«
Ma chère sœur
Je
m’empresse de t’écrire pour te faire savoir toujours de mes bonnes
nouvelles et je me porte toujours bien
et j’espère que ma présente lettre vous trouve de même, je n’ai pas pu t’écrire
plutôt car je ne vais pas acheter du papier à lettre en croyant d’en trouver et
ici on ne trouve rien, j’ai eu celui que par malheur, nous sommes parti de Aix
Lundi à 10h du matin et on est arrivé que le mercredi soir à 11h en ayant fait
10 kms à pied, je te promet qu’on les trouve rudement longs mais pour le moment
on est au repos en attendant le régiment qu’il doit venir au repos après ce que
l’on dit qu’on doit rester un mois au repos, nous
sommes dans un village qu’il était déjà bombardé, il
fait qu’on est dans des hangars qu’ils sont percés mais nous sommes tout de
même à l’abri. Et l’on voit toujours des
aéroplanes qu’ils voyagent dans l’air avec des ballons et pour te dire on
entend quelques bombardements au loin.
Enfin chère sœur je ne vois plus grand-chose a te dire pour le moment mais pour
le moment ça marche très bien de tous les cotés. Chère sœur tu ne peux pas
t’imaginer le courage que j’ai pris depuis que je suis ici pas bien loin des
tranchées.
Embrasse
bien fort mon petit frère René et ma Guiguitte et
Maman ainsi que Julie et la petite Alice, ton frère pour la vie.
Cyrille
Fortier.
Un
bonjour à Eugene et je compte sur lui pour tous comme auparavant et donne bien le bonjour à Messaoud ainsi que
tout les arabes de la ferme.
3eme
tirailleur Mitrailleur au 3eme de marche petit dépôt divisionnaire, Secteur
Postal 132, l’on est pas encore affecté en Compagnie. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire