« Le 12 aout 1918 Ma chère Sœur Je viens à l’instant de recevoir ta missive datée du 30 juillet qui m’a fait plaisir d’avoir des nouvelles de la maison aussi bien que des tiennes. Pour le moment je suis dans un petit village tout démoli par les obus Français et boches mais malgré tout je finirais bien la guerre dans ce patelin des civils il y en a plus ils se sont tous sauvés à l’arrivée des Boches. Dans quelques jours j’espère que vous aurez à la maison la visite d’Emile Delorieux qui m’a dit qu’il partait ce soir en permission pour un mois. Quand à moi il faut que j’attende mon tour qui est encore loin. Tu me dis sur ta lettre que les travaux ont bien été jusque ces jours ci mais que la pluie vous ennuie beaucoup enfin j’espère qu’a l’heure actuelle il doit faire beau temps. Pour aujourd’hui je termine ma présente missive en t’embrassant affectueusement ainsi que toute la famille, ton frère. Gustave »