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Belgique le 6 aout 1915
Chère
maman
J’ai
reçu ta lettre du 29 juillet 1915 après celle de Cyrille et de Berthe, ce soir
je vais au repos pour 8 jours et tout les 8 jours c’est 8 de repos, 8 de
tranchée la guerre n’est pas trop dure, je ne pense pas de passer l’hiver. Hier
les boches ont affiché sur la tranchée qu’ils avaient pris Varsovie ils étaient
content, ils hurlaient comme des sauvages. Je crois que vous n’aller pas tarder
a battre le blé, l’orge a du bien rapporter car elle n’était pas vilaine comme
fourrage il doit y avoir une belle meule parcequ’il y en
a de trop qu’il nous gène pour marcher en allant au repos, je verrai Gabriel Tardat, je
lui donnerai le bonjour de ta part, il m’avait dit qu’il t’avait écris et tu as
du recevoir la lettre, il faut espérer qu’elle ne dureras pas des années, si
vous avez des nouvelles d’Adolphe dites moi si Julie doit bien savoir ce qu’est
passé son mari, si il est mort ou si il est en vie, c’est ce que je voudrais
savoir, je pense que s’il est malade, ce ne dois pas etre
grand-chose.
J’ai
écris chez Julot, je pense que cette fois ci ma lettre leur parviendra, j’ai
écris à monsieur Maziere
comme tu me l’vais dis, il faut dire à Cyrille que si il voit Marcel lui
demander pourquoi qu’il ne m’écris pas et Monsieur Alian
aussi je leurs ai écri il y
a une quinzaine de jours, ils ne m’ont pas répondu.
J’ai
écris à mademoiselle Louise Ferreol,
elle n’a pas daigné me répondre mais ce que je m’en fou elle n’a qu’a rester,
je lui ai écris par politesse parceque j’ai
été les voirs
quand j’ai été en permission. Je me porte bien, je mange bien il faut pas se
faire un brin de mauvais sang pour moi parceque je
sais me débrouiller, j’ai reçu les 10 francs que Cyrille m’a envoyé, j’ai été
content car s’il y avait pas la maison avec les parents, on peut bien les
pendre. Quand je suis passé à Alger, j’ai été dire au revoir à Louis, j’ai
soupé avec eux et le soir il m’a accompagné jusque à la caserne et le lendemain
ils m’ont fait un gentil petit casse croute, je l’ai remercié, ils ont été bien
gentil pour moi, quand aux autres Geneviève m’a écris qu’une fois, Julot que la
photo de ses enfants Ferreol,
c’est à ne pas en parler. Je pense que ma lettre vous trouve en bonne santée et
que vous finissiez les travaux comme il faut, si c’est possible avant que
Cyrille parte faire un et deux. Je
termine ma lettre en vous embrassant à tous sans oublier Mr Eugene. Gustave
Donne
le bonjour aux amis et surtout à Marcel, pourquoi il ne m’écris pas ce
fainéant, tu lui diras de ma part »
Gustave
évoque la prise de Varsovie par les Allemands qui
s’en vante en l’affichant sur les tranchées, la prise de Varsovie a eu lieu le
5 aout et déjà dans la lettre de Gustave du 6 aout l’information est connue dès
le 5 aout et exploitée par les Allemands sur le front de l’Ouest.
« hier
les boches ont affiché sur la tranchée qu’ils avaient pris Varsovie ils étaient
contents ils hurlaient comme des sauvages »
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