samedi 1 août 2015

Gustave décrit les événements avec recul et souvent de l’insouciance, « quand il arrive des 75 sur leur belle poire (les boches) alors c’est la qu’ils font la grimace ce petit 75 est effrayant parce qu’on le vois quand il frappe dans nos tranchée quelquefois par inattention du pointeur et alors c’est nos poilus qui trainque mais hier après midi on leur a envoyé une sérénade de 75 et les boches pouvaient danser sur tout le secteur c’était qu’un seul bruit il a du en tomber ».

Le canon de 75 mm modèle 1897 est une pièce d'artillerie de campagne de l'armée française. D'une conception révolutionnaire pour son époque, il regroupe,  tous les derniers perfectionnements intervenus dans l'artillerie à la fin du XIXe siècle à savoir : l'utilisation de la poudre sans fumée, de la munition encartouchée, de l'obus fusant, d'un chargement par la culasse, et d'un frein de recul
hydropneumatique. Cette synthèse, en éliminant les dépointages lors des tirs, rendait possible un vieux rêve des artilleurs, le tir rapide. C'est grâce à ses caractéristiques qu'il fut surnommé le « canon roi ».
Devenu un emblème de la puissance militaire française, connu bientôt comme le soixante quinze, voire notre glorieux soixante quinze, il fait l'objet d'un culte de la part des militaires et patriotes français, qui voient en lui une solution miracle à tout problème. Cet enthousiasme conduira à négliger entre autres la modernisation de l'artillerie lourde, erreur qui sera durement payée lors de la 1ere Guerre mondiale.
En effet si le 75 est le meilleur canon de campagne de l'époque, il est moins à l'aise et utile dans une guerre de position, où l'on a besoin
d'artillerie lourde, pour atteindre les troupes retranchées. Il se distinguera néanmoins, en grande partie grâce à ses servants qui paieront un lourd tribut. 


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