JMO du 1er RMT du 8 mai 1916 :
Le régiment est alerté à 12h30 dans ses cantonnements de Nubécourt et Bulainvile. Départ pour le bois St Pierre à 14h.
Les officiers supérieurs, la moitié des commandants de compagnie, les commandants de CM sont emmenés en auto pour aller reconnaitre le secteur a occuper. La reconnaissance part du PC du commandement du secteur à Montzeville vers 20h30, pour se rendre au PC de secteur Ouest a Esnes sous
la conduite d’un soldat guide.
Arrivée au village d’Esnes vers 21h30.
la reconnaissance était a peine engagée dans le village que celui-ci est violemment bombardé.
Le commandant Dumont, les capitaines Huck, Bellod, le lieutenant Braillon sont grièvement blessés (meurent quelques jours après des suites de leurs blessures), le commandant Sacquet, le Capitaine Brousse sont blessés moins grièvement.
Le régiment est alerté à 12h30 dans ses cantonnements de Nubécourt et Bulainvile. Départ pour le bois St Pierre à 14h.
Les officiers supérieurs, la moitié des commandants de compagnie, les commandants de CM sont emmenés en auto pour aller reconnaitre le secteur a occuper. La reconnaissance part du PC du commandement du secteur à Montzeville vers 20h30, pour se rendre au PC de secteur Ouest a Esnes sous
la conduite d’un soldat guide.
Arrivée au village d’Esnes vers 21h30.
la reconnaissance était a peine engagée dans le village que celui-ci est violemment bombardé.
Le commandant Dumont, les capitaines Huck, Bellod, le lieutenant Braillon sont grièvement blessés (meurent quelques jours après des suites de leurs blessures), le commandant Sacquet, le Capitaine Brousse sont blessés moins grièvement.
Côte 304
Fortement ralentis sur la rive droite de la Meuse par les tirs puissants et précis de l’artillerie française de la rive gauche, les Allemands changent leur stratégie d’attaque. Ils décident d’étendre leur offensive à l’ouest de Verdun. Le Kronprinz Impérial avait pourtant suggéré à von FALKENHAYN d’attaquer sur les deux rives dès le début de l’opération mais ce dernier refusa pour ne pas diviser ses moyens. La cote 304 et le Mort-Homme seront attaqués simultanément.
Le général von GALLWITZ prend le commandement des unités chargées de cette offensive. Les Allemands amènent du matériel spécial et des troupes fraiches pour cette bataille. Du côté français, cela fait un moment que PÉTAIN s’attend à cet affrontement et quelques régiments ont été mis en réserve pour l’occasion. L’attaque démarre le 6 mars, par une forte préparation d’artillerie. Les Allemands gagnent du terrain au prix d’énormes pertes mais ne peuvent conquérir que le sommet le plus bas du Mort-Homme. Les lignes allemandes sont toujours prises sous le feu des batteries françaises de la cote 304 et des canons de la rive gauche. Le 8 avril, une nouvelle impulsion est donnée à l’attaque allemande, principalement sur les mamelons du Mort-Homme, mais aussi sur les approches de la cote 304. Mais la résistance énergique des fantassins français bien appuyés par l’artillerie les empêche d’atteindre leurs objectifs
Le général PÉTAIN sort dans son ordre du jour du 9 avril 1916 son fameux : « Courage ! on les aura ! ».
Depuis la cote 304, les Français empêchent les Allemands d’installer leurs batteries d’artillerie et les postes d’observation sur le Mort-Homme. Leurs positions sont pilonnées jour et nuit. Le général von GALLWITZ réussit à convaincre son officier supérieur qu’il est inutile d’attaquer le Mort-Homme avant d’avoir, au préalable, neutralisé la cote 304.
Le général von GALLWITZ, officier artilleur, décide de mettre en œuvre les grands moyens pour arriver à son but. 500 obusiers lourds pointent leur gueule sur un front large d’à peine deux kilomètres.
En cette journée torride du 3 mai 1916, les Allemands déclenchent un énorme bombardement qui s’étend de la cote 304 au Mort-Homme. Il se concentre particulièrement sur la cote 304 et le ravin de la Hayette. Plus de 70 batteries déversent leurs obus sur l’artillerie française postée sur cette crête. Toutes les tranchées sont nivelées, les hommes et le matériel, pulvérisés et les ouvrages considérablement affaiblis.
Le 4 mai, à 4 h 30, le pilonnage reprend avec la même intensité que la veille. Il monte encore en puissance à partir de 8 h 30 et atteint son paroxysme, vers 15 heures, où il devient insoutenable. Les 1ère et 2elignes de la 17e division, ainsi que la cote 304, sont complètement laminées.
Le 5 mai, nombreux combats violents.
Dans la matinée du 7 mai, un violent bombardement allemand. Vers 16 heures, les vagues d’attaque allemandes déferlent sur les positions de la cote 304, ils s’emparent de la presque totalité du bois Camard. La situation devient critique pour les troupes françaises. Cependant, l’ennemi est mal soutenu par son artillerie et est repoussé par les renforts français amenés d’Esnes. Il l’est également au nord de la cote 304 ; la continuité de la ligne française est à nouveau rétablie. Dans la nuit suivante, la cote 304 est, de nouveau, attaquée et prise aux Français qui se trouvent complètement débordés. Il faudra encore trois autres jours d’un corps à corps acharné avant que les Allemands ne l’enlèvent définitivement. Ce même jour, une offensive est menée contre les positions françaises sur la rive droite de la Meuse.
Le 18 mai, à 3 heures du matin, le général NIVELLE lance deux opérations quasi simultanées. La première vise à reprendre les positions perdues lors de l’attaque allemande du 7 mai, à l’est de la cote 304 ; cette opération est un succès. La seconde, vers l’ouvrage 287, n’est qu’un leurre destiné à diviser les forces ennemies. Vers 16 heures, les Allemands déclenchent une contre-attaque qui est repoussée à l’est du bois d’Avocourt, devant la cote 304 et le bois Camard. Ils réussissent par contre à percer les lignes françaises sur une profondeur de près d’un kilomètre entre le bois d’Avocourt et la route Esnes-Malancourt. Toutes les tentatives françaises pour reprendre le terrain perdu, échouent.
Le lendemain, à 3 h 30 du matin, une nouvelle offensive allemande est lancée, flammenwerfer en tête. À l’ouest de la cote 304, vers Pommerieux, la 1ère ligne française est enfoncée. Les Allemands ne peuvent pas exploiter cette percée qui leur aurait permis de tourner la défense française au sud de 304. À 13 heures, le 3e R.M.Z. est lancé en contre-attaque avec pour objectif : l’ouvrage 15, au sud de la cote 287 et à l’ouest de Pommerieux.
Fortement ralentis sur la rive droite de la Meuse par les tirs puissants et précis de l’artillerie française de la rive gauche, les Allemands changent leur stratégie d’attaque. Ils décident d’étendre leur offensive à l’ouest de Verdun. Le Kronprinz Impérial avait pourtant suggéré à von FALKENHAYN d’attaquer sur les deux rives dès le début de l’opération mais ce dernier refusa pour ne pas diviser ses moyens. La cote 304 et le Mort-Homme seront attaqués simultanément.
Le général von GALLWITZ prend le commandement des unités chargées de cette offensive. Les Allemands amènent du matériel spécial et des troupes fraiches pour cette bataille. Du côté français, cela fait un moment que PÉTAIN s’attend à cet affrontement et quelques régiments ont été mis en réserve pour l’occasion. L’attaque démarre le 6 mars, par une forte préparation d’artillerie. Les Allemands gagnent du terrain au prix d’énormes pertes mais ne peuvent conquérir que le sommet le plus bas du Mort-Homme. Les lignes allemandes sont toujours prises sous le feu des batteries françaises de la cote 304 et des canons de la rive gauche. Le 8 avril, une nouvelle impulsion est donnée à l’attaque allemande, principalement sur les mamelons du Mort-Homme, mais aussi sur les approches de la cote 304. Mais la résistance énergique des fantassins français bien appuyés par l’artillerie les empêche d’atteindre leurs objectifs
Le général PÉTAIN sort dans son ordre du jour du 9 avril 1916 son fameux : « Courage ! on les aura ! ».
Depuis la cote 304, les Français empêchent les Allemands d’installer leurs batteries d’artillerie et les postes d’observation sur le Mort-Homme. Leurs positions sont pilonnées jour et nuit. Le général von GALLWITZ réussit à convaincre son officier supérieur qu’il est inutile d’attaquer le Mort-Homme avant d’avoir, au préalable, neutralisé la cote 304.
Le général von GALLWITZ, officier artilleur, décide de mettre en œuvre les grands moyens pour arriver à son but. 500 obusiers lourds pointent leur gueule sur un front large d’à peine deux kilomètres.
En cette journée torride du 3 mai 1916, les Allemands déclenchent un énorme bombardement qui s’étend de la cote 304 au Mort-Homme. Il se concentre particulièrement sur la cote 304 et le ravin de la Hayette. Plus de 70 batteries déversent leurs obus sur l’artillerie française postée sur cette crête. Toutes les tranchées sont nivelées, les hommes et le matériel, pulvérisés et les ouvrages considérablement affaiblis.
Le 4 mai, à 4 h 30, le pilonnage reprend avec la même intensité que la veille. Il monte encore en puissance à partir de 8 h 30 et atteint son paroxysme, vers 15 heures, où il devient insoutenable. Les 1ère et 2elignes de la 17e division, ainsi que la cote 304, sont complètement laminées.
Le 5 mai, nombreux combats violents.
Dans la matinée du 7 mai, un violent bombardement allemand. Vers 16 heures, les vagues d’attaque allemandes déferlent sur les positions de la cote 304, ils s’emparent de la presque totalité du bois Camard. La situation devient critique pour les troupes françaises. Cependant, l’ennemi est mal soutenu par son artillerie et est repoussé par les renforts français amenés d’Esnes. Il l’est également au nord de la cote 304 ; la continuité de la ligne française est à nouveau rétablie. Dans la nuit suivante, la cote 304 est, de nouveau, attaquée et prise aux Français qui se trouvent complètement débordés. Il faudra encore trois autres jours d’un corps à corps acharné avant que les Allemands ne l’enlèvent définitivement. Ce même jour, une offensive est menée contre les positions françaises sur la rive droite de la Meuse.
Le 18 mai, à 3 heures du matin, le général NIVELLE lance deux opérations quasi simultanées. La première vise à reprendre les positions perdues lors de l’attaque allemande du 7 mai, à l’est de la cote 304 ; cette opération est un succès. La seconde, vers l’ouvrage 287, n’est qu’un leurre destiné à diviser les forces ennemies. Vers 16 heures, les Allemands déclenchent une contre-attaque qui est repoussée à l’est du bois d’Avocourt, devant la cote 304 et le bois Camard. Ils réussissent par contre à percer les lignes françaises sur une profondeur de près d’un kilomètre entre le bois d’Avocourt et la route Esnes-Malancourt. Toutes les tentatives françaises pour reprendre le terrain perdu, échouent.
Le lendemain, à 3 h 30 du matin, une nouvelle offensive allemande est lancée, flammenwerfer en tête. À l’ouest de la cote 304, vers Pommerieux, la 1ère ligne française est enfoncée. Les Allemands ne peuvent pas exploiter cette percée qui leur aurait permis de tourner la défense française au sud de 304. À 13 heures, le 3e R.M.Z. est lancé en contre-attaque avec pour objectif : l’ouvrage 15, au sud de la cote 287 et à l’ouest de Pommerieux.
La route du Mort-Homme est désormais libre. Dans ce secteur, aussi, un énorme bombardement est déclenché. Le Mort-Homme parait en éruption. Le ciel et la terre tremblent sous l’explosion de milliers d’obus. Dans chaque camp règne le chaos. Côté allemand 13 régiments restent sur la ligne de défense sans commandement ni coordination. Les Français résistent admirablement mais cèdent à la fin du mois de mai. Le Mort-Homme est finalement pris par les Allemands. Les villages de Cumières et de Chattancourt sont également pris. À l’issue de trois mois de combats ininterrompus, les bois Bourrus semblent à portée de main. Après cette bataille, les troupes françaises et allemandes sont complètement exténuées.
Comme pour le Mort-Homme, les combats de la cote 304 ne cesseront pas dans ce secteur de la place de Verdun. Il faudra attendre l’offensive française du 20 août 1917 pour reprendre la cote 304. La rive gauche de la Meuse sera définitivement conquise par les Américains, lors de l’offensive Meuse-Argonne qui débutera le 26 septembre 1918.
Comme pour le Mort-Homme, les combats de la cote 304 ne cesseront pas dans ce secteur de la place de Verdun. Il faudra attendre l’offensive française du 20 août 1917 pour reprendre la cote 304. La rive gauche de la Meuse sera définitivement conquise par les Américains, lors de l’offensive Meuse-Argonne qui débutera le 26 septembre 1918.
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