« Chère Maman,
je viens de recevoir ta lettre du 28 courant qu’elle m’a fait bien plaisir d’apprendre des nouvelles de la maison et de savoir a toute la famille en bonne santé, j’ai reçu hier la lettre que tu me le disait mais il n’y a rien a faire de s’écouter et il faut qu’il (Il s’agit de Adolphe le mari de Julie) ai du culot d’avoir demander un certificat sans te le faire savoir mais tu as bien fait de le déchirer, et d’écouter mon petit René car il n’aurait rien foutu à la maison que boire et manger car avec Eugene il sait se débrouiller et tu a bien fait de faire faire l’opération à marquer car on n’aurais pu rien en faire, et je reçois souvent des nouvelles de Gustave et maintenant il parle toujours bien et je reçois des nouvelles de Julien toute les fois il me dit de vous donner le bonjour à tous et je suis très content que tout le monde demande après nous car je sais que tous le monde nous estime, sur ta première lettre tu m’a parlé du beau fils a Girerd mais je vais le voir ce soir car il me semble l’avoir aperçu, surement que les Girerd doivent marronner que leur fils est au front et que le fils Servel est encore là bas. Enfin chère maman mais je prends courage car a partir d’aujourd’hui on commence les manœuvres jusqu’au 15 courant et de là on retourne au dépôt et de là on attend notre tour de départ pour le front mais heureusement qu’on apprend a vivre tous les jours et qu’on les connait avant aujourd’hui. Enfin prends courage car il faut espérer que ca finira un jour ou l’autre car moi je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre te trouve de mémé ainsi que toute la famille,
Embrasse bien fort mon petit René, Guiguitte, Berthe ,
ton fils qui pense souvent a vous.
Cyrille Fortier »
Embrasse bien fort mon petit René, Guiguitte, Berthe ,
ton fils qui pense souvent a vous.
Cyrille Fortier »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire