dimanche 30 septembre 2018

30 septembre 1918 : Gustave écrit juste avant de participer comme il le dit dans sa lettre à l'attaque prévue le jour même à 05h30. Gustave est marqué par une lettre de sa sœur ou il pense un instant à l'écriture de Cyrille son frère "disparu". "Lorsque j’ai ouvert ta lettre j’ai été surpris surtout de voir ton écriture qui ressemble énormément à l’écriture de Cyrille aussi je n’ai pas voulu regarder la signature avant d’avoir lu complètement la lettre. Espérons que cette guerre finisse le plus tôt possible et que nous nous retrouvions tous ensemble en famille et que Dieu nous ait conservé notre cher frère et qu’après ce massacre il revienne parmis nous."

Contexte de la bataille en passe de commencer le jour même :
Le général Pétain avait prescrit à la Ve armée de préparer une opération visant à dégager Reims et à faire tomber la ligne des Monts de Champagne (massif de Moronvilliers), en les débordant par l'ouest, tandis que l'offensive de la IVe armée les déborderait par l'est. Le moment était venu de passer à l'exécution, en raison des progrès réalisés par cette dernière armée. Une autre considération devait déterminer à agir au plus vite. À la gauche de la Ve armée, la Xe armée avait fait, pendant les journées des 28 et 29 septembre, un bond de 5 à 6 kilomètres en avant, entre Aisne et Ailette, c'est-à-dire sur un front d'une quinzaine de kilomètres, au moment où l'ennemi allait se replier. Il était à craindre qu'il ne se dérobât également sur le front de la Ve armée et il importait de l'attaquer sans tarder si on voulait le surprendre dans ses préparatifs de retraite. Dans la journée du 29 septembre, le maréchal Foch et le général Pétain tombèrent d'accord pour que l'entrée en action de la Ve armée se produisît dès le lendemain 30.
« Le 30 septembre 1918
Ma chère Sœur
Je viens à l’instant de recevoir ta missive qui m’a fait bien plaisir d’avoir de tes nouvelles ainsi que de la famille actuellement je suis de retour à mon régiment qui en Ch…… mais ne te fais pas de mauvais sang à mon sujet.
J’ai reçu une lettre de Melle Servel ou elle y avait joint un mandat de cinq francs.
Lorsque j’ai ouvert ta lettre j’ai été surpris surtout de voir ton écriture qui ressemble énormément à l’écriture de Cyrille aussi je n’ai pas voulu regarder la signature avant d’avoir lu complètement la lettre.
Espérons que cette guerre finisse le plus tôt possible et que nous nous retrouvions tous ensemble en famille et que Dieu nous ait conservé notre cher frère et qu’après ce massacre il revienne parmis nous.
A Bir Rabalou il ne doit pas y avoir beaucoup de changement et ce doit être toujours la même chose.
Pour aujourd’hui je te quitte en t’embrassant affectueusement ainsi que toute la famille, ton frère affectueux.
Gustave
Caporal 1er Tirailleurs de Marche
C.H.R. SP68
Voici mon adresse en attendant la nouvelle »






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