« Aux
armées le 20 juin 1916
Ma
chère Maman
Je
compte venir en permission le 28 juin et je ne voulais d’abord pas te le faire
savoir mais j’aime mieux que tu m’attende a moins qu’un fait du malheur vienne
me l’enlever de devant les yeux.
Tu
sais le pays ou je suis et je voudrais vous apporter à chacun de vous un petit
souvenir mais je n’aurais pas assez pour faire le voyage et comme il y a des
choses qui vous plairait, c’est pour cela que je te demande si tu voudrais que
je te porte quelques gentils souvenirs que ce n’est ma foi pas vilain.
J’ai
reçu des lettres de Cyrille me faisant savoir qu’il était dans une compagnie de
mitrailleuse.
Je
termine en t’embrassant bien fort, chère Maman.
Gustave
Fortier. »
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