samedi 3 octobre 2015

Gustave dit : « il ne faut pas te faire du mauvais sang car à la guerre on perd souvent la tête » Les conditions de vie des soldats étaient effroyables : les soldats avaient fait des tranchées leurs lieux de campement. La vie y était extrêmement dure. Les soldats étaient sous la menace constante des bombardements, ce qui provoquait en eux stress et peur intenses. Les morts ne pouvant être évacués, les soldats n’avaient pas d’autre choix que de dormir à côté de ces cadavres. Par temps de pluie, la boue envahissait les tranchées. Plus de 20 millions de soldats, combattants de la Première Guerre mondiale, ont souffert de conditions de vie terrifiantes dans ces tranchées et la majorité d’entre eux y ont laissé leurs vies.

Nous ne possédons aucune lettre de Gustave entre celle-ci du 30 septembre et après le 12 octobre, lors de son départ de Belgique vers Salon prés de Marseille. (pas d’explication)
Gustave évoque dans cette lettre ci contre les difficultés dans la famille entre Julie, sa mère et M Eugene. Il n’est pas tendre, avec son expérience de la guerre il doit se sentir légitime a juger les membres de sa famille.
Malgré cela il explique ses propos par « il ne faut pas te faire du mauvais sang car à la guerre on perds souvent la tète.. » Il évoque une possible «révolution en France mais il faut avoir les Boches d’abord», le moral des troupes ne doit pas toujours être bons, Gustave parle de trahison dans une autre lettre en aout (sujet sur les mutineries)
Il espère avoir sa permission en janvier « vers le 13 ou plutôt le 23 janvier »
« Aux armées le 30 septembre 1915
Chère Maman
J’ai reçu ta lettre me disant que Julie donnait la main à Berthe et qu’elle s’était disputée avec Mr Eugene, ma lettre lui a fait de la peine à en pleurer, je le regrette mais comme tu m’avais dis qu’elle n’était pas gentille pour toi, c’est pour cela que je l’ai un peu grondée.
Il ne faut pas te faire du mauvais sang car à la guerre on perd souvent la tête car si ça durerai encore longtemps il pourrait y a voir une révolution en France mais il faut avoir les boches d’abord. Je vois que les travaux marchent pour le mieux et que tu te donne de la peine. Mr Eugene doit être remis au travail.
Je compte aller en permission vers le 13 ou plutôt le 23 janvier et lorsque je vous aurais tous vu à la maison je me moque du reste et la mort après avoir vu les amis et le patelin, les tranchées allemandes ne me feront pas peur d’aller les visiter, pour le moment je veux voir encore le pays.
Je suis toujours au repos depuis 3 mois et lorsque j’irais au tranchées, ce seras pour de bon car quand on a du repos on le paye après, Adolphe est toujours à Alger, il a de la chance, il a raison et si je viens a être blessé je le ferais aussi.
Le paletot et le colis que tu m’as envoyée, je les ai reçu à bon port.
Je termine ma lettre en t’embrassant et toute la famille.





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