Lettre de Cyrille à sa sœur Berthe
du vendredi 16 juin 1916
« Ma
chère sœur
Tu
m’excusera si je ne t’ai pas écrit plus tôt car les premiers jours je n’était
pas affecté en compagnie, il fait que je savais pas l’adresse mais pour le
moment je me porte toujours bien et j’espère que ma lettre vous trouve de même
a toute la famille, mais j’ai déjà écrit a maman et en m’écrivant tu me diras
la date de mes lettres que tu reçois pour savoir si il ne s’en perd pas.
J’ai
reçue une lettre de Maman qu’elle écrivait à une dame d’Alger, qu’elle s’est
trompée et elle a du envoyer la mienne à Alger. Je vois qu’elle doit avoir du
cassement de tète, qu’elle devait être pressée, mais j’espère que tu ne lui
laisse pas faire du mauvais sang et que tu dois toujours la faire soigner car
je sais comme elle est toujours la même.
Enfin
chère sœur, je ne vois plus grand-chose à te dire pour le moment et tu me diras
aussitôt que tu recevra cette lettre. Voici pour t’expliquer ou je suis : les
lettres que je t’écrirais tu les mouillera et tu verras ça sera tout blanc mais
en mouillant tu verras exactement tout, il suffit que tu reçoive celle là.
Enfin
chère sœur je crois que tout doit marcher assez bien et que Eugene doit
toujours s’occuper comme auparavant car je compte que sur lui et je sais qu’il
s’occupe de tout ainsi que da la famille et dit moi si Messaoud s’est enlevé sa
barre à mine qu’il avait mis dans les reins. Embrasse bien fort ma petite Guiguitte et
mon petit René sans oublier notre Maman et Julie et la petite Alice.
Reçois
de ton frère mes meilleures caresses.
Cyrille
Fortier.
On
doit monter aux tranchées le vingt deux courant. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire