samedi 1 août 2015

Cette lettre de Gustave n’était pas daté, grâce au JMO ci-contre, nous pouvons estimer la date autour du 28 juillet, car la nouvelle évoquée par Gustave qu’un bataillon devait partir au Maroc ne devait pas être annoncée longtemps en avance aux troupes pour éviter la fuite d’information.

« Ma chère Maman
Je  ne sais ce qu’il se passe et depuis que je suis rendu je n’ai aucunes nouvelles de la maison, je pense en moi-même que les travaux doivent t’empêcher de m’écrire mais Julie ou Berthe pourraient bien me donner des nouvelles enfin j’en attends tous les jours ainsi que de Cyrille qui n’a pas encore répondu à mes lettres et cartes que je lui ai envoyé il y a quelques jours.
J’espère qu’a l’heure ou tu recevras cette lettre tu auras les souvenirs que je t’ai expédié le 24 juillet. J’ai vu des permissionnaires qui reviennent d’Alger et ils disent que ce sera fini à la fin de l’année au commencement de l’autre, il faut l’espérer. Donnes moi des nouvelles le plus tôt possible, j’en attends tous les jours.
Les travaux doivent marcher un peu mieux je l’espère que lorsque j’étais là bas, aussi patience et après on régleras les comptes et la mandoline marchera et ceux qui font les malins ça dégringolera.
Je compte encore 6 mois et de là, retourner en Algérie, le bruit court qu’un de nos bataillon doit aller au Maroc mais je ne suis pas sûr et je ne pourrais me tromper et perdre ma place. Je termine, je n’ai plus rien à te dire pour le moment. Je t’embrasse bien fort ainsi que toute la famille.
Gustave Fortier.
Bonjour aux ouvriers et mes meilleures amitiés à monsieur Eugene.

Bien des choses aux parents et amis du Village sans oublier mes bons souvenirs de M de Riccardo. »


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