez prudent pour savoir ce que je fais et Dieu est avec moi, c’est les Boches qui disent « Gott Mit uns » mais en réalité c’est avec moi qu’il est le plus souvent donc n’ai pas peur.
Quand à revenir à mon dépôt il ne faut pas y compter a moins que je sois bien blessé.
Ne m’envoi pas de l’argent garde la pour te soigner ainsi que la famille moi je passe après tout je n’ai pas besoin d’argent garde au cas ou les fièvres ou cette grippe venait à tomber à la maison. Je t’embrasse ainsi que toute la famille, ton fils affectueux.
Gustave »








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