« Ma
Chère maman,
Je
suis toujours en bonne santé et je profite aujourd’hui pour t’écrire, j’ai
appris que l’on avait écrit a M Boineau en
lui disant que son fils était disparu mais pourtant je lui ai écrit que je
l’avais vu en remontant des tranchées.
Cyrille
est toujours à Aix mais il ne va pas tarder à monter au front car c’est bientôt
son tour mais je voudrais qu’il vienne à mon régiment ou sans cela je
demanderais à le rejoindre. Pour la permission je ne compte pas avant un mois
ou plutôt deux mais il ne faut pas se faire de mauvais sang pour ca. Je pense
qu’a la maison tout doit marcher pour le mieux et Messaoud et Eugene doivent
bien te donner la main. Et René doit être un petit homme ainsi que Berthe doit
être grande et doit maintenant bien te donner la main aussi si je sors de cette
guerre sain et sauf ils seront récompensés car ils l’auront mérités. En ce
moment je suis dans un petit patelin mais il vaudrait mieux être dans le petit Bir Rabalou,
mais je suis content car je n’ai pas grand-chose à faire et si ça me compte
double j’ai bientôt fini et si je fais 3 ans je sortirais à 20 ans, je compte
être
décoré dans quelques jours.
Je
ne vois plus grand-chose a te dire pour le moment, je termine en t’embrassant,
ton fils, Gustave Fortier. »
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