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Ma chère Maman
Je ne sais ce qu’il se passe et depuis que je
suis rendu je n’ai aucunes nouvelles de la maison, je pense en moi-même que les
travaux doivent t’empêcher de m’écrire mais Julie ou Berthe pourraient bien me
donner des nouvelles enfin j’en attends tous les jours ainsi que de Cyrille qui
n’a pas encore répondu à mes lettres et cartes que je lui ai envoyé il y a
quelques jours.
J’espère
qu’a l’heure ou tu recevras cette lettre tu auras les souvenirs que je t’ai
expédié le 24 juillet. J’ai vu des permissionnaires qui reviennent d’Alger et
ils disent que ce sera fini à la fin de l’année au commencement de l’autre, il
faut l’espérer. Donnes moi des nouvelles le plus tôt possible, j’en attends
tous les jours.
Les
travaux doivent marcher un peu mieux je l’espère que lorsque j’étais là bas,
aussi patience et après on régleras les comptes et la mandoline marchera et
ceux qui font les malins ça dégringolera.
Je
compte encore 6 mois et de là, retourner en Algérie, le bruit court qu’un de
nos bataillon doit aller au Maroc mais je ne suis pas sûr et je ne pourrais me
tromper et perdre ma place. Je termine, je n’ai plus rien à te dire pour le
moment. Je t’embrasse bien fort ainsi que toute la famille.
Gustave
Fortier.
Bonjour
aux ouvriers et mes meilleures amitiés à monsieur Eugene.
Bien
des choses aux parents et amis du Village sans oublier mes bons souvenirs de M
de Riccardo. »
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