vendredi 7 août 2015

6 août 1915 : Gustave dit "Hier les boches ont affiché sur la tranchée qu’ils avaient pris Varsovie ils étaient content, ils hurlaient comme des sauvages.... que vous finissiez les travaux comme il faut; si c’est possible avant que Cyrille parte faire un et deux! »

« Belgique le 6 aout 1915
Chère maman
J’ai reçu ta lettre du 29 juillet 1915 après celle de Cyrille et de Berthe, ce soir je vais au repos pour 8 jours et tout les 8 jours c’est 8 de repos, 8 de tranchée la guerre n’est pas trop dure, je ne pense pas de passer l’hiver. Hier les boches ont affiché sur la tranchée qu’ils avaient pris Varsovie ils étaient content, ils hurlaient comme des sauvages. Je crois que vous n’aller pas tarder a battre le blé, l’orge a du bien rapporter car elle n’était pas vilaine comme fourrage il doit y avoir une belle meule parcequ’il y en a de trop qu’il nous gène pour marcher en allant au repos, je verrai Gabriel Tardat, je lui donnerai le bonjour de ta part, il m’avait dit qu’il t’avait écris et tu as du recevoir la lettre, il faut espérer qu’elle ne dureras pas des années, si vous avez des nouvelles d’Adolphe dites moi si Julie doit bien savoir ce qu’est passé son mari, si il est mort ou si il est en vie, c’est ce que je voudrais savoir, je pense que s’il est malade, ce ne dois pas etre grand-chose.

J’ai écris chez Julot, je pense que cette fois ci ma lettre leur parviendra, j’ai écris à monsieur Maziere comme tu me l’vais dis, il faut dire à Cyrille que si il voit Marcel lui demander pourquoi qu’il ne m’écris pas et Monsieur Alian aussi je leurs ai écri il y a une quinzaine de jours, ils ne m’ont pas répondu.
 J’ai écris à mademoiselle Louise Ferreol, elle n’a pas daigné me répondre mais ce que je m’en fou elle n’a qu’a rester, je lui ai écris par politesse parceque j’ai été les voirs quand j’ai été en permission. Je me porte bien, je mange bien il faut pas se faire un brin de mauvais sang pour moi parceque je sais me débrouiller, j’ai reçu les 10 francs que Cyrille m’a envoyé, j’ai été content car s’il y avait pas la maison avec les parents, on peut bien les pendre. Quand je suis passé à Alger, j’ai été dire au revoir à Louis, j’ai soupé avec eux et le soir il m’a accompagné jusque à la caserne et le lendemain ils m’ont fait un gentil petit casse croute, je l’ai remercié, ils ont été bien gentil pour moi, quand aux autres Geneviève m’a écris qu’une fois, Julot que la photo de ses enfants Ferreol, c’est à ne pas en parler. Je pense que ma lettre vous trouve en bonne santée et que vous finissiez les travaux comme il faut, si c’est possible avant que Cyrille parte faire un et deux.  Je termine ma lettre en vous embrassant à tous sans oublier Mr Eugene.   Gustave
Donne le bonjour aux amis et surtout à Marcel, pourquoi il ne m’écris pas ce fainéant, tu lui diras de ma part »

Gustave évoque la prise de Varsovie par les Allemands qui s’en vante en l’affichant sur les tranchées, la prise de Varsovie a eu lieu le 5 aout et déjà dans la lettre de Gustave du 6 aout l’information est connue dès le 5 aout et exploitée par les Allemands sur le front de l’Ouest.
« hier les boches ont affiché sur la tranchée qu’ils avaient pris Varsovie ils étaient contents ils hurlaient comme des sauvages »

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